L'otanisation du Japon

- K.C. Adams -


Manifestation le 19 novembre 2022 au Japon contre l'acquisition de porte-avions nucléaires

L'inquiétude grandit au Japon où l'élite dirigeante se prépare à la guerre. Le Japon est entraîné dans l'alliance de guerre États-Unis/OTAN en conjonction avec les impérialistes américains. À la fin de 2022, les militaristes au pouvoir sous Fumio Kishida ont annoncé un budget avec lequel les dépenses militaires atteindront la cible du 2 % du PIB imposée aux membres de l'OTAN. La situation met en lumière que les peuples des pays de l'OTAN, comme le Canada, doivent intensifier leurs activités antiguerre, y compris exiger le démantèlement de l'OTAN. Le Canada et d'autres pays de l'OTAN ont besoin de gouvernements antiguerre et de faire de leurs nations des Zones de paix.

Expansion en flèche du budget de guerre du Japon

Le gouvernement militariste du Japon compte augmenter les dépenses de guerre de 1 billion de yens (65 milliards de dollars CAD). Le budget de guerre quinquennal d'« opération de croissance » injecte une somme supplémentaire de 43 billions de yens, atteignant 2 % du PIB annuellement avant 2027, tel que requis pour adhérer à l'alliance de l'OTAN dirigée par les États-Unis. Le budget de guerre accru de 6,5 billions de yens pour l'année fiscale de 2023 est énorme, comparativement aux 5,5 millions de yens pour l'année fiscale 2022, ce qui, en soi, est un montant record.

Les dépenses militaires augmenteront de près de 1 billion de yens par année au cours des cinq prochaines années. Le gouvernement militariste dit que 5 billions de yens seront consacrés à des missiles à distance de sécurité (« standoff ») et un autre 5 billions de yens à la munition. Wikipédia définit les missiles « standoff » comme étant des armes offensives[1].

Les documents de guerre renouvelés du Japon

Ce qui suit est un survol du contenu des documents de guerre publiés par le gouvernement militariste, y compris leurs orientation politique à long terme appelées « Stratégie de sécurité nationale (SSN) ».

L'armée japonaise se dotera d'« une capacité préventive lui permettant de frapper des cibles en territoire ennemi ». Les principaux ennemis en question sont la Chine, qui serait le « plus grand défi stratégique », la République populaire démocratique de Corée, « qui se fait de plus en plus menaçante », et la Russie, « une préoccupation sécuritaire sérieuse ». Une capacité préventive permet au Japon de frapper à plus grande distance « des bases militaires et des noeuds de réseau contrôle-commande munis de missiles offensifs ».

Selon les documents de la SSN : « Considérant l'environnement immédiat, le contexte de sécurité du Japon est le plus grave et le plus complexe depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale » et on y souligne qu'il existe une pression grandissante exercée par « ceux qui cherchent à changer unilatéralement le statut quo par la force ». Toujours selon le document de la SSN : « La Chine a intensifié ses activités militaires coercitives autour de Taïwan et les inquiétudes liées à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taïwan grandissent non seulement dans la région indopacifique, y compris le Japon, mais aussi dans toute la communauté internationale. »

La déclaration de la SSN a été publiée alors que l'impérialisme américain maintient toujours 23 bases militaires d'occupation au Japon, des centaines d'avions et de navires de guerre et des milliers de soldats. Il a aussi des bases militaires, navales et aériennes et des milliers de soldats en Corée du sud et partout dans la région du Pacifique Sud. En outre, malgré l'opposition quasi unanime de représentants élus et non élus et de la majorité de la population d'Okinawa, le gouvernement militariste japonais puise dans les fonds publics pour construire de nouvelles bases militaires et de nouveaux ports américains dans la principale île d'Okinawa et près de Kyushu sur l'île Mage-shima.

Le premier ministre Fumio Kishida dit que le monde est présentement « à un carrefour historique » et que le Japon se doit « d'agir avec urgence ». Il a dit que les nouvelles dépenses de guerre, y compris la capacité de passer à l'offensive, sont « conformes à ce que permet la constitution » et que la politique axée sur la défense seulement resterait indemne. « L'évolution du Japon en tant que nation pacifique ne changera pas », a-t-il dit.

