Le Canada refuse de reconnaître l'apartheid israélien
La vérité sur le sujet
Les cercles officiels du Canada ont déclaré que l'identification d'Israël comme un État d'apartheid violait ce qu'ils appellent les valeurs canadiennes. Ils disent que c'est inacceptable, honteux, antisémite et que c'est une trahison des valeurs canadiennes. Ils diffament et persécutent ceux qui défendent ce point de vue. Ils le font au nom de la défense de la démocratie. Le problème est qu'aucun Canadien sensé ne croit qu'il est démocratique de persécuter ceux qui n'ont pas les mêmes opinions que l'État.
La conception même du droit civil
à la liberté d'expression et d'association est née de la défense
de ceux qui n'ont pas les mêmes opinions que l'État. Il s'agit
d'une façon de défendre le peuple contre la tyrannie. Pour
contourner cette question épineuse, le gouvernement accuse de
racisme et d'incitation à la haine ceux qui pensent qu'Israël
est un État d'apartheid et qu'il commet des crimes de génocide
contre le peuple palestinien.
Il n'y a aucune discussion sur ce qui se passe sous les yeux de tous, sur les preuves de l'apartheid ou de l'État d'apartheid, ou sur ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie. Le gouvernement du Canada, ainsi que les gouvernements des États-Unis, de la Grande-Bretagne et d'autres anciennes puissances coloniales européennes, pensent qu'ils peuvent s'en tirer en utilisant leur position de pouvoir et de privilège pour déclarer que leurs opinions irrationnelles contre les peuples sont les bonnes et que toute personne qui s'y oppose encourage la haine ou le racisme et mérite d'être punie.
C'est une position que les Canadiens et les peuples du monde entier condamnent par leurs actions et en élevant la voix pour dire la vérité sur ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie. Les États-Unis et les pays comme le Canada, la Grande-Bretagne et d'autres qui soutiennent « le droit d'Israël de se défendre » et qui prétendent que ce pays respecte au mieux le droit humanitaire international sont de plus en plus isolés et se plient en quatre pour maintenir leur soutien à Israël sur la base des arguments les plus irrationnels, que le monde voir clairement comme faux et inacceptables.
Alors que le soutien au droit du
peuple palestinien s'accroît dans le monde entier, le Canada
continue de dire que toute opposition à ce qu'Israël fait aux
Palestiniens est une trahison des valeurs canadiennes. Tout en
louant les attaques génocidaires contre les Palestiniens, le
gouvernement diffame tous ceux qui ne partagent pas ses opinions
et les rend responsables de la montée de l'anarchie et de la
violence dans la société, y compris des attaques racistes qu'il
donne l'impression de ne pas avoir encouragées.
Cette situation dure depuis des années.
En 2011, le « champion des droits de l'homme » canadien Irwin Cotler (ministre de la Justice de 2003 à 2006) a déclaré que qualifier Israël d'État d'apartheid était dans les limites d'un débat légitime. Ce qui n'est pas légitime, c'est de suggérer que l'apartheid doit être démantelé, a-t-il déclaré. « Lorsque vous dites qu'Israël est un État d'apartheid, même dans ce cas, je trouve cela déplaisant, mais cela reste dans les limites du débat, a dit Irwin Cotler au journal israélien Ha'aretz. C'est lorsque vous dites, parce que c'est un État d'apartheid, qu'il doit être démantelé, que vous franchissez la ligne qui mène à un argument raciste ou antijuif. »
Le fait que la plupart des gens soulignent qu'un État d'apartheid est l'antithèse d'un État démocratique et que l'apartheid doit être démantelé est confondu avec la propagande de l'État et un contenu qui n'existe pas est imposé à ses adversaires.
