Les Canadiens sont avec la Palestine
Ottawa, 22 octobre 2023
Ottawa, 22 octobre
Le dimanche 22 octobre, plus de 15 000 Canadiens d'origine palestinienne et de sympathisants de la région d'Ottawa-Gatineau ont manifesté dans le centre-ville d'Ottawa pour dire au gouvernement du Canada d'exiger la fin au siège de Gaza et un cessez-le-feu immédiat.
Au rassemblement avant la marche, au Monument pour les droits de la personne sur la rue Elgin, les orateurs se sont succédé pour dénoncer le génocide perpétré contre la population de Gaza et ont vertement critiqué tous les partis cartellisés du Canada pour la lâcheté dont ils font preuve à soutenir le génocide et les crimes contre l'humanité et à aider à justifier l'effusion du sang palestinien. Les slogans et les pancartes exprimaient clairement que Justin Trudeau ne peut plus se cacher, que son soutien ouvert au génocide est démasqué et que l'élite au pouvoir se trouve du mauvais côté de l'histoire.
« Les gouvernements et les médias ne cessent de parler des otages israéliens, alors qu'année après année, des milliers de prisonniers sont détenus dans les prisons israéliennes, y compris des enfants », a déclaré un orateur. Un rabbin a pris la parole pour expliquer qu'il est extrêmement important de comprendre que les sionistes israéliens ne parlent pas au nom des personnes de confession juive. « Dans notre humanité et notre foi, nous ressentons la douleur du peuple palestinien, nous sommes contre le génocide du peuple palestinien et nous demandons qu'on y mette fin », a-t-il dit. Il a souligné que la population juive d'Israël organise de nombreuses manifestations à cet effet et que non seulement les médias refusent d'en parler, mais elles sont violemment réprimées par les forces policières. Des personnes ont même été arrêtées alors qu'elles priaient dans leur synagogue, a ajouté le rabbin.
Le téléjournal de 18 heures de Radio-Canada a mentionné à contrecoeur une manifestation de « plusieurs milliers de personnes » après avoir présenté un « bilan » des événements. Ce « bilan » de Radio-Canada était fait pour semer le maximum de confusion : il a parlé du « conflit Israël-Hamas » et du « rôle de l'Iran » et montré le secrétaire d'État américain Antony Blinken et le président israéllien Benjamin Netanyahou proférant des menaces contre le Hamas, donnant libre cours à des avertissements de mort et de destruction imminentes. Ces menaces qui révèlent l'intention de commettre des actes odieux sont en elles-mêmes déplorables.
La chaîne RDI ne dit pas que les seuls pays au monde qui considèrent le Hamas comme une organisation terroriste sont les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada, les pays de l'Union européenne et quelques autres que les États-Unis ont cajolés sous peine d'anéantissement. Le Hamas ne figure sur aucune liste des Nations unies. Le fait est que les masses de personnes qui manifestent sont claires : il n'y a pas d'équivalence morale entre « le droit d'Israël de se défendre » et la lutte de résistance du peuple palestinien. La notion de droit de se défendre qu'Israël invoque pour commettre un génocide est rejetée avec force dans le monde entier, ce qui expose comme étant honteux le soi-disant droit humanitaire qu'invoque le gouvernement Trudeau, les partis cartellisés ayant des députés au parlement et les partisans enragés des plans d'Israël de s'emparer de toute la Palestine historique. Leurs conceptions des droits humains, de la démocratie et de la paix sont en lambeaux.