Beaucoup de Japonais ne partagent pas ce point de vue et reconnaissent que depuis la défaite des militaristes en 1945, l'occupation américaine a maintenu au pouvoir ces groupes de militaristes et leurs familles. Les impérialistes américains, avec leurs douzaines d'installations militaires au Japon et leurs vassaux tenant les rênes du pouvoir économique et politique, ont utilisé le pays comme base et fournisseur militaire pour les guerres des impérialistes américains en Corée et au Vietnam, et pour intimider la Chine et poursuivre leurs ambitions hégémoniques dans toute la région indopacifique. L'économie japonaise de production industrielle de masse a été intégrée à l'économie de guerre des États-Unis.

L'intégration aux forces militaires américaines et de l'OTAN

Afin de mettre sa capacité de première frappe en pratique, lit-on dans les documents de guerre, le Japon devra, d'ici cinq ans, élargir la portée de ses missiles offensifs Type-12 et acheter des missiles Cruise Tomahawk américains ayant une portée de près de 1 600 kilomètres. Les Tomahawks doivent combler l'écart au cours de la première tranche du plan quinquennal en attendant que la portée des missiles Type-12 soit élargie. Le coût total de cette capacité offensive serait de près de 5 billions de yens.

Dans le document, on souligne que la capacité offensive doit aussi faire partie d'un plan plus large par lequel le Japon s'inscrit dans un système de défense aérienne et de missile intégré, ce qui, conformément à l'expansion des bases militaires américaines au Japon, nécessitera une plus grande coopération avec les forces militaires américaines ainsi qu'avec l'OTAN.

Dans le document, on décrit aussi en détail les plans du Japon pour transitionner vers une politique de « défense cybernétique active » qui lui permettrait d'élargir considérablement son nombre d'experts militaires en cybernétique d'environ 890 employés actuels à près de 4 000 employés d'ici l'année fiscale 2027, alors que le personnel actif en cybernétique dans les forces militaires et au ministère de la Défense atteindra près de 20 000 employés.

L'objectif du 2 % en dépenses de guerre, encadré dans la SSN et le plan de 43 billions de yens compris dans le programme de défense, ferait en sorte que le Japon respecterait le niveau de dépenses pour la défense fixé par l'OTAN. Ceci représente une déviation du plafond non officiel du pays de près de 1 % du PIB et démontre une volonté de se joindre à l'alliance militaire américaine de l'OTAN.

Sebastian Maslow, un professeur au Collège de femmes Sendai Shirayuri, dit que, selon le document révisé, le rôle du Japon est élargi au sein de son alliance militaire avec les États-Unis et que la position défensive dirigée par les États-Unis dans la région indopacifique est consolidée. Ces mesures, dit Maslow, élargissent la coopération de défense bilatérale au point que le Japon reconnaît ouvertement son rôle non pas comme « bouclier » mais comme « glaive » dans sa relation avec les États-Unis. La bonification de ses capacités et de la sophistication de ses armes permettra une plus grande intégration aux États-Unis et à d'autres forces partenaires alors que Washington n'est plus en mesure d'assurer à lui seul un équilibre de pouvoir régional positif, selon Maslow.

Le quotidien Akahata rapporte que le gouvernement militariste de Kishida accordera aux forces militaires le droit d'utiliser les missiles américains pour des premières frappes contre la Chine, la Corée et la Russie, dans le cadre du réseau de défense aérienne U.S. Integrated Air and Missile Defense (IAMD). Selon la doctrine des chefs d'état-major, le système IAMD a comme objectif une frappe d'intervention globale capable de détruire toute cible, y compris des bases de missiles ennemies, des pistes d'atterrissage, des centres contrôle-commande, au moyen d'armes de longue portée guidées avec précision.

