Informations sur l'utilisation du phosphore blanc par Israël
Le 16 novembre, l'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a publié une déclaration indiquant qu'il avait documenté plus de 1 000 frappes des forces armées israéliennes depuis le début de la guerre génocidaire contre la bande de Gaza le 7 octobre utilisant du phosphore blanc internationalement interdit sur des zones peuplées. Les personnes exposées au phosphore blanc peuvent souffrir de lésions respiratoires, de défaillances d'organes et d'autres blessures graves et mortelles, notamment des brûlures qui sont extrêmement difficiles à soigner et ne peuvent être soulagées avec de l'eau. Le phosphore blanc est une « substance incendiaire qui brûle la chair humaine et cause des souffrances à vie », a déclaré l'organisation. Son équipe a reçu des témoignages selon lesquels dans la seule soirée du 15 novembre, l'armée israélienne a effectué 300 frappes avec des bombes et des projectiles au phosphore blanc en l'espace d'environ 40 minutes sur un quartier résidentiel de la ville de Beit Lahia, au nord de Gaza.
L'Observatoire précise que dans « la nuit précédente, un grand nombre d'obus au phosphore blanc auraient été vus tomber sur une zone peuplée dans le quartier de Sheikh Radwan, au nord de la ville de Gaza. Des attaques similaires ont également eu lieu à plusieurs reprises dans le camp de réfugiés d'al-Shati, à l'ouest de Gaza, et dans la ville et le camp de Jabalia, au nord de la bande de Gaza. »
L'Observatoire déclare que « les résidents palestiniens ont dit souffrir de graves difficultés respiratoires et de toux en raison de l'inhalation de phosphore blanc au milieu d'odeurs extrêmement désagréables qui se répandaient dans l'air et d'une vision fortement brouillée en raison de l'épaisse fumée blanche ».
« L'escalade de l'utilisation du phosphore blanc et des bombes fumigènes dans des zones densément peuplées s'inscrit dans le cadre des déplacements forcés et du nettoyage ethnique pratiqués par l'armée israélienne afin de forcer la moitié de la population de Gaza à quitter ses maisons, ses abris et ses hôpitaux et à se déplacer vers des zones situées au sud de la vallée de Gaza. »
L'Observatoire accuse Israël de continuer de violer les principes de proportionnalité et de précaution en lançant des attaques aléatoires dans la bande de Gaza, en visant directement la vie et la santé des civils et en utilisant des armes internationalement interdites en violation flagrante du droit international humanitaire et des règles de la guerre.
« De plus, Israël utilise des bombes d'une puissance destructrice considérable contre des zones peuplées et ces bombes représentent la plus grande menace pour les civils dans les conflits armés modernes. Cela explique la gravité des destructions massives qui transforment des quartiers résidentiels entiers en décombres et en ruines dans la bande de Gaza. »
Cet article est paru dans
Volume 53 Numéro 22 - Novembre 2023
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