Élevons la voix contre les mensonges et la
désinformation
conçus pour isoler Cuba
Ne permettons pas que le Canada serve de base contre Cuba !
Manifestation de solidarité avec Cuba à Montréal le 17 juillet
2021
Dans le cadre d'une campagne visant à discréditer le gouvernement cubain et les institutions cubaines, une poignée d'anti-cubains se faisant appeler « Cubains pour la démocratie » tentent de se servir du Canada comme base pour attaquer Cuba. Leur spécialité est de raconter des histoires sur la réalité cubaine et les réalisations de la Révolution cubaine dans une perspective anticommuniste virulente. Quiconque les a vus à l'oeuvre voit qu'il s'agit de hooligans incapables de tenir un discours politique. Aveuglés par la haine de la Révolution cubaine et du peuple qui la défend, ils entretiennent un niveau de culture très bas et leur vocabulaire est celui d'accusations misogynes dégoûtantes. La dernière saloperie qu'ils tentent de promouvoir est un film intitulé Plantadas du réalisateur Lilo Vilaplana. Ce film est projeté à Ottawa, Montréal et Toronto les 22, 23 et 24 septembre respectivement, avec un coût d'entrée élevé et des bandes-annonces sur Youtube[1].
Les thèmes abordés sont ceux
habituellement traités par la contre-révolution, à savoir les
prisonniers politiques présumés et les traitements qui leur sont
infligés, les violations des droits humains et la répression.
Les scénaristes falsifient l'histoire et la réalité de Cuba en
empilant mensonge sur mensonge pour gagner de la sympathie pour
leur cause contre-révolutionnaire. Leur objectif avec ce film,
comme par le passé, est d'inciter à des manifestations violentes
et au désordre social à Cuba et d'alimenter une campagne de
désinformation sur la réalité cubaine. Ils s'en servent ensuite
pour solliciter de fausses organisations de défense des droits
humains pour obtenir une couverture médiatique à l'étranger et
même des condamnations officielles de Cuba par des gouvernements
et des partis d'opposition dont la marque de commerce est de
vouloir fomenter un changement de régime à Cuba et dans tous les
pays qui défendent leur souveraineté et leur droit de décider de
leurs propres affaires.
Avec ce film en particulier, pour attaquer Cuba les promoteurs
ont choisi un sujet qui, en fin de compte, ne leur gagnera pas
de sympathie parce qu'il s'agit d'un tissu de mensonges. Il
s'agit de la condition des femmes à Cuba. Le film prétend qu'à
Cuba, depuis la Révolution, les femmes sont dénigrées,
opprimées, non respectées et, en général, violemment
maltraitées. Des séquences filmées sont inventées et/ou
déformées pour faire de ce faux récit un spectacle horrifiant.
La main de la mafia anticubaine de Miami et des agences
contre-révolutionnaires américaines et autres, déterminées à
faire tomber l'État cubain, est évidente dans ce film qui relève
typiquement de l'anticommunisme. Les médias canadiens et les
universitaires réactionnaires sont prompts à reprendre les
accusations anti-Cuba concernant les violations des droits
humains, la détention de prisonniers politiques et les mauvais
traitements infligés aux prisonniers. Ils le font en substituant
l'idéologie aux faits pour déformer et raconter des mensonges.
Cela ne fait honneur à personne. Au contraire, ce type
d'activité les expose l'idéologie anti-peuple de gens qui
approuvent les actes illégaux contre Cuba et le blocus meurtrier
des États-Unis pour servir une cause idéologique et, sans aucun
doute dans de nombreux cas, pour de l'argent aussi.
Piquet devant l'ambassade des États-Unis à Ottawa pour exiger la
levée du blocus de Cuba, 17 juillet 2021
Il n'est pas dans l'intérêt des Canadiens de voir leur gouvernement ou les partis d'opposition promouvoir des récits faussés sur les droits humains, les droits des femmes ou la réalité cubaine. La mafia anticubaine de Miami est connue pour ses crimes odieux et même des meurtres à Cuba, notamment l'utilisation de bombes pour tuer des touristes, dont le Montréalais Fabio Di Celmo tué lors d'un attentat à la bombe dans un hôtel de La Havane en 1997. En 1976, la mafia anticubaine a fait exploser un avion civil cubain en plein vol, causant la mort de 73 personnes. Elle gère une station de radio financée par le gouvernement américain qui diffuse des mensonges 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour inciter les Cubains et les Américains à renverser le gouvernement cubain. Mais en vain.
Le peuple cubain a fait son choix
et n'a pas changé d'avis malgré plus de 60 ans d'un blocus
inhumain des États-Unis qui vise à le priver de nourriture, de
médicaments, d'équipements médicaux et d'un accès à tout ce dont
il a besoin pour interagir normalement dans les domaines des
relations commerciales et des échanges entre les peuples. Les
États-Unis ont inscrit Cuba sur la liste des États soutenant le
terrorisme et utilisent leurs positions hégémoniques pour priver
l'île de son droit de commercer.
Il n'y a pas de plus odieux violateur des droits humain que le
gouvernement des États-Unis qui, à ce jour, occupe la baie de
Guantanamo, qui fait partie du territoire cubain, où il
maintient un camp de détention où des personnes sont torturées
et détenues pendant des années sans inculpation ni jugement. Le
centre de détention de Guantanamo est un lieu de torture sur un
territoire cubain occupé, en dehors de la juridiction des
États-Unis, de sorte que l'impunité ne peut être mise en cause.