Les forces armées du gouvernement du Japon, en se basant sur de l'information fournie par les forces militaires américaines et sous sa direction, lanceront des offensives contre des cibles ennemies. Le gouvernement militariste de Kishida des partis cartellisés libéral démocratique et Komei reconnaissent que le Japon pourrait initier une frappe contre l'ennemi, y compris des attaques préventives comme partie intégrante de ce qu'il définit comme l'« exercice du droit d'autodéfense collective » au sein de l'alliance militaire États-Unis-Japon. Cela n'est pas qu'une question législative. Akahata affirme que l'introduction du système IAMD soumettra le Japon au contrôle militaire opérationnel des États-Unis.

Avec cette participation au système IAMD et l'atteinte de l'objectif de 2 % du PIB dans le budget militaire conformément aux critères établis par l'OTAN pour y adhérer, les gens parlent de l'« otanisation de l'Asie orientale », comme pour « l'otanisation de l'Europe ». Dans ce contexte, le premier ministre militariste Kishida a pour la première fois participé au sommet de l'OTAN en juin dernier et s'est engagé à renforcer la coopération avec l'alliance agressive dirigée par les États-Unis.

Le fait que le Japon ait doublé ses dépenses militaires sur cinq ans fera de son budget le troisième plus important au monde. La continuation de l'occupation militaire américaine au sein de l'alliance militaire États-Unis-Japon signifie que le Japon s'engage toujours plus dans l'alliance atlantique agressive, menant à ce que certains appellent « l'otanisation du Japon ».

Dans le même temps, les militaristes japonais poussent les membres actuels de l'OTAN à s'impliquer davantage dans la région asiatique. C'est ainsi que le Royaume-Uni a créé une nouvelle alliance militaire, AUKUS, avec les États-Unis et l'Australie, et joue un rôle majeur dans l'implication militaire européenne dans la région indopacifique. Pendant ce temps, des navires de guerre de pays membres de l'OTAN tels que le Canada, la France et les Pays-Bas intensifient leur présence militaire et on se prépare à la guerre dans toute l'Asie, particulièrement en Asie orientale.

Le secrétaire d'État du président Biden applaudit
les dépenses de guerre du Japon

Le secrétaire d'État américain Antony J. Blinken, dans une déclaration publiée le 16 décembre, affirme : « Les États-Unis d'Amérique et le département d'État américain saluent la nouvelle stratégie de sécurité nationale du Japon, sa stratégie de défense nationale et le programme de consolidation de la défense, annoncés le 16 décembre. Comme le président Biden l'a fait dans notre propre stratégie de sécurité nationale, nos alliances et partenariats sont notre plus grand atout stratégique, et les nouveaux documents du Japon redéfinissent la capacité de notre alliance dans la promotion de la paix et la protection de l'ordre fondé sur des règles dans la région indopacifique et partout dans le monde. Nous applaudissons l'engagement du Japon à moderniser notre alliance en augmentant les investissements dans les rôles, missions et capacités bonifiés et une plus grande coopération défensive avec les États-Unis et d'autres alliés et partenaires, tel qu'indiqué dans ces documents.

« La stratégie du Japon converge avec la nôtre, car elle reconnaît que de plus grands liens entre nations compatibles sont de la plus haute importance pour protéger nos intérêts et nos valeurs communs et pour affronter des défis communs. Nous saluons l'importance que prête le Japon à la coordination avec un plus grand éventail de partenaires dans la région indopacifique et partout dans le monde.

« De l'Afghanistan à l'Ukraine, le Japon est notre partenaire indispensable, répondant aux enjeux les plus pressants affectant la stabilité mondiale et appuyant toutes les nations qui ont à coeur un ordre international fondé sur des règles.

« Félicitations au Japon dans cette étape fondamentale pour moderniser notre alliance et rehausser notre capacité collective pour relever les défis mondiaux. »

Comment payer pour des dépenses militaires accrues

Un panel gouvernemental a discuté de l'expansion des forces militaires japonaises et a remis un rapport au premier ministre Kishida le 22 novembre. Le rapport examine, en partie, la question de comment payer pour un budget de guerre dont les dépenses auront doublé en cinq ans. Pour amasser les fonds requis, on soulève dans le rapport la nécessité d'augmenter le fardeau fiscal pour le public général et de siphonner le financement destiné aux programmes sociaux en faveur du budget de guerre.

