Les travailleuses parlent des sujets qui les préoccupent
Salutations des femmes de la
FTQ-Construction à l'occasion de la Journée
internationale des femmes 2023
À l'occasion de la Journée internationale des femmes, le Centre ouvrier du PCC(M-L) a mené des entrevues avec des travailleuses de tout le pays qui sont en première ligne dans la lutte pour une société digne des êtres humains, qui garantit les droits des femmes et les droits de tous. Des extraits de ces entrevues sont publiés ci-dessous.
Pour des conditions de vie et de travail qui garantissent une vie de dignité pour toutes les femmes
Marie-Sophie Plante, charpentière-menuisière du Local 9 de la FTQ-Construction s'est exprimée ainsi :
« Je suis consciente que ce n'est pas seulement les femmes qui font face à de la discrimination. Il y a des hommes qui en vivent aussi. Par contre, on vit de la discrimination en tant que femmes, et une chose en particulier dans la construction qui nous touche, c'est qu'il arrive que les femmes ne sont pas engagées par une compagnie parce qu'elles sont des femmes. Cela m'est d'ailleurs déjà arrivé. Ce n'est pas caché, c'est très clair que c'est ça la raison. Et on parle ici de grandes entreprises, qui reçoivent des contrats publics, et qui n'engagent pas de femmes. Depuis que je travaille, je me suis fait poser plus d'une fois la question « veux-tu des enfants bientôt ? » en relation avec ma possibilité de trouver du travail ou de le garder.
« En plus, dans la construction, il y a une grosse culture du silence là-dessus, on n'en parle pas. Dans un secteur comme un ministère, ou un emploi dans une ville, si une femme est refusée sur cette base-là, cela peut faire la une des journaux. Mais la construction c'est tellement petit, tout le monde se connaît. Les compagnies se promènent beaucoup, les entrepreneurs se connaissent tous. Si on en parle, c'est certain que le lendemain je ne serai pas capable de me trouver un emploi. Les femmes vont être barrées à plein de places parce qu'on a osé en parler.
« Une grande préoccupation, pas juste pour nous dans la construction mais pour tout le monde, c'est la conciliation travail-famille. De nombreuses travailleuses perdent leur emploi à cause d'un manque en ce qui concerne cet enjeu-là.
« On le voit dans les statistiques que les femmes gagnent moins cher à cause de cela. Elles doivent quitter le travail plus tôt pour s'occuper des enfants, manquer des journées parce que leur enfant est malade. La travailleuse se retrouve avec 25 heures de travail dans sa semaine au lieu de 40. Au lieu de se faire dire qu'on ne peut rien faire, les heures sont perdues c'est tout, etc, on a besoin d'une meilleure rétention des heures là-dessus, pour permettre aux femmes de reprendre les heures de travail qu'elles ont perdues. »
Au sujet des conditions de vie des femmes qui travaillent dans le secteur minier, Nadine Joncas, représentante en prévention à la section locale 5778 du Syndicat des Métallos à la mine de fer d'ArcelorMittal à Fermont dans le Nord du Québec, nous a dit :
« Une grande préoccupation c'est le mode d'organisation du travail qu'on appelle communément le 'fly-in fly-out' [Mode d'organisation du travail où les entreprises amènent les travailleurs par avion jusqu'aux sites de production au lieu de les relocaliser dans la région – les travailleurs alternent des semaines de travail sur les sites et des périodes de repos chez eux. – Note de Forum ouvrier]. Pour la situation d'une femme, d'une mère de famille, le 'fly-in fly-out' n'est pas un emploi idéal pour éduquer un enfant et veiller sur lui. Cela ne facilite pas l'inclusion des femmes.
« C'est certain que dans les métiers non traditionnels, il y a beaucoup plus de femmes maintenant. Chez nous, nous avons 8 % de femmes, cela n'a pas beaucoup bougé, mais les femmes sont mieux acceptées dans les métiers de soudeur, de mécaniciens, etc. Les femmes sont acceptées et elles sont bonnes dans ce qu'elles font. Cela ouvre une porte, mais les horaires ne facilitent pas l'inclusion des femmes, ne facilitent pas d'en avoir plus. Je parle des horaires de douze heures, les horaires de nuit, pas de garderies, cela n'aide pas. Nous devons innover pour affronter ces nouveaux défis.