Ce qui veut dire qu'il appartient aux peuples du monde, y
compris aux Canadiennes et aux Canadiens, de dire la vérité sur
la réalité cubaine et de ne pas permettre la diffusion de
mensonges sur Cuba ou d'actions anticubaines, d'où qu'elles
viennent.
Le venin des forces contre-révolutionnaires révèle en fait leur
haine du le peuple cubain qui a renversé le régime de Batista,
lequel avait créé un « paradis du plaisir » pour les riches des
États-Unis, mais un enfer pour le peuple cubain. Dirigés par
Fidel Castro et les autres leaders légendaires de la Révolution,
les Cubains ont établi leur pouvoir populaire et ils n'ont
jamais cessé de le défendre. Le venin et l'ignorance de ceux qui
ont perdu leur paradis sont tels qu'aujourd'hui, dans leur film
le plus récent, ils ont décidé de s'en prendre aux femmes de
Cuba, celles-là mêmes qui ont conquis leur dignité sur le champ
de bataille, d'ailleurs une des réalisations les plus
importantes de ces plus de 60 ans de Révolution.
Le cinéaste Lilo Vilaplana est autorisé à entrer au Canada sous
prétexte que son film est réalisé « pour rendre hommage aux
prisonniers politiques victimes du communisme ». « Armées de
conviction et de courage, ces femmes ont sacrifié leur liberté
pour celle de leur pays, lit-on dans l'annonce publicitaire. Les
fonds récoltés iront à Plantadas, une fondation qui vient en
aide aux femmes emprisonnées pour avoir eu le courage de
critiquer publiquement le régime de La Havane. »
De quelle liberté s'agit-il ? Une des caractéristiques les plus
significatives de l'ère néocoloniale d'avant 1959, dont les
annexionnistes sont si friands, était l'oppression des femmes
cubaines.
Avant 1959, les femmes ne représentaient que 12 % de la
main-d'oeuvre totale du pays. En général, elles occupaient des
emplois de misère. En 1953, six ans avant la révolution, 76 % de
la population cubaine âgée de plus de 10 ans était alphabétisée.
La corruption et la discrimination dominaient et la majorité de
la population vivait une existence de marginalisés. Les
violences que les hommes de propriété faisaient subir aux femmes
étaient permises par la dictature de Batista qui prospérait
grâce à ses casinos et à ses palais du plaisir. Les conditions
que vivaient les Cubaines expliquent pourquoi elles ont rejoint
la lutte contre la dictature en si grand nombre et ont pris leur
place aux premiers rangs du Mouvement du 26 juillet, où elles
ont créé la section militaire Mariana Grajales dans la Sierra
Maestra, parmi d'autres grandes réalisations.
La Révolution a créé les conditions qui ont permis d'interdire
la violence à l'égard des femmes, de les éduquer et de les
élever à des postes de respect dans tous les domaines. Elles se
sont activement incorporées aux programmes éducatifs et
culturels, au travail socialement utile et à la contribution au
développement du pays. Elles pouvaient enfin exercer un contrôle
sur leur vie en tant que productrices et reproductrices de la
vie. Elles ne dépendaient plus des autres pour vivre, pas plus
que leurs enfants. Les femmes cubaines ne seront plus jamais
reléguées aux tâches ménagères et considérées comme de simples
objets de plaisir. La violence à leur égard est proscrite à Cuba
et ceux qui commettent des crimes contre les femmes sont punis
par la loi.
Dans tout pays, la condition faite aux femmes permet de juger de
la société et des rapports entre humains. En s'attaquant aux
femmes de Cuba, les contre-révolutionnaires qui répandent des
mensonges sur la révolution cubaine ont une fois de plus semé le
vent et ils récolteront la tempête. Ils verront de quel bois se
chauffent les femmes cubaines. Nous sommes convaincus que les
femmes du Canada et du Québec et l'ensemble des Canadiens et des
Québécois continueront à faire front commun avec leurs soeurs
cubaines.
Les Canadiens et les Québécois
sont appelés à tout mettre en oeuvre pour qu'il y ait discussion
sur ces questions et pour s'opposer aux objectifs de cette
campagne anticommuniste virulente contre Cuba. Il faut rejeter
les tactiques de dénigrement de la guerre froide. Ils sont
appelés à exiger la levée du blocus que les États-Unis
maintiennent contre Cuba. Allez parmi vos pairs recueillir des
signatures pour la pétition exigeant que les États-Unis retirent
Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme et pour
s'assurer que le Canada continue de voter contre le blocus
américain de Cuba aux Nations unies cette année et qu'il
soutienne le droit de Cuba à l'autodétermination. Ne permettons
pas que le Canada serve de base pour promouvoir la haine par la
propagation de mensonges sur les droits humains et la réalité de
Cuba.
Note
1. Des projections du film organisées par Organizaciones de Cubanos por la Democracia en Canada, ont lieu :
Ottawa: Vendredi 22 septembre, 19 h, pavillon Desmarais, 55, avenue Laurier Est, Université d'Ottawa, Ottawa, Canada
Montréal: Samedi 23 septembre, 18 h, Cinéma de l'Université Concordia, 1400, boulevard De Maisonneuve Ouest, Édifice J.W. McConnell (Bibliothèque) Salle LB-125 J.A. DeSève
Toronto: Dimanche 24 septembre, 19 h, Innis Town Hall Theatre, 2, avenue Sussex, Toronto. Admission générale $24,89
Cet article est paru dans
Volume 53
Numéro 6 - Septembre 2023
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