Jour de la Terre 2023

Humanisons l'environnement naturel et social !

– Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) –


Contingent du Parti à la marche du Jour de la Terre à Montréal le 22 avril 2023

À l'occasion du Jour de la Terre 2023, le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) salue les jeunes et les travailleurs de ce pays et les peuples du monde entier qui s'organisent pour restreindre et priver les monopoles et les oligopoles, ainsi que les gouvernements à leur service, de leur capacité à polluer, détruire, mener des guerres, exploiter, criminaliser et priver les peuples de leur droit d'avoir leur mot à dire sur toutes les questions qui affectent leur vie. Ils foulent aux pieds les droits souverains de tous les pays, se livrent à la destruction nationale et à des activités qui détruisent l'environnement social et naturel et cherchent à priver les peuples autochtones de leurs droits ancestraux et issus de traités.

Le PCC(M-L) reconnaît la gravité de la situation à laquelle l'humanité est confrontée en raison de la crise climatique. Les Canadiens, les Québécois et les peuples autochtones sont pris en otage par le système de partis cartellisés qui porte au pouvoir des gouvernements qui servent des intérêts privés étroits et causent de graves torts à l'environnement naturel et social. Prendre soin de la Terre Mère est une priorité; s'opposer aux stratagèmes gouvernementaux pour payer les riches est une nécessité.

C'est la lutte des travailleurs et des peuples pour s'investir du pouvoir de décider qui est source de vie. L'environnement naturel et social ne peut être humanisé sans s'opposer à la mainmise des oligopoles sur les décisions gouvernementales et à leur domination qui cause tant de dégâts dans le monde.

Le PCC(M-L) dénonce l'élite dirigeante qui fait la promotion de plans servant des intérêts privés au nom de l'« écologisation de l'économie ». Il dénonce également les tentatives de diviser le peuple en opposant ceux qui réclament la préservation de l'environnement à ceux qui défendent les emplois. Il est vrai que les innovations techniques et scientifiques exigent de nouvelles infrastructures et de nouveaux processus de production. Cependant, les projets financés par le gouvernement ne sont pas discutés avec la population et leur but est de faire des profits, pas de créer des emplois. Au contraire, la nouvelle norme est de forcer l'approbation des projets avant même qu'ils ne soient connus. Les pouvoirs de police sont utilisés pour les imposer au nom de la sécurité nationale, de la prospérité, de la réalisation d'objectifs cruciaux de réduction de la pollution et de la création d'emplois, mais la dégradation de la terre, de l'eau et du niveau des mers se poursuit, tout comme les dommages causés à la flore et la faune et à l'humanité.

Les gouvernements continuent de défendre et de promouvoir sans relâche les entreprises dont la recherche du profit privé met en danger les travailleurs et le public et dépossède les peuples autochtones tout en causant de graves dommages à notre Terre Mère. Malgré de nobles proclamations, ils continuent d'exproprier les peuples autochtones, de bafouer leurs droits territoriaux et d'essayer de taire les milliers de Canadiens et de Québécois qui s'opposent à des projets spécifiques tels que la construction des pipelines Trans Mountain et Coastal GasLink (CGL), la déforestation, la déréglementation des chemins de fer, les nouveaux projets industriels de stockage d'électricité par batteries et bien d'autres façons dont l'environnement naturel est mis à mal.



Marche du Jour de la Terre de plus de 60 000 personnes à Londres le 22 avril 2023

Par exemple, après vingt ans de campagne pour faire la promotion de stratagèmes pour payer les riches avec la construction de parcs éoliens au nom de l'« énergie verte » et de la « création d'emplois », il est maintenant question d'un grave impact de ces projets industriels sur les communautés avoisinantes. Les dernières données sur les parcs éoliens montrent qu'ils génèrent des ondes acoustiques et des vibrations infrasoniques. Des effets tels que des troubles émotionnels/psychologiques et des troubles du sommeil, des maux de tête, de la fatigue, une baisse de la concentration et d'autres troubles qui ont un impact sur la qualité de vie sont causés par la présence locale d'installations d'énergie éolienne. Il existe maintenant des preuves de contamination des puits d'eau à la suite de la construction d'éoliennes industrielles. Outre la construction de routes d'accès, de tranchées souterraines pour les câbles et les fondations, le battage de pieux durant les travaux de construction, qui consiste à enfoncer des tiges dans le sol à de grandes profondeurs pendant de longues périodes, ce qui provoque des vibrations et des déplacements de matière, est un sujet de préoccupation. Avec le temps, cela peut endommager les sources d'eau souterraines. À certains endroits, des problèmes de décoloration, d'odeur, de goût et de sédimentation de l'eau ont été rapportés, ainsi que la présence de « contaminants inquiétants » identifiés par échantillonnage, notamment le plomb, l'arsenic et les niveaux de coliformes totaux.

