Fausses accusations au sujet de bases d'espionnage chinoises à Cuba

Une nouvelle tentative de dénigrement de Cuba

L'une des dernières opérations de désinformation menées contre Cuba, dans le cadre de l'agression incessante des États-Unis contre l'île et son peuple, prétend que Cuba a accepté que la Chine utilise son territoire pour espionner les États-Unis.

La première attaque a été lancée le 8 juin par le Wall Street Journal, dans un article intitulé « Cuba accueillera une base secrète d'espionnage chinoise visant les États-Unis ». On y affirme qu'un accord militaire secret a été conclu par lequel Cuba autorise la Chine à établir une station d'écoute électronique sur l'île, ce qui, selon l'article, aiderait la Chine à « identifier des cibles potentielles de frappes ». Le vice-ministre cubain des Relations extérieures, Carlos Fernandez de Cossio, a immédiatement dénoncé ces allégations provocatrices, les qualifiant de totalement fausses, infondées et ayant des visées hostiles.

Le gouvernement chinois, également visé par ces allégations, a qualifié les États-Unis d'« empire du piratage informatique le plus puissant du monde » et a déclaré que les États-Unis répandaient des rumeurs calomnieuses. La Chine a déclaré que les États-Unis devaient cesser de s'ingérer dans les affaires intérieures de Cuba et tenir compte de la demande internationale en faveur de la levée du blocus de Cuba.

Au cours des trois jours suivants, deux autres articles ont été publiés dans le Wall Street Journal, renforçant le discours mensonger contre Cuba. Ces articles ont été immédiatement repris, sans poser de question, par la quasi-totalité des agences de presse et des médias contrôlés par les monopoles aux États-Unis, au Canada et ailleurs, notamment le Washington Post, le New York Times, Reuters et l'Associated Press. Au Canada, le Globe and Mail, le Toronto Star et CTV ont amplifié ce que les agences de presse américaines diffusaient.

L'accent a été mis sur l'affirmation de la Maison-Blanche qui dit être au courant de l'existence d'une « base d'espionnage » chinoise à Cuba depuis au moins 2019. Cette annonce a été faite après que des représentants du gouvernement des États-Unis se sont démenés pour déclassifier les renseignements qui leur avaient été fournis afin de pouvoir répondre aux questions des journalistes, comme si les « renseignements » américains pouvaient être considérés comme des preuves. Tout cela ne laisse guère de doute sur le fait que toute cette campagne médiatique a été orchestrée par le gouvernement des États-Unis.

Quelques jours avant de se rendre en Chine pour une visite officielle, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a ajouté sa propre interprétation de la situation, déclarant que l'administration Trump était au courant de l'« espionnage » de la Chine à partir de Cuba et d'autres pays depuis des années. Mais ce n'est que lorsque Joe Biden est entraé en fonction en 2021, a-t-il dit, et qu'il a fait jouer la « diplomatie » qu'on a commencé à voir des résultats en termes de « ralentissement » des activités d'espionnage supposées de la Chine de cette nature.

Le ministre cubain des Relations extérieures, Bruno Rodríguez, a répondu en réaffirmant qu'Antony Blinken dit des faussetés. Il a déclaré que ses propos s'inscrivent dans une longue histoire d'opérations de désinformation du gouvernement américain visant à fournir un prétexte pour maintenir son blocus économique et sa campagne de pression maximale contre Cuba. Le ministre cubain a déclaré que cette attitude était de plus en plus rejetée par la communauté internationale et à l'intérieur même des États-Unis. Il a rappelé que ce sont les États-Unis qui ont imposé des dizaines de bases militaires à travers les Amériques, y compris celle qu'ils maintiennent contre la volonté du peuple cubain sur le territoire qu'ils occupent illégalement à Guantanamo.

Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) rejette les mensonges et la désinformation utilisés par le gouvernement des États-Unis dans le cadre de sa campagne incessante depuis plus de six décennies pour fomenter un changement de régime contre-révolutionnaire à Cuba. Tous ceux qui, comme le gouvernement du Canada, prétendent défendre un système international fondé sur des règles, pratiquent la politique de l'apaisement envers les États-Unis, soit en restant silencieux face à leur guerre multiforme contre Cuba, soit en y contribuant activement. Il faut également s'y opposer.

La position de Cuba repose sur le respect de ses droits en tant que nation souveraine et sur son engagement à faire de l'Amérique latine et des Caraïbes une zone de paix. Cette position est juste et mérite le soutien de tous !


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Volume 53 Numéro 6 - Septembre 2023

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