27 octobre 2023

Le monde est avec toi, Palestine! NOUS SOMMES TOUS PALESTINIENS!


Les bombardements israéliens à Gaza ont atteint un niveau sans précédent le 27 octobre 2023, et tous les services Internet et téléphoniques ont été coupés.
À la Gare centrale de New York le 27 octobre 2023

Alors qu'Israël intensifie ses attaques contre les populations de la Palestine, multipliant les bombardements aériens en vue d'une invasion terrestre, le crime de génocide est évident pour le monde entier, peu importe combien Israël, les États-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne et d'autres pays tentent de présenter ce que fait Israël comme légitime. En préparation de l'invasion terrestre, l'Internet a été coupé dans la bande de Gaza. Les Palestiniens ne peuvent pas communiquer avec le monde extérieur, ni même entre eux. Le monde extérieur ne peut plus communiquer avec les Palestiniens.

Partout dans le monde, des marches et autres actions de protestation ont lieu, rassemblant des millions de personnes qui exigent la reconnaissance du droit d'être du peuple palestinien. Des milliers de Palestiniens ont ainsi manifesté à Ramallah, à Naplouse et dans d'autres villes de Cisjordanie pour exprimer leur solidarité avec les habitants de Gaza, alors qu'Israël intensifie sa campagne militaire contre la résistance palestinienne dans toute la bande de Gaza. À New York, un sit-in audacieux a occupé toute la gare centrale. Au Canada, des rassemblements d'urgence sont appelés chaque jour et des milliers de personnes y participent.

Ce qu'il faut maintenant, c'est parler en notre propre nom. Le monde est avec toi, Palestine ! Nous sommes tous Palestiniens !

Jours 20 et 21 de l'assaut contre Gaza

Des rapports confirment que les forces spéciales américaines participent aux premières tentatives d'Israël de faire entrer des forces terrestres à Gaza et que toutes ces tentatives ont été repoussées avec des pertes matérielles et humaines infligées par la résistance palestinienne. Le Pentagone a également confirmé qu'il prévoit fournir deux systèmes de défense aérienne à Israël, ajoutant qu'il a déployé 900 soldats au Moyen-Orient, dont des spécialistes des systèmes de défense aérienne. Cela confirme la participation active des États-Unis aux actions militaires israéliennes. Le déploiement de systèmes de défense aérienne par les États-Unis est une provocation qui a pour effet d'accroître davantage les tensions dans la région.

Vus les agissements criminels d'Israël, beaucoup craignent que l'armée israélienne remplisse les tunnels d'un type de gaz neurotoxique ou d'une arme chimique. « Nous disposons d'informations provenant de sources fiables selon lesquelles le plan [américain] avec Israël est d'envoyer des forces spéciales américaines/israéliennes, administrées par les États-Unis et exécutées soit par Israël, soit par une combinaison [États-Unis et Israël] pour [...] utiliser des gaz neurotoxiques visant à paralyser les capacités des soldats palestiniens dans les tunnels et les tranchées sans les tuer, afin qu'ils ne tuent pas les otages ou les captifs détenus dans ces tunnels », a déclaré un ancien chef du Hamas. « La coupure des communications depuis la bande de Gaza et l'intensification des bombardements témoignent de l'intention de l'occupant de commettre davantage de massacres et de crimes génocidaires », affirme le groupe palestinien dans un communiqué.

Israël étend et intensifie ses bombardements aériens sur Gaza et se livre à ce que semble être des opérations de sondage pour évaluer les capacités de la résistance. Par exemple, un assaut maritime a été tenté, s'est heurté à une forte résistance et a dû battre en retraite. Une autre incursion terrestre de chars s'est également heurtée à une forte résistance.

L'artillerie de l'armée israélienne bombarde également la frontière dans l'est de la bande de Gaza, de Rafah au sud à Beit Hanoun au nord. Au moins dix Palestiniens ont été tués dans un bombardement israélien ciblant une maison à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Un jeune de 17 ans a été tué et un autre blessé par des tirs de l'armée israélienne dans le camp de réfugiés de Jalazone, au nord de Ramallah, alors qu'ils sortaient de l'école. Le 25 octobre, Israël a de nouveau utilisé des armes au phosphore, interdites par les conventions internationales, dans le sud du Liban. Selon des responsables palestiniens, Israël a lancé plus de 12 000 tonnes d'explosifs dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, ce qui « équivaut à la puissance de la bombe atomique qui a été larguée sur la ville japonaise Hiroshima ».


