Les accords de Munich de 1938 et la fraude de l'histoire

Falsifier le passé pour justifier les crimes du présent

Le premier ministre britannique Neville Chamberlain serre la main d'Hitler lors de la signature des accord de Munich en 1938.

Les 29 et 30 septembre sont le 85e anniversaire des accords honteux de Munich signés entre les gouvernements britannique et français, l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste en 1938.

Les accords de Munich signés par la Grande-Bretagne et la France avec l'Allemagne hitlérienne et l'Italie fasciste est un épisode honteux de l'histoire de ces pays, mais les médias et les experts restent très silencieux à ce sujet. L'ovation que l'ensemble du parlement canadien a récemment donnée à un criminel de guerre nazi ukrainien avoué qu'on avait laissé entrer au Canada après la Deuxième Guerre mondiale est sans doute l'occasion de montrer comment le Canada a en fait facilité, sinon participé activement à, toutes les tentatives d'anéantir la Russie soviétique et a participé à l'infamie tout en accusant la Russie d'être l'agresseur. La trahison de la Grande-Bretagne et de la France à Munich et le refus de ces puissances européennes de signer un pacte de défense mutuelle avec l'URSS ont scellé le destin des peuples d'Europe. L'annexion ultérieure des Sudètes par Hitler a détruit le système de défense de la Tchécoslovaquie et rendu inévitable l'occupation de toute la Tchécoslovaquie par Hitler. Le sacrifice de la Tchécoslovaquie a été, à toutes fins utiles, la déclaration de la Grande-Bretagne et de la France qu'elles ne concluraient pas d'alliance avec l'Union soviétique. La politique de la Grande-Bretagne, de la France et même du Canada à l'époque, dont témoigne le journal personnel du premier ministre de l'époque, William Lyon Mackenzie King, consistait à pousser Hitler à avancer vers l'Est et d'attaquer l'Union soviétique.

Les médias canadiens passent sous silence le fait que William Lyon Mackenzie King a rencontré Hitler en Allemagne en 1937 et que, avec la bénédiction du premier ministre britannique Neville Chamberlain, il a fait preuve de « compréhension » envers les ambitions d'Hitler à l'Est.

Les accords de Munich ont livré la Tchécoslovaquie à l'occupation de l'Allemagne nazie et à son démembrement par d'autres puissances. Ils ont constitué le point culminant de la politique réactionnaire d'apaisement suivie par le gouvernement britannique et ses alliés, dont le Canada. Cette politique visait à encourager et à récompenser les agressions fascistes en général, comme l'invasion de l'Éthiopie par l'Italie, et en particulier à encourager l'expansion vers l'est de l'Allemagne nazie, à occuper des territoires comme l'Ukraine, ainsi que l'Union soviétique. Le gouvernement britannique espérait depuis longtemps que le fascisme anéantirait le bolchevisme et mettrait fin à l'édification du premier État socialiste du monde.

Face à l'agression nazie, l'Union soviétique a demandé à la Grande-Bretagne et à la France de signer un pacte d'assistance mutuelle comportant des clauses militaires, sur la base de sa politique de sécurité collective contre une telle agression, dont elle défendait les principes depuis longtemps. Les gouvernements britannique et français ont refusé cette offre, préférant suivre une politique d'apaisement envers Hitler et Mussolini. Ils se sont réunis à Munich sans la participation des gouvernements de la Tchécoslovaquie et de l'Union soviétique.

Chamberlain arrive à l'aéroport d'Oberwiesenfeld pour signer l'accord à Munich, 1938.

Les accords de Munich ont été une grande trahison par les gouvernements britannique et français, non seulement du peuple tchécoslovaque, mais des peuples de tous les pays d'Europe et du reste du monde. Winston Churchill a déclaré à l'époque : « La partition de la Tchécoslovaquie sous la pression de l'Angleterre et de la France équivaut à la capitulation complète des démocraties occidentales face à la menace nazie. Un tel effondrement n'apportera la paix et la sécurité ni à l'Angleterre ni à la France. [...] Ce n'est pas seulement la Tchécoslovaquie qui est menacée, c'est aussi la liberté et la démocratie de toutes les nations. » Au Parlement, il condamne le premier ministre Chamberlain, qui a évoqué avec mépris « une querelle dans un pays lointain entre des gens dont nous ne savons rien ». Churchill a dit : « Vous avez eu à choisir entre la guerre et le déshonneur. Vous avez choisi le déshonneur, et vous aurez la guerre. »

Les accords de Munich qui, entre autres, cédaient à Hitler l'importante industrie d'armement de la Tchécoslovaquie, ont scellé le destin de l'Europe et, un an plus tard, ont directement conduit au déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale en septembre 1939.

Chamberlain brandit le tristement célèbre document de Munich, « La paix pour notre temps », 1938.

Pour empêcher que les conséquences tragiques de la guerre par procuration menée par les États-Unis en Ukraine ne soient connues du public, ainsi que la corruption et les crimes du gouvernement fantoche de Volodymyr Zelensky et de Zelensky lui-même, de grands efforts sont déployés pour déformer et falsifier l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, les causes de la guerre, le rôle de l'URSS, que les impérialistes anglo-américains appellent encore aujourd'hui les « agresseurs » de la Deuxième Guerre mondiale, et le rôle des États-Unis, du Canada, de la Grande-Bretagne, du Vatican et d'autres pays qui ont donné refuge aux criminels de guerre nazis et ont même élevé les pires d'entre eux à des positions de pouvoir dans le cadre des accords anticommunistes d'après-guerre. L'essence de la propagande de la guerre froide qu'ils ont lancée consistait à assimiler le communisme au fascisme pour justifier la persécution des communistes et la glorification des nazis à qui ils ont donné refuge en les qualifiant de combattants de la liberté.

En septembre 2019, le Parlement européen a même adopté une résolution sur « l'importance de la mémoire européenne pour l'avenir de l'Europe », dont l'objectif principal était d'assimiler le communisme et le fascisme et de blâmer l'Union soviétique pour avoir « divisé l'Europe et les territoires des États indépendants entre les deux régimes totalitaires et les avoir regroupés dans des sphères d'intérêt, ce qui a ouvert la voie à la Seconde Guerre mondiale ».

La BBC a produit une série de docu-fictions, Rise of the Nazis, qui a également occulté une grande partie de l'histoire pertinente, notamment parce qu'elle s'est largement concentrée sur les actions des individus et a ignoré le fait que le fascisme en Allemagne a été nourri non seulement par les cercles les plus réactionnaires de ce pays, mais aussi par les cercles dirigeants des États-Unis, ainsi que de la Grande-Bretagne et de la France. Ce sont les États-Unis qui ont non seulement suivi une politique d'apaisement envers l'Allemagne nazie, mais aussi financé et réarmé l'Allemagne de la République de Weimar, notamment avec le plan Dawes de 1924 et le traité naval germano-britannique de 1935.

À titre d'information

Falsificateurs de l'histoire – Texte intégral de la notice historique datant de 1948 du Bureau d'Information Soviétique auprès du Conseil des Ministres de l'URSS


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Volume 53 Numéro 7 - Septembre 2023

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