Glorification de nazis et de collaborateurs nazis
Le Canada officiel tente de réécrire l'histoire sur le refuge donné aux collaborateurs nazis
Sur la colline du Parlement le 19 septembre 2015 pour exprimer
que les Canadiens rejettent la tentative du gouvernement Harper
d'imposer un monument anticommuniste comme valeurs canadiennes.
Devant l'indignation des Canadiens de voir le Parlement tout entier se lever pour ovationner un ancien combattant de la division Waffen-SS Galicie parce qu'il « a combattu pour l'indépendance de l'Ukraine contre les Russes pendant la Seconde Guerre mondiale », le gouvernement Trudeau tente de détourner l'attention de la falsification officielle de l'histoire par le Canada, fondée sur un anticommunisme virulent et sur l'objectif de détruire la Russie. Dans cette veine, les collaborateurs nazis et les criminels de guerre sont présentés comme des héros et leur désinformation est répétée à l'infini comme une vérité historique.
La première tentative ratée du gouvernement de déguiser la vérité sur sa position a été l'affirmation du premier ministre Trudeau à la Chambre des communes que tout le monde présent dans la Chambre a rendu hommage « sans le savoir » au collaborateur nazi ukrainien Yaroslav Hunka. Il a ensuite mis en garde les Canadiens contre la « propagande russe » qui utilise l'événement pour faire de la désinformation sur la guerre par procuration des États-Unis/OTAN en Ukraine.
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Présenter les collaborateurs nazis comme des héros parce qu'ils auraient été victimes du communisme est une chose. Cela fait partie intégrante de la participation du Canada aux tentatives anglo-américaines de renverser la Russie soviétique en 1917, puis l'Union soviétique avant la fin de la Deuxième Guerre mondiale. À l'époque, le Canada a soutenu les actions des services de renseignement britanniques et américains qui ont recruté et intégré dans leurs rangs des membres de la machine à tuer des nazis. Le Canada ment à ce sujet en prétendant que tout cela est fait pour défendre la démocratie et combattre le totalitarisme et d'autres absurdités du même genre. Ces tentatives de camoufler ses prises de position dans le passé et le présent exposent la lâcheté du gouvernement du Canada et des partis cartellisés au parlement qui se joignent aux États-Unis pour commettre des crimes odieux contre les peuples du monde aujourd'hui au nom de la liberté, de la démocratie, des droits humains et de la paix.
Le collaborateur nazi ukrainien Yaroslav Hunka reçoit une
ovation au Parlement, le 22 septembre. Parmi les personnes
assises avec lui à la tribune se trouve une délégation du
Congrès des Ukrainiens canadiens. À quatre sièges à droite de
Yaroslav Hunka se trouve le chef d'état-major de la défense du
Canada, le général Wayne Eyre.
Le parlement a ovationné Yaroslav Hunka le vendredi 22 septembre et il a fallu attendre au mercredi 27 septembre pour que Justin Trudeau présente ses « excuses ». Il a déclaré à la Chambre des communes :
« Au nom de toutes les personnes présentes à la Chambre, je tiens à présenter mes plus sincères excuses pour ce qui s'est produit vendredi et pour la situation dans laquelle le président Zelensky et la délégation ukrainienne ont été placés. Pour nous tous qui étions présents, le fait d'avoir rendu hommage à cet individu sans savoir qui il était a été une terrible erreur et une violation de la mémoire de ceux qui ont cruellement souffert aux mains du régime nazi. »
Dans une brève déclaration avant son entrée à la Chambre, le premier ministre a réitéré que le président de la Chambre Anthony Rota était « l'unique responsable de l'invitation et de la reconnaissance » de Hunka le 22 septembre et qu'il a « entièrement accepté cette responsabilité et démissionné ». Il a néanmoins reconnu que cette erreur avait « profondément embarrassé le Parlement et le Canada » :
« Nous tous qui étions à la Chambre vendredi regrettons profondément de nous être levés et d'avoir applaudi, même si nous l'avons fait sans connaître le contexte. Il s'agit d'une horrible violation de la mémoire des millions de personnes qui sont mortes pendant l'Holocauste, et cela a été profondément douloureux pour le peuple juif. »
Après coup, Justin Trudeau s'est souvenu d'autres personnes, mais a quand même « oublié » de mentionner les millions de Canadiens qui ont combattu pour vaincre le nazisme, le fascisme et le militarisme japonais pendant la Deuxième Guerre mondiale. Les prisonniers de guerre soviétiques qui ont été traités sans pitié en captivité par les nazis ne méritent pas non plus d'être mentionnés spécifiquement. Il a dit : « Cela a aussi été blessant pour les Polonais, les Roms, les personnes LGBTQ+, les personnes handicapées, les personnes racisées et les millions d'autres personnes persécutées par le régime nazi. »
Le premier ministre a immédiatement tenté de détourner l'attention en prétendant s'attaquer à la « désinformation russe sur l'hommage canadien » en disant que « c'est extrêmement troublant de penser que cette flagrante erreur soit politisée par la Russie et ses partisans afin de diffuser une propagande mensongère sur les raisons qui poussent l'Ukraine à combattre et à se défendre ».
