Tentatives de tenir Israël, les États-Unis et leurs complices responsables
La communauté internationale appelle à réaffirmer le droit d'être de la Palestine et à demander des comptes à Israël
La Troisième Commission de l'ONU réaffirme le droit à l'autodétermination du peuple palestinien
Aux Nations unies, la Troisième Commission, qui traite des questions sociales, humanitaires et culturelles, a approuvé à une écrasante majorité un projet de résolution réaffirmant le droit du peuple palestinien à l'autodétermination, par un vote enregistré de 168 voix pour, cinq voix contre (Israël, Îles Marshall, Micronésie, Nauru, États-Unis) et neuf abstentions (République démocratique du Congo, Guatemala, Kiribati, Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Paraguay, Togo, Tonga, Vanuatu). La résolution charge l'Assemblée générale de souligner l'urgence de mettre fin sans délai à l'occupation israélienne qui a commencé en 1967 et de parvenir à un règlement de paix juste, durable et global entre les parties palestinienne et israélienne.
La résolution, présentée par l'Égypte au nom de l'Organisation de la coopération islamique : 1. réaffirme le droit du peuple palestinien à l'autodétermination, y compris le droit à un État palestinien indépendant; 2. exhorte tous les États et les institutions spécialisées et organisations du système des Nations unies à continuer de soutenir et d'aider le peuple palestinien à réaliser rapidement son droit à l'autodétermination.
Réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe
Les ministres arabes des Affaires étrangères, réunis à Riyad sous la direction du ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan, ont discuté de l'agression israélienne contre Gaza et des moyens d'y mettre fin. Ils ont préparé des projets de résolution relatifs à ce seul point, qui devaient être présentés lors de la réunion extraordinaire de la Ligue arabe au plus haut niveau qui s'ensuivit. Les ministres des Affaires étrangères ont catégoriquement dénoncé le déplacement des Palestiniens vers l'Égypte et la Jordanie ainsi que l'occupation israélienne de la bande de Gaza, et ont appelé à « tenir Israël pour responsable de ses crimes contre le peuple palestinien devant les tribunaux internationaux compétents ». Dans une déclaration conjointe publiée à l'issue de la réunion, les ministres ont condamné « l'occupation israélienne et son agression contre la bande de Gaza et ont demandé qu'Israël réponde de ses crimes contre le peuple palestinien. Ils ont également rejeté la réoccupation par Israël de la bande de Gaza et de toute autre terre palestinienne. »
Le sommet extraordinaire conjoint islamo-arabe s'est tenu à Riyad le 18 novembre, avec la participation de dizaines de dirigeants, dont le président iranien Ebrahim Raisi, le président turc Tayyip Erdogan, l'émir du Qatar Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani et le président syrien Bashar al-Assad, dont le pays a réintégré la Ligue arabe cette année.
Le sommet a appelé à l'arrêt immédiat des opérations militaires à Gaza, rejetant la justification par Israël de ses actions contre les Palestiniens comme étant de l'autodéfense. Le communiqué final du sommet a exhorté la Cour pénale internationale à enquêter sur « les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis par Israël » dans les territoires palestiniens.
Selon un câble diplomatique obtenu par CNN, les diplomates américains avertissent l'administration Biden que le soutien continu des États-Unis à l'action militaire d'Israël à Gaza provoque la fureur du monde arabe. Le câble, reçu par la Maison Blanche le 8 novembre de son ambassade à Oman, ajoute que cette conclusion a été tirée de conversations avec « un large éventail de contacts de confiance et à l'esprit modéré ».
Le président Biden a déclaré le 9 novembre aux journalistes à la Maison-Blanche qu'il n'y avait actuellement « aucune possibilité » de cessez-le-feu dans la guerre d'Israël contre Gaza, soulignant qu'il était convaincu qu'un tel cessez-le-feu ne ferait que donner au Hamas l'occasion de se regrouper
La Turquie accuse Israël de crimes contre l'humanité
Le 10 novembre, le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a accusé Israël de commettre des crimes contre l'humanité en poursuivant sa campagne de bombardements à Gaza. Il a qualifié les actions d'Israël de « désastre, de tragédie » et a déclaré qu'« un crime contre l'humanité est commis à Gaza sous les yeux du monde entier ».
Le 18 novembre, le président Erdogan a déclaré : « Si un cessez-le-feu est conclu, nous ferons tout ce qui est nécessaire pour compenser les destructions causées par Israël », affirmant qu'il s'efforcera de reconstruire les infrastructures, les hôpitaux et les écoles endommagés à Gaza.
La Turquie a envoyé 666 tonnes d'aide humanitaire, de médicaments et d'équipements médicaux, ainsi qu'une équipe médicale en Égypte pour les habitants de Gaza, rapporte Reuters. La Turquie a déclaré qu'elle travaillait avec les autorités égyptiennes et israéliennes dans le cadre d'un mécanisme de coordination visant à amener des patients atteints de cancer et certains civils blessés en Turquie pour qu'ils y soient soignés.
Appels pour demander le démantèlement du programme
d'armes nucléaires d'Israël
L'Iran a demandé le 13 novembre à l'Agence internationale de l'énergie atomique d'informer le Conseil de sécurité des Nations unies de la menace d'Israël d'utiliser des armes nucléaires à Gaza. L'Iran faisait référence à la menace proférée par le ministre israélien du Patrimoine, Amichaï Éliyahou, à l'effet que l'utilisation d'une bombe atomique contre les Palestiniens de Gaza était une « option ». Ces menaces « révèlent que le régime possède des armes nucléaires », a-t-il dit, ajoutant qu'en menaçant la population opprimée et sans défense de Gaza, le régime « remet en cause les principes fondamentaux du droit humanitaire international ». Le directeur de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Mohammad Eslami, a déclaré : « On s'attend à ce que l'Agence, conformément à ses obligations statutaires, tout en condamnant ces déclarations contraires au droit international, fasse part au Conseil de sécurité des Nations unies des conséquences dangereuses de l'utilisation ou de la menace d'utilisation d'armes nucléaires que fait peser ce régime factice. » Le représentant permanent de l'Iran auprès des Nations unies a appelé la communauté internationale à presser Israël de coopérer pleinement avec l'agence nucléaire de l'ONU et à démanteler son programme d'armes nucléaires, alors que le régime agresse brutalement la région assiégée.
Le 15 novembre, le président turc a également demandé au premier ministre Benjamin Netanyahou d'annoncer si Israël possédait ou non des armes nucléaires et a appelé à l'inspection des armes nucléaires. « En tant que Turquie, nous lançons cet appel. Les armes nucléaires d'Israël doivent être inspectées avant qu'il ne soit trop tard. Nous assurerons le suivi de cette question », a-t-il déclaré.
Cet article est paru dans
Volume 53 Numéro 22 - Novembre 2023
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