En 2014, année au cours de laquelle l'armée israélienne a tué 2 251 Palestiniens, dont 551 enfants et 299 femmes, le premier ministre canadien de l'époque, Stephen Harper, a réservé son indignation à ce qu'il a qualifié de « nouvelle souche d'antisémitisme » dans les universités canadiennes. « Le plus honteux, a-t-il dit, c'est que certains qualifient ouvertement Israël d'État d'apartheid. Pensez à la logique tordue et à la malveillance pure et simple qui se cachent derrière cela : un État fondé sur la liberté, la démocratie et l'État de droit, fondé pour que les juifs puissent s'épanouir en tant que juifs et s'abriter de l'ombre de la pire expérience raciste de l'histoire, est condamné, et cette condamnation est masquée par le langage de l'antiracisme. C'est tout simplement révoltant. »
Confondre la raison d'être d'Israël avec les principes démocratiques, c'est argumenter sur la base d'une falsification de l'histoire de A à Z.
Lorsque les libéraux sont arrivés
au pouvoir, ils n'ont pas hésité à reprendre la croisade de
Stephen Harper pour défendre l'occupation israélienne, les
crimes de guerre et les crimes contre l'humanité. En 2015,
Justin Trudeau a tweeté : « Le mouvement BDS, comme la
Semaine contre l'apartheid israélien, n'a pas sa place sur les
campus canadiens. En tant qu'ancien élève de @McGillU, je suis
déçu. #EnoughIsEnough. » Lors d'une assemblée publique
pendant les élections fédérales de 2019, il a dit : « Mais
lorsque vous avez des mouvements comme le BDS qui isolent
Israël, qui cherchent à délégitimer et, dans certains cas, à
diaboliser, lorsque vous avez des étudiants sur le campus qui
font face à des choses comme les semaines de l'apartheid
israélien qui leur font craindre d'assister à des événements sur
le campus en raison de leur religion au Canada, nous devons
reconnaître qu'il y a des choses qui ne sont pas acceptables,
non pas en raison de préoccupations en matière de politique
étrangère, mais en raison des valeurs canadiennes. »
En 2015, Irwin Cotler, nommé par Justin Trudeau « Envoyé spécial du Canada pour la préservation de la mémoire de l'Holocauste et la lutte contre l'antisémitisme » en 2020, a affirmé que la critique d'Israël était le « nouvel antisémitisme ». Il a dit : « Nous sommes passés de la discrimination à l'encontre des juifs en tant qu'individus à la discrimination à l'encontre des juifs en tant que peuple, puis à Israël en tant que 'juif' collectif ciblé parmi les nations. »
Cotler a affirmé que la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée (Conférence de Durban), qui s'est tenue à Durban, en Afrique du Sud, en 2001, et une conférence parallèle d'organisations non gouvernementales, ont donné naissance à un « nouvel antisémitisme ». Il a dit : « En somme, Durban est devenu le point de basculement pour la coalescence d'un nouvel antijudaïsme virulent et mondialisé qui rappelle l'atmosphère qui régnait en Europe dans les années 1930. » Comme si les Sud-Africains ne savaient pas ce que sont l'apartheid, le racisme et la discrimination. Le Canada n'a pas voulu signer la déclaration de Durban.
Cotler a également écrit : « Le deuxième indicateur du nouvel antisémitisme est la mise en accusation d'Israël et du peuple juif en tant qu'incarnation de tous les maux, y compris le racisme, l'impérialisme, le colonialisme, le nettoyage ethnique, l'apartheid et même le nazisme.
« Et cela sert à valider le
troisième indicateur, l'antisémitisme politique, par lequel
j'entends le déni des droits fondamentaux au peuple juif, et
seulement au peuple juif. L'antisémitisme politique comprend la
négation du droit d'Israël d'exister et la négation du droit du
peuple juif à l'autodétermination, voire la négation du peuple
juif en tant que peuple. »
Les manifestations de masse organisées dans le monde entier ont apporté une réponse appropriée aux arguments intéressés des États-Unis, du Canada, de la Grande-Bretagne et des pays européens qui, par ces arguments, offrent à Israël l'impunité. Aujourd'hui, le seul pays qui pousse à l'antisémitisme politique est Israël. Il nie le droit à l'existence du peuple palestinien, son droit à l'autodétermination et son existence en tant que peuple.
Telle est la vérité dans cette affaire.
Cet article est paru dans
Volume 53 Numéro 21 - Novembre 2023
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