Mission méprisable de l'Institut canadien d'études ukrainiennes et de l'Encyclopédie de l'Ukraine de réviser l'histoire
Les collaborateurs et les membres nazis de la division Waffen-SS Galicie, y compris son co-fondateur, ont joué un rôle clé dans la création de l'Institut canadien d'études ukrainiennes (ICEU) et son projet, l'Encyclopédie en ligne de l'Ukraine, avec pour mission de réviser l'histoire.
L'ICEU a été fondé en 1976 à Edmonton et a maintenant des bureaux à Toronto et à Lviv, en Ukraine. Son directeur de 1992 à 2012 affirme que l'ICEU « a comme objectif d'intégrer et rendre accessible les études ukrainiennes dans le domaine universitaire mondial et de l'Amérique du Nord et de devenir l'institution de recherche mondiale de pointe consacrée à la découverte, la préservation et la diffusion de connaissances au sujet de l'Ukraine et des Ukrainiens ».
Le volontaire de la Waffen-SS Peter Savaryn, qui était le président de l'Association des Progressistes-Conservateurs de l'Alberta et vice-président des Progressistes-Conservateurs au fédéral, membre du conseil d'administration et du sénat de l'Université de l'Alberta dont il deviendra le chancelier, est reconnu par l'ICEU comme ayant été instrumental dans la création de cet institut. La gouverneure générale a récemment présenté des excuses pour l'octroi de l'Ordre du Canada à Peter Savaryn.
L'Encyclopédie en ligne de l'Ukraine, un projet majeur de l'ICEU, ne tarit pas d'éloges pour les collaborateurs nazis. Son précepte de base est que même le crime le plus haineux peut être justifié si l'on dit qu'il a été commis au nom d'une « Ukraine indépendante ». L'ICEU a accepté des fonds d'anciens membres de la Waffen-SS Galicie, en plus de les louanger.
La « page d'accueil à l'Encyclopédie en ligne de l'Ukraine, parrainée par la page de l'Institut canadien d'études ukrainiennes », affirme que Volodymyr Kubijovyc était le rédacteur en chef de l'Encyclopédie de l'Ukraine, Ukraine : une encyclopédie concise (2 volumes, 1963, 1971), et Encyclopédie de l'Ukraine (Volumes 1 et 2, 1984-1987). « Sa contribution en ce sens ne peut être surestimée. Sa conceptualisation de l'Entsyklopedia ukraïnoznavstva a comblé une structure manquante du domaine universitaire de l'Occident. Surmontant d'immenses obstacles, Kubijovyc a réuni les ressources intellectuelles dispersées et veillé à ce que le riche savoir de l'Ukraine des divers universitaires forcés d'émigrer pendant la Deuxième Guerre mondiale soit transmis aux générations futures. »
Prétendre que ces « divers universitaires » ont été « forcés d'émigrer pendant la Deuxième Guerre mondiale » est une falsification délibérée, tout comme Chrystia Freeland a caché la collaboration de son grand-père nazi avec les occupants nazis en prétendant qu'il avait « fui » l'Ukraine en 1939.
C'est ainsi que l'Encyclopédie en ligne de l'Ukraine décrit le collaborateur-en-chef ukrainien : « Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il [Kubijovyc] a dirigé le Comité central ukrainien (CCU) à Cracovie et, en 1943, a joué un rôle dans l'organisation de la division galicienne. Dans son rôle en tant que dirigeant du CCU, Kubijovyc a fait preuve d'une capacité exceptionnelle en tant qu'organisateur et homme d'État. »
Le Comité central ukrainien était l'organisation politique collaborationniste ukrainienne criminelle de la Pologne occupée. Sa publication était Krakivski Visti (Nouvelles de Cracovie) dont le rédacteur en chef était le grand-père de Chrystia Freeland, Michael Chomiak, responsable de la propagande fasciste et antisémite. Kubijovy a joué un rôle déterminant dans l'organisation de la Waffen-SS Galicie. Le CCU était responsable de la propagande, de la collaboration pour le nettoyage ethnique, du pillage de denrées et de matières premières et du recrutement et du respect des quotas de jeunes et plus tard de personnes âgées pour les travaux forcés en Allemagne – 402 777 personnes en tout. L'Encyclopédie décrit les actions du CCU comme étant un « travail culturel et éducationnel ».
L'Encyclopédie en ligne de l'Ukraine contient un article sur la Confrérie des anciens soldats de la Première Division ukrainienne de l'Armée nationale de l'Ukraine, mentionnant sans préciser que ses quartiers généraux ont déménagé à Toronto « au milieu des années 1960 ». Les articles au sujet de la Waffen-SS Galicie sont intitulés « Division galicienne » et « Conseil militaire de la division galicienne », omettant avec soin de mentionner le mot Waffen-SS. On y affirme : « Le dirigeant du Comité central ukrainien à Cracovie, Volodymyr Kubiovyc, appuyait la formation de la division, qu'il considérait comme une force armée nationale et espérant influencer son caractère et son organisation en tant que base pour une future armée nationale. » On y affirme en outre que les Allemands ont promis à la division qu'ils combattraient uniquement l'Armée rouge, indiquant clairement que leur objectif était la défaite de l'Union soviétique et la victoire de l'Allemagne nazie. En fait, la division SS Galicie n'a eu qu'un seul combat contre l'Armée rouge et elle a presque été anéantie. Son rôle principal était de combattre les partisans qui luttaient pour libérer leur pays contre l'occupation nazie de la Pologne, de l'Ukraine, de la Slovaquie et de l'Autriche, et de faire subir à la population civile les pires tortures et massacres, allant jusqu'à incendier des villages entiers.
Le projet dans son ensemble vise à falsifier l'histoire des collaborateurs ukrainiens en prétendant qu'ils étaient des « combattants de la liberté » pour une « Ukraine indépendante ». Ce prétexte sert à cacher que leur mission était une Ukraine ethniquement nettoyée de Polonais, de Juifs, de Roms, de communistes, de personnes handicapées, tous ceux qui combattaient les Nazis et ceux qui s'opposaient à leur projet. L'objectif de cette Ukraine purifiée était de réclamer sa place au sein de la « nouvelle Europe » établie grâce à une victoire nazie. Leur objectif aujourd'hui est le même, les mensonges du gouvernement canadien les aidant à réaliser leur rêve de devenir l'Armée ukrainienne. Il ne s'agit pas uniquement de ce qui est arrivé dans le passé. L'objectif a toujours été de former la prochaine génération de « combattants pour la liberté » ukrainiens sur le modèle néonazi.
La falsification de l'histoire vise à présenter le passé de sorte à justifier les actes méprisables dans le présent. Les excuser sous prétexte qu'il n'y a pas de preuves qu'ils auraient commis des crimes ou que condamner leur machine de propagande, c'est s'opposer à la liberté de la presse et de parole est une caractéristique de la conciliation libérale avec le nazisme et il faut s'y opposer.
Cet article est paru dans
Volume 53 Numéro 18 - Novembre 2023
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