Le dirigeant du secrétariat du Parti communiste du Japon (PCJ) Koike Akira, lors d'une conférence de presse, a dit : « Selon le rapport, la capacité de frapper l'ennemi est un changement draconien dans la politique de sécurité du Japon. Les auteurs du rapport proposent que le gouvernement doive profiter de tout ce dont il dispose, y compris l'infrastructure économique, financière, de technologie scientifique et publique à des fins militaires. »

Koike Akira critique le rapport, qui priorise la politique militaire. Il note que le rapport exige que le public général paie plus d'impôts et accepte des compressions aux dépenses gouvernementales dans les programmes de sécurité sociale et d'autres services liés au mieux-être des gens afin de financer l'importante hausse des dépenses militaires. Il souligne qu'au Japon, où l'inégalité économique et la pauvreté sont à la hausse, le peuple peine à gérer l'augmentation constante des prix. Il dit que dans ce contexte, s'il y a hausse des impôts telle que proposée par le panel d'experts, il est clair que les conditions de vie du peuple vont se détériorer, avec comme résultat une baisse de la consommation individuelle et une détérioration de l'économie du Japon.

Koike Akira dit que le PCJ exige un arrêt immédiat des discussions sur l'accès du Japon à une capacité préventive et un renoncement à l'objectif de doubler les dépenses militaires, qui aura des répercussions sur les moyens de subsistance du peuple. Il ajoute que le PCJ va travailler fort pour intensifier le mouvement public pour empêcher le gouvernement de mener à bien une politique de consolidation militaire inspirée du rapport du panel d'experts.

L'opposition se développe contre l'alliance militaire États-Unis-Japon

Les opposants au gouvernement militaire de Kishida et à l'occupation militaire par les États-Unis se sont rassemblés en grand nombre vers la fin de novembre et au début du mois de décembre. Les gens sont alarmés par la mesure scandaleuse du gouvernement militariste de Kishida visant à accroître les dépenses militaires à des niveaux jamais vus depuis la Deuxième Guerre mondiale. Les rassemblements antiguerre ont eu lieu partout au Japon le 8 décembre, date du 81e anniversaire du début de la guerre ouverte entre le Japon et les États-Unis suite au bombardement d'Hawaï par les Japonais.

Des campagnes de rue ont eu lieu partout au Japon pour encourager la discussion parmi le peuple sur la nécessité d'un gouvernement antiguerre. À Tokyo, le comité organisateur du congrès des Mères du Japon et la Conférence japonaise pour la paix ont organisé une de ces actions de tribune populaire. Pour rappeler les dangers et alerter les gens aux dangers d'un militarisme accru de l'élite dirigeante, les membres du comité ont distribué des copies du « coupon rouge » de la circonscription que le gouvernement militariste japonais attribuait pour forcer le peuple à servir de chair à canon dans leurs guerres sans fin pour rivaliser avec ses concurrents impérialistes tels les États-Unis et la Grande-Bretagne, et élargir son hégémonie et son pouvoir colonial de la Corée à la Chine et plus loin encore dans les années 1930 et 1940.

La présidente de la Fédération japonaise des organisations des femmes, Shibata Masako, prenant la parole à Tokyo, a dénoncé le gouvernement militariste de Kishida pour avoir ajouté « une capacité de frappe à la politique de sécurité du Japon ». Elle a condamné le gouvernement militariste et son intention de couper dans les dépenses sociales consacrées au mieux-être du peuple, à l'éducation et aux services sociaux et détourner de plus en plus de fonds publics pour payer l'importante consolidation militaire. Une course aux armements n'engendre jamais la paix, a dit Shibata.

Maki Yuko de la Nouvelle association des femmes japonaises a aussi dénoncé le gouvernement militariste de Kishida et son intention d'augmenter le budget militaire de 43 billions de yens au cours des cinq prochaines années. D'autres orateurs ont lancé l'appel à l'établissement d'une diplomatie fondée sur le repentir du Japon par rapport à son passé militariste et d'avancer sur une nouvelle voie antiguerre. La vice-présidente de la Confédération nationale des syndicats, Maeda Hiroshi, a, à son tour, exprimé la nécessité de consolider les efforts diplomatiques et non les capacités militaires.

