Une discussion animée sur les élections à Cuba
Le 17 mars en soirée, l'ambassadeur de Cuba au Canada, Son
Excellence Hector Igarza Cabrera, a parlé aux amis de Cuba de la
région d'Ottawa-Gatineau sur les élections qui vont bientôt
avoir lieu à Cuba.
L'ambassadeur a expliqué que l'élection des députés à l'Assemblée nationale a lieu à tous les cinq ans dans le cadre du processus démocratique cubain. Le Parti communiste de Cuba ne nomme pas de candidats; ce rôle appartient aux électeurs et à différents collectifs du peuple de sorte que tous les secteurs de l'économie et de la société soient représentés. Cela comprend notamment la Centrale des travailleurs de Cuba, la Fédération des femmes cubaines et les organisations de la jeunesse, des travailleurs agricoles et d'autres. Le nombre de femmes déléguées à l'Assemblée nationale est de 55,3 %, ce qui place Cuba au deuxième rang derrière le Rwanda en termes du nombre de femmes au pouvoir.
L'ambassadeur a souligné que cette année les élections se déroulent dans le contexte d'une situation économique des plus difficiles, avec des pénuries d'aliments, de médicaments et d'électricité. En outre, les États-Unis soutiennent une campagne d'ingérence absolue dans le processus électoral cubain par les médias sociaux, appelant les Cubains à ne pas voter ou à gaspiller leur vote. Ensemble, ces facteurs pourraient contribuer à réduire le nombre de votes dans une certaine mesure, a dit l'ambassadeur. En même temps, la participation du peuple cubain dans le processus politique est extraordinairement vivante et étendue, a-t-il précisé. Même les enfants sont mobilisés pour surveiller les boîtes de scrutin et veiller à ce que tout le processus est conforme aux exigences de la loi électorale. La participation des gens de tous les horizons qui nomment les candidats, votent pour eux et les surveillent après l'élection explique la confiance du peuple dans son gouvernement.
L'ambassadeur a expliqué que, contrairement aux élections aux
États-Unis, par exemple, les candidats à Cuba ne font pas de
campagnes électorales. Plutôt que de mener des campagnes de
publicité où les candidats rivalisent en mensonges et en fausses
promesses, à Cuba, les candidats remplissent tout simplement un
curriculum vitae d'une page. À la question, quelle qualité les
Cubains cherchent-ils dans le choix d'un candidat, l'ambassadeur
a immédiatement répondu que c'est la capacité à servir la
communauté. C'est cela le critère.
L'ambassadeur Igarza a souligné que le plus gros obstacle en ce moment pour ce qui est de répondre aux besoins de base du peuple cubain, c'est le blocus. Il a expliqué que la minute qu'un produit sur le marché contient 10 % de composantes américaines, il ne peut pas être vendu à Cuba. Il a parlé d'un contrat d'une valeur de 4,7 millions de dollars avec une compagnie pharmaceutique au Canada pour l'achat d'antibiotiques et de produits pour le traitement du cancer. La compagnie a été achetée par des intérêts américains, ce qui a mis un terme au contrat. L'importation de pétrole est aussi sanctionnée, ce qui entraîne des pannes et des problèmes de transport. Un aspect positif dans les relations avec le Canada, a souligné l'ambassadeur, est que 52 % des touristes à Cuba sont des Canadiens. Aussi, en raison de la Loi sur les mesures extraterritoriales étrangères, les entreprises canadiennes peuvent contourner les restrictions imposées par les États-Unis sur le commerce avec Cuba.
À la fin de la réunion, un appel a été lancé à saisir l'occasion de la visite à Ottawa du président américain Joe Biden le 23 mars pour dénoncer le blocus contre Cuba et exiger qu'il soit levé. Joe Biden allait sans doute se présenter comme un grand défenseur des droits humains, alors que le blocus est une attaque ouverte contre les droits humains du peuple cubain et rend la vie extrêmement difficile pour les gens ordinaires. Ces sanctions sont aggravées par le fait que les États-Unis ont ajouté Cuba à une liste arbitraire d'États qui soutiendraient prétendument le terrorisme, ce qui rend encore plus difficiles les transactions d'affaires et commerciales avec d'autres nations, privant ainsi le peuple cubain des produits de première nécessité pour sa santé et son bien-être.
En violation totale du droit des peuples à l'autodétermination
et de l'état de droit international, et en s'ingérant
ouvertement dans la vie du peuple cubain, les États-Unis
continuent d'essayer d'attiser le mécontentement. Cela est fait
dans le but avoué de faire souffrir le peuple cubain dans
l'espoir que cela mène à un changement de régime. Il s'agit
d'une politique vouée à l'échec qui, depuis 60 ans, n'a pas
réussi à inciter le peuple cubain à se soulever contre la
révolution qui est la garantie même de sa souveraineté.
Cet article est paru dans
Volume 53 Numéro 4 - Avril 2023
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