Les participants à la manifestation ont déclaré que c'est grâce au tollé continu de l'opinion publique, qui s'oppose à tous les mensonges et à toutes les distorsions médiatiques, qu'au sein des partis politiques et dans tout l'éventail politique il s'en trouve qui ont le courage d'exprimer leur désaccord. Beaucoup se rangent ouvertement du côté de la résistance palestinienne et d'autres exigent un cessez-le-feu contre la poursuite des frappes aériennes, la mort, la destruction et l'imminence d'une offensive terrestre. Des membres de Labour for Palestine ont distribué des tracts intitulés : « Arrêtez d'attaquer la solidarité avec la Palestine – Défendez la liberté d'expression ». On y lit : « Au Canada, nous avons été témoins de campagnes de diffamation et d'intimidation contre des personnes appelant à la paix ou manifestant leur solidarité avec le peuple palestinien, dont Sarah Jama, députée du NPD de l'Ontario, et Fred Hahn, président du Syndicat canadien de la fonction publique de l'Ontario. Ces attaques doivent cesser. Les syndicats doivent envoyer un message clair à leurs membres et aux travailleurs du monde entier : si vous êtes sanctionnés pour avoir exprimé votre identité et votre culture palestiniennes, ou pour avoir manifesté votre solidarité avec la Palestine, nous vous protégerons et nous nous battrons pour vos droits. »
Montréal, 20 et 22 octobre
À Montréal, le dimanche 22 octobre environ 20 000 personnes sont descendues dans la rue pour réaffirmer qu'elles ne font qu'un avec le peuple palestinien. Avant et pendant la marche, les gens ont scandé : « Libérez la Palestine ! Mettez fin à l'occupation ! L'occupation est un crime ! Que voulons-nous ? La justice ! Quand la voulons-nous ? Tout de suite ! Chaque fois que les médias mentent, un habitant de Gaza meurt ! Nous voulons la justice ! Dites-moi comment ? Mettez fin au siège de Gaza maintenant ! » Ils ont dénoncé le silence inacceptable du Canada face au génocide perpétré par l'État israélien contre le peuple palestinien. La conscience collective reflétée par les nombreuses pancartes et slogans met fin au récit mensonger avancé par les gouvernements et les médias monopolisés selon lequel la résistance à l'occupation est du terrorisme.
Les marcheurs ont traversé le centre-ville de Montréal, longeant la rue Sainte-Catherine et applaudissant chaque fois que quelqu'un déployait un drapeau palestinien depuis un immeuble d'habitation. La pluie froide n'a pas arrêté la détermination des participants, qui ont continué pendant près de trois heures. Ils se sont rendus devant le consulat des États-Unis, et l'action s'est terminée devant le consulat d'Israël, avec d'autres chants et slogans de soutien sans compromis au peuple palestinien et de condamnation des crimes commis par Israël. Par leurs actions, ils ont montré que ce n'est pas au peuple de rendre des comptes de son soutien au mouvement de résistance à l'occupant, mais aux gouvernements et aux médias monopolisés de rendre des comptes pour leur soutien au génocide.
Deux jours plus tôt, le vendredi 20 octobre, plus d'une centaine d'étudiants se sont rassemblés sur le campus de l'Université McGill en réponse à l'appel national lancé à s'opposer à la criminalisation de ceux qui soutiennent la Palestine. Ils ont exprimé leur opposition à la dernière mesure prise par l'administration de McGill pour réduire au silence les étudiants et les organisations qui adoptent une position de principe pour défendre le droit des Palestiniens de résister à l'occupation israélienne, qui dure depuis 75 ans.
Un orateur après l'autre a rappelé à la foule les politiques actuelles d'universités telles que McGill qui soutiennent l'occupation israélienne de la Cisjordanie et de Gaza parce qu'elles reçoivent des fonds de l'armée israélienne, en participant à une mission commerciale québécoise en Israël en 2017, et s'opposent au mouvement Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) parce qu'il est « contraire aux principes de la liberté académique », etc.