La création de formes alternatives d'énergie qui n'impliquent pas les combustibles fossiles est nécessaire, mais elles sont souvent très polluantes. Ces éléments peuvent être maîtrisés, mais pas lorsque l'approche favorisée est celle qui consiste à soutenir ceux qui veulent faire des profits rapidement avec chaque dernière invention ou d'aller chercher des subventions gouvernementales se chiffrant dans les milliards de dollars. Les nouvelles technologies sont là pour rester. La façon dont elles sont utilisées et le but qu'elles servent doivent être décidés par le peuple, et non par les intérêts privés étroits qui ont pris le contrôle des décisions gouvernementales.

Le 22 avril, Jour de la Terre, les peuples du monde entier s'unissent pour exiger qu'attention soit portée à la Terre Mère et pour dénoncer le fait que leurs préoccupations ne sont pas prises en compte. Plus les catastrophes environnementales se multiplient, plus les cercles officiels des États-Unis, de la Grande-Bretagne, du Canada, des pays européens et d'autres pays représentant l'élite mondiale se livrent à la désinformation. Ils tentent de donner l'impression qu'ils prennent des mesures pour maîtriser la crise climatique, alors qu'en réalité ils multiplient les stratagèmes pour payer les riches et se livrent à d'autres pratiques intéressées et dommageables, tout en invoquant le grand idéal de l'« écologisation de l'économie ».

Les citoyens s'efforcent de freiner les élites et de leur demander des comptes afin de surmonter les catastrophes causées par la crise climatique et les problèmes qui y sont liés. Les pratiques destructrices de l'élite dirigeante, telles que la fracturation hydraulique, les coupes à blanc, les méthodes d'exploitation minière dommageables, la contamination des rivières, des lacs et des océans, la privatisation de l'eau, les évaluations environnementales frauduleuses, voire le contournement des évaluations pour accélérer l'approbation des projets, la dépossession des détenteurs légitimes et des gardiens de la terre, ainsi que les guerres d'agression et les occupations – tout cela doit cesser !

À l'occasion du Jour de la Terre, défendons la dignité du travail !

À l'occasion du Jour de la Terre, il est important de défendre la dignité du travail. La Terre Mère et le travail de ceux qui transforment ses richesses en moyens de vie et d'épanouissement de l'être humain sont les deux piliers de toute richesse sociale. La société moderne ne peut se construire sans défendre consciemment la dignité du travail et sans protéger la Terre Mère. Les deux vont de pair, car ce sont les travailleurs qui affirment leur droit de décider qui s'intéressent à la Terre et qui sont capables de la défendre. C'est en affirmant les droits des travailleurs et des peuples autochtones tout en protégeant la Terre Mère que la société peut progresser dans le XXIe siècle sur une base moderne.

Tout ce qui concerne l'économie socialisée doit être public, exposé pour que tous puissent voir et se faire une idée. Aucun oligarque ou fonctionnaire ne peut être autorisé à se cacher derrière un contrôle privé imposé par le gouvernement. Dans l'économie moderne, les peuples et la Terre Mère forment un seul bloc d'acier et l'économie est l'affaire de tous et chacun, quelle que soit sa position. Nous devons persister à exprimer nos préoccupations et à faire connaître nos revendications, ce qui est la première étape d'une véritable prise de contrôle du pouvoir politique et économique. C'est ainsi que nous pourrons faire valoir le facteur humain/conscience sociale et faire avancer le mouvement pour humaniser l'environnement social et naturel.


Contingent des travailleurs de la santé à la marche du Jour de la Terre à Londres le 22 avril 2023

Défendre la dignité du travail et la Terre Mère signifie faire émerger la conscience sociale au sein de l'économie socialisée et dans les affaires politiques. L'activation du facteur humain/conscience sociale pour nier le facteur antihumain/anticonscience est à l'ordre du jour. Ce n'est que si les travailleurs eux-mêmes ont leur mot à dire et contrôlent la production et la redistribution du produit social qu'ils créent par leur travail que pourront être résolus les graves problèmes auxquels la Terre Mère et nos sociétés sont confrontées.

L'économie et les peuples ne peuvent prospérer que lorsque les intérêts de la Terre Mère et les droits de toutes et tous sont défendus et que les pratiques néocoloniales et impérialistes sont abandonnées. Il n'y a pas de contradiction entre le développement de l'économie, la garantie des moyens de subsistance pour tous et l'humanisation de l'environnement naturel. Au contraire, si l'on n'active pas le facteur humain/conscience sociale et si l'on ne met pas fin à l'exploitation de l'être humain par l'être humain, il n'est pas possible d'humaniser l'environnement naturel et social.

