La conciliation officielle avec le nazisme est à l'origine des ovations à un collaborateur nazi au Parlement
Les centres de « recherche » universitaires et la falsification de l'histoire
En 1845, dans son grand oeuvre, L'idéologie allemande, Karl Marx affirme : « Les pensées de la classe dominante sont aussi, à toutes les époques, les pensées dominantes, autrement dit la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est aussi la puissance dominante spirituelle. » Clairement, dans la société capitaliste, la source et la base des idées de la classe dirigeante est l'université. En principe, dans une démocratie libérale, l'université est un endroit où il y a un choc des idées et où différents points de vue sont discutés sur la base de raisonnements et de preuves, menant inexorablement les divers chercheurs sur la voie de la vérité. Ensuite, cette vérité est disséminée parmi les masses.
Cela étant dit, il est important de noter que, comme l'a amplement démontré la recherche extensive du Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste), les réactionnaires ukrainiens tels que l'ancien chancelier de l'Université de l'Alberta et ancien membre de la 14e Waffen SS Galicie, Peter Savaryn, ont créé des soi-disant centres de recherche au sein même d'universités comme l'Université de l'Alberta, qui semblent contribuer à la falsification de l'histoire. Leur objectif ne semble pas être de découvrir l'histoire, comme ils le prétendent, mais de la créer. Et ils la créent de sorte qu'elle soit favorable à leur cause, à ce qu'elle colporte leur version de l'histoire, qu'elle supprime toute opposition à leurs tentatives de faire partie de l'élite intellectuelle dirigeante, et qu'elle prépare la prochaine génération à embrasser leurs idées et leurs causes réactionnaires. Cela n'a évidemment rien à voir avec poursuivre la vérité.
Existe-t-il des précédents historiques pour cela ? Certainement. À la veille de la Deuxième Guerre mondiale, l'Allemagne a eu recours aux universités dans des pays tels que les États-Unis pour qu'elles servent de centres pour prêcher en faveur du Troisième Reich. Les plus impliqués étaient les départements de la langue allemande. Les universités à cette époque exerçaient une influence sur l'opinion publique et des universitaires renommés tel que le président de l'Université de Harvard James Conant (qui serait plus tard assigné au Haut-Commissariat de l'Allemagne) ont refusé d'adopter une position de principe contre le régime de Hitler, choisissant plutôt de lui rendre hommage. Plusieurs universitaires, ayant visité l'Allemagne, en sont revenus la couvrant d'éloges. Les étudiants et les professeurs qui remettaient en cause ou s'opposaient à l'image à l'eau de rose de l'Allemagne nazie entretenue par ses agents en subissaient les contrecoups sous forme d'expulsions et de congédiements.
Les centres universitaires tels que l'Institut canadien des études ukrainiennes (CIUS) semblent avoir le même objectif de propagande que leurs prédécesseurs qui font la promotion de l'Allemagne nazie. Deux des principales falsifications dont ils font constamment la promotion sont, premièrement, le mythe maintes fois réfuté du soi-disant Holodomor au début des années 1930 et comment il s'agissait d'un programme délibéré de l'Union soviétique pour commettre le génocide contre le peuple ukrainien en le privant délibérément de nourriture[1], et, deuxièmement, le mythe voulant que des groupes de combat de la Deuxième Guerre mondiale tels que la Waffen SS n'étaient pas des bandes sanguinaires de collaborateurs nazis répondant au commandement de Himmler, mais des combattants de la liberté cherchant à réaliser l'indépendance de l'Ukraine. Le fait qu'en cours de route ces combattants de la liberté ont commis des atrocités contre plusieurs peuples comme les Russes, les Juifs, les Polonais, les Roms, les Ukrainiens et d'autres n'est, selon eux, qu'une question de dommage collatéral. Un exemple de cela est le massacre de 500 à 1500 femmes et enfants polonais dans le village de Huta Pieniacka le 28 février 1944.
