Les Montréalais exigent la régularisation et que cessent l'exploitation et la maltraitance
Le samedi 21 octobre, près de 100 personnes se sont rassemblés dans la pluie à Montréal devant le bureau de circonscription du ministre fédéral de l'immigration Marc Miller. L'action était l'un des trois évènements ayant lieu au Québec la fin de semaine des 21 et 22 octobre pour lesquels une quarantaine d'organisations communautaires et syndicales s'étaient mobilisées, mettant de l'avant trois revendications : la mise en oeuvre immédiate d'un programme de régularisation inclusif pour les sans-papiers et les personnes à statut précaire, la fin immédiate des expulsions et des détentions et l'abolition des permis de travail fermés pour les travailleurs étrangers temporaires.
Les participants ont dénoncé le fait que bien que le premier ministre Justin Trudeau ait mandaté son ministre de l'Immigration d'explorer les façons de régulariser le statut de travailleurs sans-papiers en décembre 2021, près de deux ans plus tard, rien n'a été fait.
« Les droits humains n'existent pas pour les personnes qui doivent travailler sous la menace des expulsions », a déclaré Susan Ponte Rivera, membre du Centre des travailleurs immigrants. « L'attente a été longue, surtout pour les personnes dont la situation s'est détériorée en raison de la hausse du coût de la vie et de la crise du logement. »
Nina Gonzalez, une porte-parole du Centre des travailleurs immigrants, qui a comparé la situation de la plupart des travailleurs étrangers temporaires à celle de l'esclavage moderne, a exigé la fin des permis de travail fermés. Ella déclaré : « Nous avons de la valeur ! Nous avons des droits ! Ensemble, nous luttons pour notre cause ! »
Mario Beauchemin, de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), parlant au nom de toutes les centrales syndicales du Québec, a affirmé la nécessité d'un programme de régularisation inclusif, un programme élaboré en étroite collaboration avec les organismes qui donnent voix à ceux qui n'en ont pas. Il a aussi souligné l'urgence de mettre fin aux permis de travail fermés et de permettre aux travailleurs étrangers temporaires d'accéder à la résidence permanente et à tous les services publics et sociaux dont ils ont besoin ainsi qu'à des conditions de vie et de travail décentes.
Parlant au nom de tous ceux qui se retrouvent dans des situations les plus précaires, un autre membre de Solidarité sans frontières a exigé l'égalité pour tous ceux et celles qui vivent au Québec.
« Enfin », a-t-elle poursuivi, « nos revendications
englobent sans faute la liberté des Palestiniens, les
Palestiniens ayant le plus grand nombre de réfugiés dans le
monde ! Nos pensées sont avec les résidents de Gaza et le
reste de la Palestine en ce moment ! Nous avons toujours
cru en la liberté de mouvement mais nous croyons aussi dans le
droit de rester et le droit de retour. Nous appelons à une
Palestine libre et à mettre fin à l'apartheid et au génocide. Un
cessez-le-feu maintenant ! »
Cet article est paru dans
Volume 53 Numéro 10 - Octobre 2023
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