« La conciliation travail-famille prend de plus en plus de place dans les valeurs qui animent les jeunes. Les jeunes que je vois ont beaucoup comme valeur de s'investir dans leur famille, leurs enfants. Mais aujourd'hui on est de retour aux 'Filles de Caleb' quand les gars partaient bûcher pendant des mois. On se souvient du personnage d'Ovila dans cette série télévisée qui partait bûcher en hiver et revenait juste au printemps et la mère se retrouvait seule avec les enfants. »
Pratique de piquetage devant les installations de TELUS à
Calgary le 26 février 2023
Des travailleuses de TELUS nous ont parlé de la lutte que les
travailleurs et travailleuses de ce géant des télécommunications
mènent contre les demandes de concessions de la part de TELUS
lors des négociations qui ont mené à une entente de principe,
qui a été ratifiée le 17 mars.
Jennifer Turner, une délégués syndicale et membre du Conseil exécutif de la section locale 1944 du Syndicat des Métallos nous dit :
« Ce qui me préoccupe, c'est que TELUS est si agressif dans ses délocalisations. Nous voulons la sécurité d'emploi pour l'avenir. C'est une question très importante pour nous. Je travaille pour ACES, un secteur qui s'occupe des détaillants et des personnes qui font du porte-à-porte. Lorsque j'ai commencé, tout se passait au pays et il n'y avait qu'une seule équipe à l'étranger. Aujourd'hui, il y a cinq équipes à l'étranger, qui travaillent aux Philippines, et seulement trois équipes au pays. De plus, il n'y a pas eu d'augmentation de salaire depuis si longtemps. L'inflation est très élevée et vous savez, en tant que femmes, nous devons prendre soin de nos familles. L'entreprise ne cesse d'augmenter les prix de ses produits, mais ne nous a même pas proposé d'augmentation pour l'année 2022. C'est ce qui me préoccupe le plus, et aussi le fait qu'ils s'attaquent à nos avantages sociaux, en nous donnant moins de jours de maladie, c'est vraiment une préoccupation. »
Une autre déléguée syndicale s'exprime ainsi :
« L'entreprise installe des centres d'appel à Manille, en Inde, au Guatemala, et elle paie les gens quelques dollars par jour. Cela n'aide pas l'économie ici, pour qui que ce soit, et j'ai l'impression qu'il sera difficile pour les travailleurs de ces pays de renforcer leurs droits au travail, car de grandes entreprises comme TELUS vont là-bas pour les exploiter. Je pense que cela leur fait plus de mal que de bien.
« En ce qui concerne la surveillance électronique, en tant que déléguée syndicale, je suis allée dans plusieurs services et j'ai été choquée qu'ils demandent aux gens des choses comme 'que faisiez-vous pendant les sept secondes où votre souris tournait au ralenti ?' »
Kathleen Mpulubusi, travailleuse des postes et activiste syndicale en Alberta, a parlé des conditions qui règnent dans son secteur :
« À Edmonton, en particulier dans le centre de tri Postes Canada, il y a des problèmes constants de harcèlement de la part des superviseurs et, pour les femmes, le harcèlement sexuel s'y ajoute.