Solidarity for Palestinian Human Rights McGill (SPHR McGill), rejoint par l'Association des étudiants en sociologie de McGill , l'Association des étudiants diplômés employés de McGill (AGSEM) et quelques membres du corps professoral, ont tour à tour dénoncé les hauts responsables de l'université qui, selon les termes de la motion du 18 octobre adoptée par le Conseil des délégués de l'AGSEM, « n'a condamné aucune attaque ou violence perpétrée par Israël contre des civils palestiniens, mais a condamné sélectivement celles du Hamas contre des civils israéliens ». En fait, l'employeur s'est efforcé de réduire au silence la seule voix des étudiants palestiniens sur le campus : Les étudiants de McGill pour les droits humains palestiniens (McGill SPHR). [...] Depuis le 7 octobre, des membres de la haute administration de McGill ont envoyé plusieurs courriels à l'ensemble de l'université pour condamner le club étudiant SPHR, soutenu par la Société des étudiants de l'Université McGill (SSMU). Ces courriels affirment que les déclarations de SPHR sur les médias sociaux célèbrent la violence et nuisent aux communautés juives et musulmanes sur le campus. Dans une déclaration du 10 octobre, McGill a révoqué l'autorisation accordée à SPHR d'utiliser le nom de McGill, mettant ainsi en péril son statut de club étudiant. »
Les manifestants se sont ensuite rendus au bureau montréalais
du premier ministre Legault pour dénoncer la complicité du
gouvernement Legault avec ces crimes. Là, ils se sont joints à
plus d'une centaine d'autres manifestants qui venaient du
consulat américain où ils ont condamné le soutien total de
l'administration Biden aux crimes israéliens contre la
population de Gaza.
Toronto, 20 et 22 octobre
Quelque 10 000 personnes de la région métropolitaine de Toronto et des villes environnantes ont participé à un rassemblement à Toronto le samedi 21 octobre pour appuyer la population de Gaza qui défie héroïquement les assauts brutaux du régime sioniste israélien soutenu par les États-Unis et qui défend son droit d'exister. L'événement organisé par Toronto For Palestine a commencé par un rassemblement devant le consulat américain et été suivi d'une marche.
Les orateurs ont dénoncé le président américain Joe Biden pour avoir donné le feu vert au gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou pour commettre des crimes de guerre contre les Palestiniens, ainsi que pour avoir fourni des milliards de dollars supplémentaires d'aide militaire et de soutien à l'escalade de ces attaques qui ont tué plus de 1 000 enfants palestiniens. Le premier ministre Justin Trudeau et son gouvernement ont été dénoncés pour leur lâcheté et leur complicité dans les crimes commis contre le peuple palestinien. Le Canada a également été dénoncé pour avoir vendu des armes au gouvernement israélien pour commettre ces crimes. Les bombardements d'hôpitaux, d'écoles, de mosquées et d'églises, de centres communautaires et de maisons ont été dénoncés, ainsi que l'expulsion forcée de centaines de milliers de personnes de leurs maisons. Les orateurs ont dénoncé le silence et la désinformation de la CBC et des autres médias monopolisés devant cette nouvelle Nakba.
Six demandes ont été présentées : 1) établir un corridor sécuritaire pour l'aide humanitaire; 2) permettre aux Palestiniens de Gaza de retrouver leurs familles ailleurs; 3) mettre fin au siège de Gaza et lever le blocus; 4) arrêter le génocide à Gaza; 5) mettre fin à l'occupation; 6) un cessez-le-feu avec la libération totale de la Palestine.
Entre les discours, la foule toujours plus nombreuse a scandé : « Notre existence est une résistance », « Levez le siège de Gaza maintenant », « Justin Trudeau tu verras, la Palestine sera libre » et « Grands médias, dites la vérité, Israël est un État terroriste ».
Après les discours, la foule massive a marché vers le sud, puis le long du boulevard Lakeshore et le long de Harbourfront avant de se diriger à nouveau vers le nord jusqu'au consulat des États-Unis, après avoir fait de nombreux arrêts dans le centre-ville. La police de Toronto, y compris un grand nombre de policiers à cheval, a tenté à deux reprises d'empêcher la marche de se diriger vers le sud et l'ouest, mais n'y est pas parvenue.
