Matériel de référence
Le passé sanglant de la division SS Galicie
Créée en 1943 et composée essentiellement d'Ukrainiens, la division Waffen-SS Galicie était une formation de combat placée directement sous commandement de la Wehrmacht, recrutée parmi les radicaux fascistes et responsable de massacres d'Ukrainiens antifascistes et communistes, de soldats de l'Armée rouge, de partisans antifascistes et de civils polonais, juifs, russes et slovaques.
Entre 1943 et sa reddition aux alliés occidentaux en mai 1945, la 14e division de volontaires SS de Galicie s'est déchaînée en Europe de l'Est. Elle a été utilisée pour des « opérations de police » contre les partisans polonais et soviétiques dans l'ouest de l'Ukraine et l'est de la Pologne, déployée pour éliminer des centaines de civils à la fois dans les colonies polonaises comme Huta Pieniacka, Podkamien, Chodaczkowo Wielkie, Prehoryle, Smogligow et Borow, et jetée dans le hachoir à viande de l'Armée rouge (où elle a subi de lourdes pertes approchant les 75 % au cours de combats brutaux à Brody, dans la région de Lvov, en juillet 1944).
Ce qui restait de la division a été évacué et déployé en Slovaquie à la fin de l'été 1944 pour réprimer le soulèvement national slovaque, puis envoyé en Yougoslavie en janvier 1945 pour réprimer les opérations des partisans. En mars 1945, la formation s'est repliée en Autriche, subissant de lourdes pertes en essayant de contenir les forces soviétiques dans et autour de Graz pendant les derniers mois désespérés de la guerre. Les forces fascistes ukrainiennes incorporées plus tard dans la division ont également participé à la répression de l'insurrection de Varsovie entre août et septembre 1944, bien que la division elle-même n'y ait pas pris part.
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Un précédent exemple du rôle du Canada dans la protection et la dissimulation du rôle des collaborateurs nazis a été mis en lumière en 2017, lorsque le média indépendant Consortium News a été attaqué par les autorités canadiennes après avoir révélé que Chrystia Freeland, une ministre importante du cabinet Trudeau qui occupait alors le poste de ministre des Affaires étrangères du Canada, avait tenté de dissimuler le passé de son grand-père, Mykhailo Khomiak, en tant que rédacteur en chef d'un journal nazi dans la Pologne occupée pendant la Deuxième Guerre mondiale, un journal imprimé et publié dans des locaux volés au journal juif de langue polonaise Nowy Dziennik de Cracovie, rien de moins.
Les médias canadiens ont ensuite donné suite à ces allégations, confirmant l'information et révélant que Chrystia Freeland était non seulement au courant du sombre passé de son grand-père, mais qu'elle avait également participé à la rédaction d'un article universitaire publié dans le Journal of Ukrainian Studies par son oncle, John-Paul Himka, professeur émérite à l'Université de l'Alberta, dans le but de blanchir les activités du propagandiste nazi. Lorsque la nouvelle du véritable passé de son grand-père a été divulguée, le gouvernement canadien l'a immédiatement qualifiée de campagne de « désinformation russe » visant à « déstabiliser les démocraties occidentales » et Chrystia Freeland a déclaré que ses grands-parents avaient fui la guerre en 1939 comme « exilés politiques chargés de maintenir en vie l'idée d'une Ukraine indépendante ».
Après l'escalade de la crise ukrainienne au début de 2022,
Chrystia Freeland, aujourd'hui vice-première ministre, s'est
attirée des ennuis après avoir gazouillé (et supprimé après
l'indignation générale) une photo d'elle tenant une bannière aux
couleurs de la formation militante fasciste connue sous le nom
d'Armée insurrectionnelle ukrainienne (acronyme ukrainien UPA),
ainsi que le slogan de l'UPA « Slava Ukraini »
(littéralement « Gloire à l'Ukraine »).
Affiche de propagande de 1943 encourageant les Ukrainiens à « rejoindre la bataille contre le bolchevisme dans les rangs de la Division Galicie ». |
Créée dans les années 1930 en tant que branche armée de l'Organisation fasciste des nationalistes ukrainiens (OUN), l'UPA a été responsable du massacre de centaines de milliers de civils dans l'ouest de l'Ukraine occupée par les nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale, parmi lesquels des Polonais, des Juifs, des Russes, des Ukrainiens antifascistes et, plus tard, au fur et à mesure de l'avancée de l'Armée rouge, des soldats soviétiques.
Ses unités, dont certaines composées de volontaires, ont fini par rejoindre la Waffen SS Galicie et sont restées actives bien après la fin de la guerre. Avec l'aide de l'Office of Strategic Services des États-Unis, précurseur de la Central Intelligence Agency (CIA), ses militants ont mené une campagne de terreur dans l'ouest de l'Ukraine jusqu'au début des années 1950, tuant quelque 25 000 soldats, agents de renseignement et policiers soviétiques, ainsi que plus de 32 000 civils, dont de nombreux administrateurs du gouvernement. Comme les anciens combattants de la SS Galicie, certains collaborateurs de l'UPA se sont retrouvés au Canada et dans d'autres pays occidentaux après la guerre.
Après le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale, le Congrès ukrainien canadien a été créé pour encourager les Canadiens d'origine ukrainienne à s'enrôler dans les forces armées pour combattre Hitler. Plus de 35 000 d'entre eux se sont engagés, constituant ainsi le deuxième plus grand groupe de citoyens canadiens d'origine non britannique et non française à s'engager dans cette voie.
Cet article est paru dans
Volume 53 Numéro 7 - Septembre 2023
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