Les syndicats des travailleurs d'hôpitaux publics ont tenu une conférence de presse le jour suivant pour contester la tentative par le gouvernement militariste de Kishida de puiser à même les fonds de réserve des hôpitaux publics pour financer l'augmentation des dépenses militaires de 43 billions de yens. Le gouvernement militariste a annoncé son intention de puiser dans le fonds de réserve publics géré par les hôpitaux nationaux et autres et de donner 150 billions de yens aux forces militaires.

Le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs d'hôpitaux du Japon, Suzuki Hitoshi, a dit que les réserves de fonds médicaux sont nécessaires pour que les hôpitaux publics puissent continuer de fonctionner dans les communautés locales en cas d'urgence et ne devraient jamais servir à des fins militaires.

Le secrétaire général du syndicat qui regroupe les travailleurs de l'organisation de la santé communautaire du Japon, Kaneko Masahito, a dit que le fonds de réserve des hôpitaux publics existe pour dispenser de meilleurs soins de santé et de soins infirmiers aux gens dans les communautés locales et qu'il est tout à fait inacceptable que le gouvernement militariste de Kishida veuille s'en servir à des fins militaires.

Un rassemblement antiguerre a eu lieu à Tokyo au début du mois de novembre pour exiger que le Japon soit une zone pour la paix et pour accroître les dépenses en programmes sociaux et non pour la guerre. Les manifestants ont dénoncé le gouvernement militariste de Kishida, qui se prépare à la guerre en augmentant les dépenses militaires tout en ignorant la souffrance du peuple en raison de la crise de l'augmentation croissante du coût de la vie.

Les orateurs ont souligné la forme pernicieuse de politiques anticommunistes promues par le gouvernement militariste de Kishida en alliance avec les réactionnaires de la Fédération familiale pour la paix mondiale, connus sous le nom de Moonies. Cette propagande de guerre du gouvernement, de concert avec les Moonies, a été exposée après l'assassinat de l'ancien premier ministre militariste Abe. Une enquête a fait la lumière sur le lien intime entre le parti cartellisé au pouvoir et l'Église de l'Unification anticommuniste. Une série de démissions ministérielles et des scandales financiers dans lesquels étaient impliqués les ministres du cabinet Kishida, tel que rapportés dans les médias, ont exposé une alliance réactionnaire pro-guerre et anticommuniste entre l'Église de l'Unification et le Parti démocratique libéral au pouvoir, qui dure depuis près de soixante ans. Les dépenses actuelles proposées sont un aboutissement de cette relation qui fait partie de la campagne impérialiste américaine pour contenir le communisme et accéder à l'hégémonie mondiale par la guerre et d'autres moyens.

Les orateurs du rassemblement de Tokyo ont dénoncé la décision du gouvernement militariste de Kishida d'élargir ses forces militaires et d'acquérir une capacité de première frappe pour attaquer la Chine, la Corée et la Russie. Ils ont dit que le gouvernement militariste était mû par un esprit revanchiste et nourrissait le rêve de transformer encore une fois le Japon en un « pays combattant ». Suite aux discours, les participants au rassemblement ont marché jusqu'au bureau gouvernemental de Kasumigaseki et scandé des slogans antiguerre devant l'édifice du Diet (le parlement).

Note

1. Wikipedia décrit les missiles « standoff » comme étant des armes offensives. Ces armes sont des missiles ou des bombes qui peuvent être lancés à une distance telle que le personnel qui mène l'assaut est protégé des impacts de ces armes ou des tirs défensifs provenant de la zone ciblée. Généralement, elles sont utilisées contre les cibles sur terre et sur mer lors d'une opération offensive. Le nom vient du fait que les opérateurs de ces armes peuvent les utiliser tout en étant hors de portée de ceux qui vraisemblablement vont riposter face à l'attaquant. Ces armes comprennent généralement les missiles Cruise, les bombes planantes et les missiles balistiques à courte portée.

(Avec des informations provenant de Japan Press Weekly, Japan Times et d'autres)


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Volume 53 Numéro 5 - Mars 2023

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