L'action s'est terminée sur une note positive, les organisateurs soulignant qu'ils continueront à organiser et à se tenir aux côtés du peuple palestinien jusqu'à ce que la Palestine soit libérée.
Deux jours auparavant, le vendredi 20 octobre, des centaines de Torontois, principalement des jeunes, ont participé à trois actions pour exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien en détresse, exigeant la fin du siège de Gaza et condamnant Israël et les gouvernements des États-Unis et du Canada pour leur soutien à cette deuxième Nakba à Gaza.
Le matin, une action d'urgence de deux heures, à laquelle ont participé 200 personnes, s'est tenue au bureau de circonscription de la vice-première ministre Chrystia Freeland, qui a été vivement dénoncée pour son soutien aux crimes de guerre et aux crimes contre l'humanité perpétrés par l'armée israélienne. Ils ont demandé des comptes au gouvernement Trudeau pour son soutien aux attaques brutales d'Israël contre les civils palestiniens et le bombardement d'hôpitaux, d'écoles, de maisons et de lieux de culte.
À l'Université de Toronto, des centaines d'étudiants se sont rassemblés à 15 heures et les organisateurs ont condamné l'université pour son soutien aux crimes de guerre israéliens et pour le harcèlement des étudiants palestiniens. Plus d'un millier d'entre eux ont ensuite marché jusqu'à Queen's Park pour y rejoindre un rassemblement. Plusieurs centaines d'autres ont rejoint le rassemblement depuis l'Université métropolitaine de Toronto. Sur les deux campus, les étudiants et les professeurs ont dénoncé les politiciens à tous les niveaux, y compris Justin Trudeau, le premier ministre de l'Ontario Doug Ford et la mairesse de Toronto Olivia Chow pour leur participation à la campagne de mensonges et de désinformation visant à justifier les crimes de guerre israéliens et à déshumaniser et criminaliser le peuple palestinien. Les orateurs ont promis leur soutien sans équivoque au peuple palestinien et à la résistance et ont affirmé que tous les Canadiens épris de justice, de paix et de liberté sont aux côtés de la Palestine. Plusieurs ont condamné la lâcheté honteuse des politiciens et la désinformation et les mensonges des médias, y compris la CBC.
Outre les nombreux intervenants palestiniens aux actions du 20
octobre, des défenseurs de la terre autochtones, des
représentants d'organisations juives dont Voix juives
indépendantes (VJI), des étudiants et des professeurs ont tous
exprimé leur condamnation de l'occupation israélienne et de ses
soutiens internationaux, y compris le gouvernement canadien, et
ont exprimé leur soutien à la juste cause de la résistance
palestinienne et rejeté l'argument de la « légitime
défense » d'Israël pour justifier le génocide. L'orateur de
VJI a souligné que « Plus jamais » signifie « Plus jamais
pour personne » !
Partout au Canada
Vancouver, 21 octobre 2023
Des actions de masse militantes ont eu lieu dans tout le pays. Le reportage photo offert dans ce supplément du LML est un témoignage éloquent de la position audacieuse que les Canadiens prennent pour soutenir le peuple de Palestine et son droit d'être. Rien, absolument rien, ne justifiera la position lâche du gouvernement du Canada, des cercles officiels, des partis politiques cartellisés, de leurs représentants dans les universités et les médias, selon qui les crimes commis contre le peuple palestinien par Israël et ses bailleurs de fonds, à commencer par les États-Unis, peuvent être justifiés au nom du droit d'Israël à « la légitime défense ». Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) appelle toutes les Canadiennes et tous les Canadiens à soutenir ceux qui sont diffamés et criminalisés pour leurs opinions et leurs prises de position en faveur du peuple palestinien par le gouvernement fédéral et ses forces de police, les partis politiques cartellisés et les fonctionnaires à différents niveaux, y compris au sein des établissements d'enseignement, même dans les écoles primaires.
Cet article est paru dans
Volume 53 Numéro 14 - Octobre 2023
Lien de l'article:
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