Le Conseil de sécurité des Nations unies demande une pause humanitaire
Le 15 novembre, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2712 (2023) appelant à des pauses humanitaires prolongées et à l'établissement de corridors à Gaza pour faciliter la fourniture de biens et de services essentiels. Il a également demandé la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages détenus par le Hamas et d'autres groupes, en particulier les enfants, et a exhorté les parties à s'abstenir de priver les civils de Gaza de services vitaux et d'aide humanitaire.
La résolution a été adoptée par 12 voix pour, aucune voix contre et 3 abstentions (Fédération de Russie, Royaume-Uni, États-Unis). L'observateur permanent de l'État de Palestine a souligné que le Conseil aurait dû appeler à un cessez-le-feu depuis longtemps, soulignant que des millions de vies sont en jeu. Il a exhorté les participants à mettre fin aux massacres et aux déplacements forcés et à autoriser l'aide humanitaire : «Il ne devrait pas s'agir de mots dans une résolution, mais d'une réalité sur le terrain. »
Avant l'adoption de la résolution, le délégué de la Fédération de Russie a présenté un amendement oral qu'il a qualifié de « plus petit dénominateur commun, en dessous duquel le Conseil ne peut se permettre de tomber ». Il a proposé un ajout au paragraphe 3 reprenant simplement le texte de la résolution de l'Assemblée générale «Mesures illégales prises par Israël à Jérusalem-Est occupée et dans le reste du territoire palestinien occupé » (document A/ES-10/L.25), qui a été adoptée le 26 octobre à une écrasante majorité des voix. Il a déclaré que si cette disposition n'était pas incluse dans le texte, cela pourrait donner l'impression que le Conseil est « heureux de se contenter exclusivement des pauses humanitaires accordées par Israël à sa discrétion ». Le Brésil, la Chine, le Mozambique, la Fédération de Russie et les Émirats arabes unis ont voté en faveur de l'amendement. Les États-Unis ont voté contre et neuf pays se sont abstenus : Albanie, Gabon, Ghana, Équateur, France, Japon, Malte, Suisse et Royaume-Uni. L'amendement a donc été rejeté, puisqu'il faut le vote d'au moins neuf pays.
L'application de la résolution est problématique. Israël continue d'imposer des conditions de famine à la population de Gaza parce qu'il contrôle les flux d'aide. Les quantités de carburant qu'il autorise à entrer dans la bande de Gaza sont dérisoires par rapport aux besoins d'aide d'urgence des hôpitaux et des cliniques, ainsi qu'au traitement de l'eau et des eaux usées. Il parle d'utiliser les « pauses humanitaires » pour permettre aux Palestiniens d'évacuer leurs maisons sans être bombardés, en prévision du bombardement de leurs maisons. Il est urgent de mettre fin aux blocages des États-Unis et des anciennes puissances coloniales, ainsi que du Canada, qui empêchent le monde d'obliger Israël à rendre des comptes. Entre-temps, les manifestations mondiales se poursuivent.
Cet article est paru dans
Volume 53 Numéro 21 - Novembre 2023
Lien de l'article:
https://cpcml.ca/francais/Lml2023/Articles/LS53213.HTM
Site web : www.pccml.ca Courriel : redaction@pccml.ca