« Cette semaine, 40 travailleurs de l'équipe du soir de la section des colis ont été suspendus pour une semaine sans salaire. Les travailleurs ont demandé à rencontrer brièvement le chef d'équipe pour lui présenter une pétition exposant leurs préoccupations en matière de santé, de sécurité et de personnel. C'est leur droit, en vertu de la convention collective, de présenter une plainte sans crainte de représailles, d'intimidation ou d'entrave. Il y a donc eu un 'affrontement' de deux heures et demie avant que le directeur ne rencontre finalement les travailleurs, mais entre-temps il a appelé la sécurité pour tenter de forcer les travailleurs à retourner au travail. Il a appelé la police et il a même menacé de faire arrêter notre président local pour avoir retardé le courrier, ce qui est techniquement une infraction fédérale. Le directeur des opérations d'Edmonton et le directeur de l'usine se sont présentés, ainsi que le chef de la sécurité de Postes Canada. Lorsque notre président, à qui les travailleurs avaient demandé d'être présent, a quitté l'usine, trois voitures de police étaient alignées à l'extérieur. Ils ont donc suspendu tous les travailleurs en même temps pendant une semaine entière, puis ont essayé de faire appel à des travailleurs occasionnels, dont beaucoup étaient 'indisponibles'. Selon Postes Canada, ces deux heures et demie ont entraîné le retard de 14 000 colis. Voilà à quoi ressemble la vie au centre de tri. »
Karine Ouellet Moreau, présidente du Syndicat des intervenantes et des intervenants de la santé du Nord-Est québécois nous dit :
« Il y a beaucoup de garde obligatoire, qu'il faut revoir. Il faut revoir les paramètres de rémunération. Pour 8 heures de garde, les infirmières de garde qui sont en soins à domicile sont rémunérées pour une heure. Le gouvernement a imposé de la garde obligatoire. Elles peuvent être appelées ou ne pas être appelées, mais elles sont rémunérées pour une heure seulement. Pour être de garde pendant 8 heures, cela leur prend quelqu'un en soutien. Si elles doivent quitter la maison, il leur faut du soutien pour les enfants. J'habite à Forestville en Haute-Côte-Nord, et les filles qui sont en soins à domicile font de la garde.
« Il y a le problème du temps supplémentaire obligatoire. Les infirmières entrent à une heure donnée, mais elles ne savent pas à quelle heure elles vont sortir. Elles ont besoin d'une ressource familiale ou autre après la fermeture des services de garde. »
Voici un extrait de notre entretien avec Tina Laforce, présidente de section, section locale 47, Syndicat des employés provinciaux de l'Alberta :
« Je représente les travailleuses et travailleurs de l'entreprise à but lucratif CBI. Les soins à domicile sont un élément vital de notre société pour les personnes âgées. Beaucoup de gens préfèrent, ou c'est mieux pour eux, rester chez eux et avoir quelqu'un qui vient les aider plutôt que d'avoir à aller dans un établissement.
« Un des problèmes que nous rencontrons est celui des salaires, qu'il s'agisse de la rémunération horaire ou de la façon dont les travailleurs à domicile sont payés. Par exemple, ils sont payés 30 minutes par visite, ce qui est censé inclure le temps de déplacement. Mais il faut en fait 30 minutes pour prodiguer les soins au client, et les travailleurs ne sont donc pas payés pour leur temps de déplacement. De plus, vous ne recevez que 1,40 dollars par visite – sans compter la première et la dernière visite de la journée – pour le carburant et l'utilisation de votre propre véhicule.
« Tout le monde est considéré comme occasionnel et CBI n'est pas obligé de fournir huit heures de travail. Certains jours, ils peuvent travailler six ou neuf heures, d'autres jours deux heures, ce n'est donc pas uniforme. Mais l'entreprise attend d'eux qu'ils soient disponibles. Certaines personnes ont deux ou trois emplois pour essayer de joindre les deux bouts. Comment peuvent-ils payer leurs factures ? Comment suivre l'économie, les prix augmentent, l'épicerie, le carburant et tout le reste. Ils ont du mal à joindre les deux bouts. C'est vraiment frustrant et stressant pour nos gens. »
Des travailleurs et travailleuses de la santé lors de la Marche
de la Journée internationale des femmes à Toronto, le 4 mars
2023
Sandra Mullen, présidente du Syndicat des employés généraux et gouvernementaux de la Nouvelle-Écosse nous a parlé des conditions dans son secteur :
« Une grande préoccupation est le travail précaire auquel les femmes sont confrontées, qu'il s'agisse de l'économie sur demande et des nombreux employeurs qui réduisent leurs effectifs, sous-traitent et autres choses de ce genre. La majorité des travailleurs concernés peuvent être des femmes. Le travail à temps partiel, la situation de travail dans laquelle ces personnes se trouvent actuellement dans les soins de santé, ils sont tellement à court de personnel et la majorité de ces personnes sont des femmes. Cela affecte également la famille et la vie à la maison, et les met à rude épreuve. Les coûts inflationnistes, tous ces éléments, affectent les parents seuls, dont la majorité sont des femmes. On qualifie ceci de reprise post-pandémie, laquelle a entraîné des pertes d'argent et de revenus, ce qui a eu une incidence sur les cotisations au Régime de pensions du Canada et aux régimes de retraite. Tous ces éléments auront un impact sur les femmes.