Photo satellite de la destruction d'un quartier de Gaza par des frappes aériennes israéliennes

L'armée américaine a également mené des frappes contre deux installations dans l'est de la Syrie qui, selon le Pentagone, sont utilisées par le Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran et les groupes qu'il soutient. Le Pentagone affirme que ces frappes sont une réponse à au moins 19 attaques contre les forces américaines en Irak et en Syrie au cours de la semaine écoulée. Les frappes ont eu lieu vers 4 h 30 vendredi en Syrie, près d'Abou Kamal, une ville située à la frontière avec l'Irak, et ont été menées par deux chasseurs F-16 utilisant des munitions de précision, a déclaré un haut responsable américain sous couvert d'anonymat. Les rapports indiquent que 21 membres des forces américaines au total ont subi des « blessures mineures, la grande majorité d'entre elles étant des lésions cérébrales traumatiques ».

Entretemps, suivant les conseils de leurs experts au Conseil atlantique de l'OTAN, les États-Unis ont demandé à leur envoyé spécial « pour les affaires humanitaires » de publier des déclarations à la presse pour dire que les États-Unis se concentrent sur l'acheminement de l'aide « à ceux qui le méritent » à Gaza. Le porte-parole de la Maison-Blanche John Kirby a dit que les États-Unis répondraient « au moment et de la manière de leur choix » aux attaques contre leurs forces en Irak et en Syrie. Des sources anonymes près du gouvernement ont dit au Washington Post que le président Joe Biden envisageait de diriger des frappes militaires contre les milices qui ont pris pour cible à plusieurs reprises les forces américaines en Irak et en Syrie. Rien n'est dit des frappes d'Israël contre la Syrie et le Liban, ni de celles lancées contre l'Iran.


Bombardement israélien, 27 octobre 2023

Le 25 octobre, le ministère de la Santé de Gaza a publié un communiqué dans lequel il déclare : « Le type de blessures que nous voyons dans les hôpitaux est grave, des blessures graves qui nécessitent des lits en soins intensifs qui sont tous occupés, et nous n'avons pas la capacité d'en accueillir plus, et beaucoup de blessés ne peuvent pas sortir de l'hôpital après leur traitement parce que leurs maisons n'existent plus, alors où iraient-ils ? »

« C'est ainsi que l'on a interprété le sens du mot 'effondrement' du système de santé. Les gens arrivent maintenant dans les hôpitaux avec beaucoup de difficultés, et malheureusement les hôpitaux ne peuvent pas fournir les services requis. C'est pourquoi le ministère de la Santé a annoncé qu'il était incapable de prendre en charge les patients dans les hôpitaux et de recevoir davantage de cas d'infections qui touchent les civils quotidiennement, 24 heures sur 24. »

Le 26 octobre, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a indiqué que le point de passage de Rafah entre Gaza et l'Égypte était ouvert pour le sixième jour consécutif. Au cours de cette période, 72 camions, soit une moyenne de 12 par jour, sont passés par le passage de Rafah entre l'Égypte et Gaza, transportant de l'eau, de la nourriture et des fournitures médicales.

Stéphane Dujarric, porte-parole des Nations unies, rapporte que « la majeure partie de cette aide a déjà atteint les hôpitaux, les ambulances et les personnes déplacées à l'intérieur de la bande de Gaza. Cependant, la moyenne quotidienne de camions autorisés à entrer dans Gaza avant les hostilités était d'environ 500. »

Ces camions ne transportaient pas de carburant, bien que l'ONU ait indiqué que 400 000 litres, soit l'équivalent de 2,5 jours de carburant, se trouvaient dans des camions et étaient prêts à être acheminés à Gaza.

