Campagne mondiale pour obtenir un million de signatures demandant le retrait de Cuba de la liste américaine des États soutenant le terrorisme
Rejetons la désignation de Cuba comme « État soutenant le terrorisme »
Au lendemain des attentats du 11 septembre contre les tours jumelles de New York et contre le Pentagone, à Washington, il y a 22 ans, le président des États-Unis de l'époque, George W. Bush, a lancé un ultimatum aux peuples du monde en déclarant : « Ou bien vous êtes avec nous, ou bien vous êtes avec les terroristes, a dit le président lors d'une session conjointe du Congrès américain le 20 septembre 2001. À partir de maintenant, chaque pays qui continue d'abriter ou de soutenir le terrorisme sera considéré par les États-Unis comme un régime hostile. » Dans le même discours il proclamait que « notre guerre contre la terreur ne se terminera que lorsque chaque groupe terroriste qui peut frapper partout dans le monde aura été repéré, arrêté et vaincu ».
Il faut noter que George W. Bush n'a pas dit « Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous », il a dit « soit vous êtes avec nous, soit vous êtes avec les terroristes ». Mais qui définit ce qu'est un acte de terrorisme et qui définit qui sont les terroristes ? La réponse est les États-Unis, le plus grand pays terroriste au monde. À partir de cette décision, ils ont mené une guerre de terreur contre le monde entier.
Le 29 janvier 2002, George W. Bush a ensuite livré son discours notoire sur « l'axe du mal » pour décrire des gouvernements étrangers qui, au cours de son administration, auraient soutenu le terrorisme et auraient été à la recherche d'armes de destruction massive. Il a initialement qualifié la République populaire démocratique de Corée (RPDC), l'Iran et l'Irak d'« axe du mal, s'armant pour menacer la paix dans le monde ».
Les États-Unis se sont arrogé le droit de mener toutes formes d'attaques terroristes organisées par l'État dans le but de provoquer des changements de régime dans d'autres pays faussement accusés d'offrir refuge aux terroristes. Aux États-Unis et dans d'autres pays de leur sphère d'influence, de vastes campagnes d'islamophobie ont été lancées et n'importe qui pouvait être déclaré terroriste ou terroriste potentiel jusqu'à preuve du contraire. Ils ont tué sur une échelle de masse à l'aide de sanctions, de frappes aléatoires, de la torture, de la détention sans accusations ni procès, d'assassinats et de meurtres.
Bien avant le 11 septembre, en 1979, les États-Unis avaient dressé une liste de pays accusés de soutenir le terrorisme. L'Irak, la Libye, le Yémen du Sud et la Syrie y figuraient. La liste a été modifié à plusieurs occasions et aujourd'hui, en 2023, quatre pays s'y trouvent : Cuba, l'Iran, la République populaire démocratique de Corée et la Syrie. Ces pays se distinguent par leur opposition à l'impérialisme américain et à l'ingérence étrangère dans leurs affaires intérieures. Il est aussi connu que ces pays ont été la cible de tentatives de coup d'État par les États-Unis et/ou d'agressions militaires, d'invasions et d'occupations pures et simples, la violation brutale de leurs droits humains par tous les moyens. En ce sens, la liste est en fait une liste de pays à éliminer, parce qu'ils entravent les visées impérialistes des États-Unis qui veulent imposer leur hégémonie dans diverses régions du monde.
Cuba a d'abord été mise sur la liste en 1982. Notamment, le 17 décembre 2014, le président américain de l'époque, Barack Obama, a ordonné un examen de l'inclusion de Cuba sur la liste. Le 14 avril 2015, Obama a annoncé que Cuba allait être enlevée de la liste, et, après une période d'étude de 45 jours, elle a été formellement retirée de la liste le 29 mai 2015.
Vers la fin de l'administration Trump, le 12 janvier 2021, Cuba a été à nouveau ajoutée à la liste. À ce moment-là, le secrétaire d'État Mike Pompeo a prétendu que Cuba avait « de façon répétée offert de l'appui à des actes de terrorisme international » en étant un havre pour des réfugiés américains et pour des dirigeants rebelles colombiens. Il reprochait également à Cuba d'appuyer le président vénézuélien Nicolas Maduro alors que les États-Unis, le Canada et le Groupe de Lima tentaient de renverser son gouvernement. Les États-Unis ont prétendu que l'administration Maduro favorisait un « environnement permissif envers les terroristes internationaux, leur permettant de vivre et de se multiplier au Venezuela ».
Les faits montrent amplement qui sont les États terroristes qui soutiennent aussi le terrorisme d'État. L'inclusion de Cuba à la liste est une expression du revanchisme des États-Unis envers ce petit pays qui a réussi à se défendre en dépit du blocus meurtrier et tous azimuts des États-Unis depuis plus de 60 ans. Le Bureau de la lutte contre le terrorisme du département d'État américain écrit :
« Les pays qui, selon le secrétaire d'État, ont de façon répétée prêté main forte à des actes de terrorisme international sont désignés en vertu de trois lois : l'article 1754c de la Loi d'autorisation de la Défense nationale pour l'année fiscale 2019, l'article 40 de la Loi sur le contrôle de l'exportation d'armes, et l'article 620A de la Loi sur l'aide étrangère de 1961. De façon générale, les quatre principales catégories de sanctions émanant de ces lois comprennent des restrictions concernant l'aide étrangère américaine, une interdiction sur les exportations et les ventes à la défense, certains contrôles sur les exportations de produits à usage multiple et diverses restrictions financières et autres. »
En août de cette année, une campagne mondiale a été lancée pour remettre un million de signatures dans une lettre destinée au président américain Joe Biden lui demandant que Cuba soit retirée de cette liste. La lettre et les signatures doivent être livrées le 10 décembre, Journée internationale des droits de l'homme. Cette campagne fait partie de nombreuses autres actions pour mettre fin au blocus injuste et génocidaire des États-Unis contre Cuba et pour demander que les États-Unis reprennent le processus de normalisation avec Cuba.
Joignez-vous à cette campagne qui a déjà recueilli près de 214 000 signatures !
Visitez le site web de la campagne LetCubaLive.info pour
signer la pétition et la partager avec d'autres pour qu'ils la
signent et pour qu'à leur tour ils la fassent parvenir à
d'autres.
Cet article est paru dans
Volume 53 Numéro 6 - Septembre 2023
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