« De nombreux lieux de travail sont soumis à un processus de restructuration. Notre gouvernement a joué un rôle actif en retirant des personnes de l'emploi du gouvernement provincial et en créant des agences dans le cadre de la restructuration. Nous nous efforçons de veiller à ce que personne ne perde son emploi, mais cela a un impact sur l'emploi.
« Les gens sont confrontés à une crise du logement dans tout le pays, y compris dans notre propre province, la Nouvelle-Écosse. Ces personnes qui occupent des emplois parmi les moins bien rémunérés – et il y a beaucoup d'emplois – ont besoin d'un endroit où vivre. Ils font venir des travailleurs migrants et des travailleurs immigrés dans tous les secteurs et ils ont beaucoup de mal à leur trouver un endroit où vivre. »
L'orthopédagogue au secondaire à Montréal Geneviève Royer a dit ceci sur les conditions dans l'éducation :
« Le milieu de l'éducation est en crise. C'est un milieu qui a été extrêmement fragilisé évidemment par la trentaine d'années de coupures dans le secteur public, un milieu fragilisé aussi parce que les enfants et les adolescents et leur famille avec lesquels nous travaillons sont aussi frappés par l'offensive antisociale. Alors nos défis sont grands. Ils sont autant sur la question du type de programme et de pédagogie moderne dont l'école du Québec du XXIe siècle a besoin, comme aussi au niveau des types de ressources devant exister dans les écoles pour permettre à la jeune génération de s'épanouir et de pouvoir prendre sa place dans la société.
« Les travailleuses et travailleurs de l'éducation créent une immense valeur pour la société. Imaginons un jeune qui passe 8 heures par jour dans une école, qui y apprend, qui est encadré par des adultes qui le guident, autant dans ses apprentissages scolaires, sportifs et sociaux et qui sent qu'on répond à ses besoins. Définitivement la tension à l'intérieur des écoles va baisser et ce qui existe comme forme de violence qui est vécue dans les écoles ne peut que diminuer et ça ne peut qu'avoir un effet bénéfique sur la société tout entière.
« Il est bien connu que fournir aux étudiants et étudiantes les conditions nécessaires pour affirmer leur droit à l'éducation exige qu'on garantisse des conditions de travail adéquates aux enseignants et enseignantes ainsi qu'aux travailleurs et travailleuses de l'éducation. Alors pourquoi les demandes de conditions de travail qui nous permettent d'affirmer et de créer cela dans nos écoles ne sont jamais celles qui ont force de loi à l'intérieur des négociations ? »
Les femmes qui organisent parmi les migrants, les immigrants et les réfugiés se sont exprimées sur leur lutte pour la reconnaissance de leurs droits au Canada.
L'Organisation pour les droits des femmes d'Asie du Sud (SAWRO), une organisation de femmes immigrantes de l'est de Toronto, dont beaucoup sont engagées dans des emplois précaires par le biais des agences de travail temporaire dans les secteurs industriels et des services, nous a dit :
« La santé et la sécurité de chaque individu reposent sur la santé et la sécurité de tous et toutes. Les personnes dont la vie quotidienne est façonnée et affectée par des obstacles systémiques cumulés ont besoin d'une approche globale des réformes pour faire face aux crises interdépendantes de la pauvreté, du logement, de la santé, etc. Les réponses et les programmes disparates visant à résoudre des problèmes à grande échelle, qui n'apportent qu'un soulagement temporaire et des solutions de fortune, ne permettent plus de répondre aux besoins réels des communautés les plus touchées.