Tout débat raisonnable ne change rien à la façon de penser de ces propagandistes ukrainiens. Un article du 7 novembre dans le quotidien The Ottawa Citizen, intitulé : « Un événement pour discuter de la Waffen SS est annulé : des professeurs dénoncent les tentatives d'absoudre les nazis[2] », affirme que « l'Université de l'Alberta a organisé un certain nombre de discussions en ligne depuis que Yaroslav Hunka a reçu deux ovations à la Chambres des communes. Des orateurs pro-ukrainiens à ces événements ont prétendu que l'unité de Hunka, la 14e Waffen SS Galicie, n'était pas impliquée dans des crimes de guerre et que de telles accusations sont de la désinformation russe. Mais lorsqu'une autre discussion en ligne a été prévue le jour du Sabbat juif, le 14 octobre, une fois de plus organisée par l'Institut canadienne des études ukrainiennes de l'université, certains professeurs ont porté plainte à l'administration de l'université, soulevant que le CIUS tentait d'absoudre des collaborateurs nazis et des crimes de guerre. »
Dans l'article du Ottawa Citizen, on cite la docteure Karyn Ball, une professeure de l'Université de l'Alberta et une experte de l'Holocauste, qui dit : « Je ne comprends pas. C'est le monde à l'envers. Les gens ici admirent la Waffen SS et pensent que ça ne pose pas de problème. Les gens de mon université ne semblent pas gênés d'avoir un groupe qui disculpe la Waffen SS et fait du blanchiment d'argent depuis plusieurs années déjà. » Curieusement, le Edmonton Journal, propriété du même réseau de quotidiens que le Ottawa Citizen – Post-Media basé aux États-Unis – n'a pas publié cet article. Il faudra à un moment donné regarder cela de plus près. L'université albertaine Athabasca, spécialisée en formation à distance, cependant, a fait preuve de diligence raisonnable en publiant deux fois le lien à l'article dans son analyse des médias, qui est envoyée à tous ses employés.
Un article du récent Supplément
du LML numéro 18 dresse une liste de plusieurs
dotations mentionnées par la docteure Ball. La pression augmente
pour qu'on mette fin à de telles dotations, comme cela s'est
fait le 27 septembre pour la dotation de Yaroslav Hunka.
Évidemment, la moindre des choses serait de s'excuser d'avoir
retenu les services de Peter Savaryn en tant que chancelier. Un
ancien doctorant a exprimé son dégoût ainsi sur les médias
sociaux : « Dire que c'est cet homme qui a posé un mortier
sur ma tête lors de la remise des diplômes. » En outre, de
plus en plus de gens appellent à la fermeture des « centres de
recherche » comme le CIUS de Savaryn et à examiner à fond
le rôle que la publication de leur recherche a pu jouer à
propager la falsification de l'histoire. Chose certaine, leur
refus de remettre en cause leurs convictions fondamentales
lorsqu'elles sont rejetées par des preuves irréfutables est
contraire à la science et ternit la prestigieuse devise de
l'Université de l'Alberta : « Toutes les choses qui sont
vraies »[3].
Notes
1. Le mythe du Holodomor a été démasqué par les témoignages de personnalités éminentes comme le journaliste du New York Times Walter Duranty, le dramaturge George Bernard Shaw; à l'enquête approfondie de Douglas Tottle telle que publiée en 1986 dans son livre Fraud, Famine and Fascism; à l'absence de toute documentation confirmant qu'il y aurait eu un « complot soviétique »; et par l'explication basée sur les conditions climatiques de l'époque telle que défendue par l'historien américain, le professeur Mark Tauger.
2. « Event to discuss the Waffen SS cancelled after U of A professors complain about Nazi withewashing », David Pugliese, Ottawa Citizen, 7 novembre 2023
3. Philippiens 4:8 : « Enfin, frères et s urs, portez vos pensées sur tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est digne d'être aimé, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est synonyme de qualité morale et ce qui est digne de louange. »
Cet article est paru dans
Volume 53
Numéro 24 - Novembre 2023
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