Rassemblement à Ottawa

Les manifestants demandent la levée des sanctions génocidaires contre la Syrie !

Le 18 mars à Ottawa, avant la semaine d'anniversaires solennels de l'agression et de la guerre menées par les États-Unis et l'OTAN et la visite du président américain Joe Biden, une manifestation a été appelée devant l'ambassade des États-Unis pour dénoncer les sanctions contre le peuple syrien. Les organisateurs ont dénoncé le silence médiatique qui fait que ces sanctions et les autres activités criminelles des États-Unis dans la région sont inconnues du public canadien. Ils ont rappelé que les États-Unis occupent une région qui contient plus de 90 % du blé et du pétrole de la Syrie, qu'ils volent littéralement au pays, tout en laissant la population dans le dénuement. Les cas d'enfants souffrant de malnutrition sont en augmentation et les participants au rassemblement n'ont pas hésité à qualifier ce qui se passe en Syrie de génocide dont les États-Unis sont les principaux responsables. Ils ont souligné que l'occupation et les sanctions se font également sentir au Liban. Le tremblement de terre dévastateur du 6 février qui a touché la Turquie et la Syrie a aggravé une situation déjà désastreuse, ont-ils ajouté.


Le Canada est totalement impliqué dans l'intervention étrangère menée par les États-Unis en Syrie, qui a amené la catastrophe au peuple syrien. Il n'est donc pas surprenant que la réponse du gouvernement au tremblement de terre ait été cyniquement détachée et dépourvue de compassion. Alors que les Syriens se livraient à une course contre la montre pour libérer leurs amis et leurs familles des bâtiments en ruine, avec l'aide d'équipes de secours internationales venues de nombreux pays, le ministre du Développement international du Canada Harjit Sajjan a déclaré que son gouvernement envisagerait de déployer des équipes médicales et de recherche et de sauvetage, mais qu'il fallait d'abord « procéder à des évaluations ». Pendant ce temps, les médias monopolisés se sont employés à promouvoir les Casques blancs comme jouant un rôle important dans les efforts de sauvetage. Les Casques blancs font partie des forces spéciales privées des impérialistes sur le front civil. Ils concourent à l'objectif de changement de régime en Syrie, opérant dans les zones sous le contrôle des groupes armés qui refusent de participer à une résolution politique du conflit et agissent comme auxiliaires pour les groupes armés anti-gouvernementaux qui sont financés par les impérialistes que le Canada soutient.

Les sanctions contre la Syrie, imposées depuis 2011, font partie d'une campagne plus large d'ingérence étrangère menée par les États-Unis et visant un changement de régime parce que la Syrie ne se soumettra pas au diktat étranger. Cette campagne comprend le financement d'organisations terroristes pour fomenter une « guerre civile » et le déploiement des armées des États-Unis, du Royaume-Uni, du Canada et d'autres pays.

Le ministère des Affaires mondiales affirme avec suffisance que les sanctions canadiennes sont « ciblées » et qu'il existe des « exceptions humanitaires ». Cependant, les effets génocidaires des sanctions contre la Syrie sont bien documentés, sans parler du précédent des 500 000 enfants tués en Irak par les sanctions américaines.

Au-delà de la participation au régime de sanctions criminelles, l'armée canadienne a été active dans l'intervention menée par les États-Unis en Syrie depuis 2014, notamment en menant des frappes aériennes jusqu'en 2016. Depuis mars 2019, le Canada mène des « opérations de soutien aérien » pour d'autres pays, y compris un soutien aux frappes aériennes américaines. Toute cette activité criminelle contre le peuple syrien fait partie de ce que les États-Unis et leurs apaiseurs comme le Canada appellent « l'ordre international fondé sur des règles ».


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Volume 53 Numéro 2 - Mars 2023

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