« La crise sanitaire mondiale et la récession économique imminente doivent conduire à des changements profonds dans la manière dont les politiques et les programmes sont décidés, en particulier dans les valeurs fondamentales qui guident ces processus. Nous avons besoin de réponses globales qui prennent en compte les impacts multidimensionnels auxquels sont confrontées les communautés fortement touchées à travers le Canada. Pour y parvenir, les communautés marginalisées du Canada doivent se mobiliser au sein de leurs communautés et les unes avec les autres. »
Un sketch présenté par SAWRO lors du rassemblement de la Journée
internationale des femmes à Toronto met en scène les nombreux
problèmes auxquels les femmes sont confrontées et le manque de
réponse du gouvernement. Il conclut que les femmes doivent
lutter ensemble pour transformer la société en une société digne
des êtres humains.
Une travailleuse sans papiers de l'Alberta nous a dit :
« Je veux utiliser ma voix au nom de tous les travailleurs sans papiers, que j'appelle les travailleurs invisibles. Nous nous considérons comme des travailleurs invisibles. Vous savez pourquoi ? Parce que nous, les travailleurs sans statut, travaillons jour et nuit. Nous n'avons pas de congés de maladie ni de vacances. Nous travaillons pour de bas salaires, souvent même pas le salaire minimum. Nous n'avons pas droit aux heures supplémentaires, même si nous travaillons 12 heures d'affilée. Il n'y a pas de prime de nuit.
« Les travailleurs invisibles sont très vulnérables aux situations dangereuses sur le lieu de travail. S'ils sont blessés, ils ne peuvent pas bénéficier d'une indemnisation pour accident du travail et n'ont même pas de couverture médicale. Les employeurs se servent de nous et abusent de nous.
« Les travailleurs invisibles ne sont pas un fardeau pour la société, nous travaillons dur et contribuons à l'économie. Nous aidons l'économie à se développer, mais nous ne sommes pas reconnus. Nous vivons dans l'ombre, dans la crainte d'être expulsés, dans la crainte d'être pris en train de travailler. Mais si nous n'allons pas travailler, comment pouvons-nous survivre ?
« Nous voulons que le gouvernement nous entende. Nous avons besoin du soutien de toutes les organisations populaires, des travailleurs, dans notre lutte pour la régularisation.
« Nos enfants nés au Canada sont traités comme des Canadiens de seconde zone. Lorsque j'ai donné naissance à ma fille, je n'étais pas couverte pour les soins de santé, et ma fille ne l'a pas été non plus. Selon la loi, tout enfant né au Canada est censé bénéficier de soins de santé et du droit à l'éducation. Les mères, les parents ne pouvaient pas obtenir de couverture pour leurs enfants nés au Canada.
« Migrante [une organisation de défense des travailleurs migrants – FO] a mené une campagne pour que nos enfants bénéficient de soins de santé, nous avons fait pression sur le gouvernement. Nous nous sommes battus pour cela et nous avons gagné ce combat.
« Je suis ici depuis dix ans. Ma vie est ici, j'ai ma place ici. C'est ma deuxième maison. J'aime ma communauté, j'aime le Canada, mais je ne sais pas pourquoi je me bats encore pour obtenir mes papiers, ma résidence permanente.
« Quand je vois le soutien grandissant, tous les gens qui se tiennent aux côtés des travailleurs sans papiers, cela me rend plus forte, cela me rend plus confiante pour élever ma voix. Si nous luttons ensemble, nous pouvons gagner. »
Salutations du nord de la Colombie-Britannique
Nous concluons notre reportage par les voeux exprimés par
Northern FIRE, l'Institut féministe à l'UNBC dévoué à la
recherche et l'évaluation, et son réseau électronique – Women
North Network ! qui en disent long :
« Aujourd'hui, nous devons tous célébrer nos succès, tout en reconnaissant les injustices importantes qui subsistent et les défis considérables qu'il nous reste à relever. Nous défendons ensemble les droits des femmes et les droits de tous et toutes au Canada et dans le monde entier. Aujourd'hui, certains d'entre nous se souviennent des sages paroles d'une chanson alors que nous organisions dans les années 60 et 70 : La libération des femmes est la condition nécessaire à l'élimination de toutes les indignités commises contre l'humanité. Nous avons hâte de travailler avec tout le monde dans les jours et les semaines à venir pour poursuivre notre travail collectif. »
Cet article est paru dans
Volume 53 Numéro 3 - Mars 2023
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