Et c'est là toute l'ironie, car ce n'est pas seulement un
individu, Yaroslav Hunka, que le Canada honore, mais tous les
membres du Congrès des Ukrainiens canadiens (CUC) qui ont été
pratiquement intégrés à l'appareil décisionnel du Cabinet
lorsqu'il s'agit de la guerre par procuration des
États-Unis/OTAN en Ukraine. C'est le Canada, et non la Russie,
qui utilise la désinformation sur ses relations avec les
collaborateurs nazis en Ukraine pour cacher les raisons pour
lesquelles il se bat en Ukraine. Dire maintenant qu'il ne sait
rien des collaborateurs nazis ne passe pas. Les preuves sont
trop accablantes et ceux qui tentent frénétiquement de faire
marche arrière ne manqueront pas de tomber face contre terre,
encore et encore.
Le 25 septembre 2023, la leader parlementaire libérale Karina Gould a qualifié de « profondément embarrassante » la reconnaissance accordée par le Parlement au collaborateur nazi ukrainien Jaroslav Hunka le 22 septembre. Elle a déclaré que pour les parlementaires de tous bords, « il est très important que nous travaillions collectivement pour rayer cette reconnaissance du compte-rendu ». Sa motion a été rejetée. |
Pour sa part, le chef de l'opposition Pierre Poilievre a répondu aux excuses de Justin Trudeau en poussant les objectifs sectaires de son parti pour vaincre les libéraux et former le prochain gouvernement. Il a dit : « Le premier ministre est maintenant responsable du pire embarras diplomatique de l'histoire du Canada. Et qu'a-t-il fait de cette responsabilité ? Il se cache. »
Cela de la bouche du chef du Parti conservateur du Canada, dont
la direction elle-même a été entre les mains de collaborateurs
nazis à maintes reprises, ainsi que de ceux qui affirment que
des nazis purs et durs sont leurs plus grands mentors, comme
Jason Kenney. En 2009, Jason Kenney a déclaré que l'un de ses
plus grands héros était Aloysius Stepinac, prélat dans l'État
indépendant de Croatie nazi pendant la guerre, qui compte parmi
ses nombreux crimes le massacre de juifs de Croatie. (Voir
une vidéo où Jason
Kanney parle de la photo d'Aloysius Stepanic sur son bureau.)
C'est ainsi que des tentatives officielles de réécrire l'histoire sont faites dans le présent, suivant le narratif que tous ceux qui étaient présents à la Chambre « ne savaient pas » ou qu'ils ont agi « par inadvertance » ou ont causé des dommages « non voulus ». Mais les faits montrent le contraire et les mensonges et les dissimulations vont tôt ou tard être exposés. Les tentatives du Canada officiel d'empêcher les Canadiens d'aller au coeur de l'affaire iront de mal en pis et les responsables à différents niveaux vont continuer de s'embourber. Et ceux qui vont au coeur des choses et rappellent la vérité peuvent s'attendre à être de plus en plus accusés d'être des « propagandistes russes », des « agents étrangers » et, finalement, si les Canadiens n'y mettent pas fin maintenant, des « ennemis de l'État ». Cela ne doit pas passer !
Il est important de dénoncer les tentatives de donner refuge aux collaborateurs nazis d'hier et d'aujourd'hui, notamment en exigeant que tous les monuments qui glorifient le nazisme soient retirés sans plus attendre et que tous les fonds versés pour promouvoir leurs causes soient restitués en nature à ceux qui ont été victimes du nettoyage ethnique et du génocide de l'État canadien d'une manière ou d'une autre. Les Canadiens doivent s'assurer que la glorification du nazisme ne se fasse pas en leur nom.
Ce supplément du LML contient des informations sur
les efforts déployés par le Canada officiel pour déguiser la
vérité. Pour leur part, les Canadiens exigent que tous les
monuments qui glorifient les collaborateurs nazis soient
immédiatement retirés, sans faux-fuyants quant à leur intention,
et que tous ceux qui font partie de ce camouflage, non seulement
dans le passé mais aussi aujourd'hui, soient démis de toute
position de pouvoir, de privilège et d'influence.
La vice-première ministre Chrystia Freeland lors d'un
rassemblement à Toronto, le 27 février 2022, avec la bannière
des organisations fascistes ukrainiennes qui ont collaboré avec
les nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale. Bien qu'elle soit
diplômée en histoire russe et en études slaves, le 5 octobre
2023, en référence à l'ovasion du 22 septembre au Parlement,
elle a prétendu ignorer que Jaroslav Hunka était un
collaborateur nazi. « Aucun d'entre nous n'a compris, aucun
d'entre nous n'a reconnu ce qui se passait, a déclaré Freeland.
Cela ne fait qu'aggraver la très sérieuse erreur et rend la
situation vraiment douloureuse pour nous tous. [...] Je voudrais
vraiment nous inciter tous à comprendre que la propagande russe
est réelle, que la Russie, en ce moment même, tue le courageux
peuple ukrainien, et que nous devons nous opposer très, très
fermement à tout ce que Vladimir Poutine dit et fait. »
Cet article est paru dans
Volume 53
Numéro 18 - Novembre 2023
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