Lynn Hastings, coordinatrice des affaires humanitaires de l'ONU pour les territoires palestiniens occupés, a informé le Conseil de sécurité, le 24 octobre, que le carburant « est essentiel pour alimenter les services dont les gens ont besoin pour survivre. Sans carburant, notre opération humanitaire s'arrêtera. Sans carburant, les hôpitaux ne fonctionneront pas, l'eau ne sera pas dessalée et il n'y aura pas de boulangerie. De nombreuses personnes boivent de l'eau souterraine saline, ce qui augmente les risques de diarrhée, de choléra et d'autres problèmes de santé. Nous demandons instamment à Israël de ramener l'approvisionnement en eau et en électricité à son niveau d'avant le conflit et de collaborer avec nous pour trouver un moyen sûr d'acheminer du carburant à Gaza. »

Le porte-parole de l'ONU a indiqué que l'approvisionnement en eau par le réseau dans les zones situées au sud de Wadi Gaza s'est temporairement amélioré, après que l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient et l'UNICEF ont réussi à livrer de petites quantités de carburant qu'ils avaient récupérées dans leurs réserves existantes à des installations clés. « Cependant, le carburant disponible dans ces installations sera bientôt épuisé et l'approvisionnement en eau courante devrait à nouveau cesser », ajoute-t-il. L'OCHA informe que « les habitants de Gaza ont recours à l'eau de puits, qui est extrêmement riche en sel et présente des risques immédiats pour la santé ». « Les partenaires de santé ont également détecté des cas de varicelle, de gale et de diarrhée, dus aux mauvaises conditions sanitaires et à la consommation d'eau provenant de sources non sécurisées. »

Le 25 octobre, le Programme alimentaire mondial des Nations unies estimait que les réserves actuelles de denrées alimentaires essentielles à Gaza étaient suffisantes pour environ 12 jours. Toutefois, les stocks disponibles dans les magasins ne devraient durer que cinq jours.

Les médecins de Gaza refusent également d'abandonner leurs patients alors même que les forces israéliennes pilonnent les hôpitaux, les font exploser et tuent sans raison les patients, le précieux personnel médical et les personnes déplacées à l'intérieur de la bande. La criminalité d'Israël n'est qu'accentuée par le fait qu'il a averti les habitants de Gaza de fuir vers le sud pour éviter d'être pris pour cible et qu'il prend ensuite pour cible même les hôpitaux du sud. Mais les médecins de Gaza ne partiront pas et les responsables de la santé des plus grands hôpitaux de Gaza ont insisté sur le fait que l'évacuation des blessés et des personnes déplacées serait impossible.

L'armée israélienne a également confirmé avec impudence qu'elle était responsable de la frappe aérienne qui a tué 12 membres de la famille du journaliste d'Al Jazeera Wael Al-Dahdouh, dont sa femme, sa fille et son fils. Certains membres de la famille de Wael, dont une petite-fille en bas âge, ont survécu à l'attaque de la maison dans laquelle ils résidaient dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au sud de Wadi Gaza, où ils s'étaient réfugiés après avoir été sommés par Israël d'évacuer le nord du pays. Des collègues des médias ont raconté à propos de Wael : « Il n'a pas quitté la ville de Gaza. Il est resté malgré toutes les menaces et tous les avertissements et n'a pas arrêté pendant 19 jours d'affilée. » Wael leur a dit : « Je dois être ici, dans la ville de Gaza, pour parler de ces gens qui sont bombardés tous les jours. » Selon ses collègues, « il ne les a pas abandonnés. Il ne voulait pas partir ».


La maison où se trouvait la famille du journaliste d'Al Jazeera Wael Al-Dahdouh dans le camp de réfugiés Nuseirat, au sud de Wadi Gaza, a été touchée par une frappe aérienne israélienne le 26 octobre 2023.

Israël a notifié par écrit les agences de presse telles que Reuters et AFP que la sécurité de leurs journalistes oeuvrant actuellement dans la bande de Gaza était mise en péril et qu'Israël n'offrait aucune garantie de sécurité aux journalistes.

L'héroïsme des journalistes de Gaza est sans égal et leur perte est tragique. Courageusement, ils veillent à faire leur devoir de journalistes en informant le monde de ce qui se passe à Gaza. Ils font le sacrifice suprême. Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) exprime ses plus sincères condoléances à Wael, à sa famille et à ses amis, à ses collègues et au peuple palestinien pour cette perte. Le monde entier est frappé d'une immense tristesse et angoisse et demande que justice soit faite. Le courage et la détermination du peuple palestinien, des journalistes, du personnel de santé et des travailleurs humanitaires n'ont pas de limites. Le monde entier est à leurs côtés. La cause de la justice doit prévaloir et prévaudra.


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Volume 53 Numéro 15 - Octobre 2023

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