Vigile en solidarité à Montréal avec les soignants de Gaza
Près de 300 personnes se sont rassemblées au square Dorchester mercredi soir 15 novembre pour une vigile en solidarité avec tout le personnel médical responsable d'assurer les soins de santé des résidents de Gaza. Plusieurs orateurs ont pris la parole dont Ellen Gabriel, une militante mohawk de Kanehsatà :ke, du clan de la tortue, bien connue pour sa défense des peuples autochtones au Québec et au Canada. Elle a salué l'héroïsme des Gazaouis, en particulier du personnel médical qui continue d'offrir des soins alors même que le territoire de Gaza est assiégé et que l'hôpital principal est bombardé et occupé par l'armée israélienne. Elle a dénoncé le silence complice du gouvernement canadien face au génocide que commet le gouvernement israélien contre les résidents de Gaza. Rien n'est pas surprenant puisque l'État canadien a une longue histoire de génocide contre les peuples autochtones ici même au Canada, génocide qui continue, a-t-elle précisé.
Une médecin clinicienne québécoise qui a travaillé dans le passé à Gaza a rappelé comment depuis des années des organisations internationales de défense des droits humains ont comparé la situation à Gaza à une « prison à ciel ouvert ».
Une étudiante en médecine d'origine palestinienne a ensuite lu
un à un le nom des plus de 220 travailleurs de la santé tués à
Gaza depuis le 7 octobre, dont des médecins, des infirmières,
des ambulanciers et bien d'autres. D'autres jeunes sont venus
lire des messages reçus par des travailleurs de la santé dans la
ville assiégée de Gaza dans les derniers jours avant que toute
communication soit coupée. Les témoignages parlent de l'héroïsme
de ces hommes et femmes qui, contre toute attente, refusent de
quitter leurs patients, parlent de l'impuissance de ne pas
pouvoir aller secourir des personnes blessées dans la rue au
risque de se faire tirer dessus par l'armée israélienne, des
bombardements sur l'hôpital al-Shifa qui font trembler les murs
et les fenêtres au point qu'ils s'effondrent sur les patients,
détruisent les ventilateurs de réanimation, enflamment les
bonbonnes d'oxygène qui permettraient à plusieurs patients de
survivre, et effraient les enfants qui dorment dans les couloirs
avec leurs parents parce qu'ils n'ont aucune autre place pour se
réfugier. D'autres témoignages ont été entenus venant de
médecins des autres hôpitaux, dont l'un travaillant à
l'hôpital Indonésien situé dans le nord de la ville de Gaza où
les équipes sont réduites à effectuer seulement les chirurgies
des patients dont la vie est en danger.
Un hommage a été rendu aux 51 journalistes qui ont été tués à Gaza qui rapportaient ce qui se passait réellement dans la bande de Gaza au risque de leur vie ainsi qu'à tous les Gazaouis morts des suites des coupures d'électricité, d'eau potable, de nourriture, de médicaments et de carburant par l'État israélien.
La vigile qui avait commencé une heure et demi auparavant s'est
terminée par une minute de recueillement et de silence en
hommage au plus de 10 000 victimes de Gaza tués par l'État
israélien.
Cet article est paru dans
Volume 53 Numéro 21 - Novembre 2023
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