À l'occasion du Jour de la Terre, défendons les droits souverains ancestraux des peuples autochtones !

Les peuples autochtones sont les gardiens et les protecteurs de l'île de la Tortue et ils sont les détenteurs de droits souverains ancestraux. Ces droits ne peuvent être annulés par ce qu'on appelle des accords de partenariat qui maintiennent que « la Couronne » a le dernier mot sur les questions qui préoccupent. Les peuples autochtones n'ont jamais renoncé à leurs droits souverains. Ce sont des droits ancestraux, ils ne peuvent être donnés, enlevés ou abandonnés de quelque manière que ce soit, quels que soient les accords conclus. Les gouvernements au Canada ont le devoir d'engager des rapports de nation à nation avec les peuples autochtones.

Les peuples autochtones continuent de se défendre courageusement, eux et la Terre Mère, contre les indignités du pillage et de la ruine néocoloniaux. Avec leurs alliés, ils exigent l'arrêt complet des pratiques qui utilisent le pouvoir de l'État et la force pour les exproprier. Ils exigent des réparations pour les torts qu'ils ont subis. Une économie canadienne moderne ne peut prospérer que dans le cadre de cette reconnaissance et de cette perspective globale.

À l'occasion du Jour de la Terre, exigeons des gouvernements qu'ils concluent de nouveaux accords qui respectent les droits souverains des peuples autochtones sur leurs terres ancestrales.

En ce Jour de la Terre, exigeons la fin de la production de guerre et de la machine de guerre du Pentagone !

Un acte important et nécessaire à l'occasion du Jour de la Terre est de dénoncer le Pentagone américain comme le plus grand pollueur du monde. Les guerres d'agression et d'occupation menées par les États-Unis et l'OTAN ainsi que l'industrie de guerre américaine sont basées sur la destruction des forces productives et de la Terre Mère comme moyen de dominer leurs rivaux. Le Jour de la Terre ne peut être fidèle à lui-même que s'il est l'occasion de dénoncer le gaspillage et le parasitisme de l'industrie de la guerre. Le Canada paie des milliards en armements pour la guerre par procuration menée par les États-Unis en Ukraine, mais il prétend que s'il accepte de payer les fonctionnaires en fonction de leurs conditions, il ne sera pas en mesure de financer la prestation de services publics, les programmes sociaux, le logement pour tous ou même les refuges pour les femmes victimes de violence. C'est une fraude pour cacher que la guerre impérialiste va de pair avec les attaques contre les travailleurs et la destruction de l'environnement.

Le démantèlement de l'alliance militaire agressive OTAN et du NORAD est nécessaire pour mettre fin à la situation internationale dans laquelle tout le monde doit être constamment sur ses gardes et consacrer ses ressources aux préparatifs de guerre et à la défense générale. Dans le cas du Canada, ce n'est pas fait pour défendre la pays au sens propre, mais pour menacer d'autres pays.

En démantelant l'OTAN et NORAD et en s'opposant à l'utilisation de la force et des menaces de recours à la force dans les affaires internationales, les Canadiens et les Québécois peuvent utiliser leurs ressources pour l'épanouissement de l'humanité, plutôt que pour la destruction d'autres peuples et sociétés, ce qui détruit également l'environnement naturel.

Le discours sur l'écologisation des forces armées par l'électrification ou les drones électriques sur terre, en mer et dans les airs, afin qu'elles puissent continuer de dominer le monde, bien qu'à distance et qu'avec moins d'émissions de carbone, est une fraude totale et un grave danger pour la paix. La participation du Canada aux guerres d'agression et aux campagnes de changement de régime des États-Unis, ainsi que l'hypocrisie et la fraude des missions de l'OTAN et de l'ONU menées au nom de l'aide humanitaire, de la paix, de la liberté, de la démocratie et des prétextes de guerre discrédités tels que la « responsabilité de protéger », l'« ordre fondé sur des règles » et les « droits humains » – tout cela doit être vu comme autant de menaces à la paix et à l'environnement.

Tous les gouvernements de l'élite dirigeante, quelle que soit leur couleur politique, ont montré dans la pratique qu'ils s'identifiaient pleinement à la position étroite des intérêts privés des riches et aux exigences du gouvernement de guerre aux États-Unis et de sa doublure au Canada. Il est absurde de servir ces intérêts privés et en même temps prétendre se soucier de l'environnement.


Marche du Jour de la Terre 2023 à Washington

À l'occasion du Jour de la Terre, exigeons
le renouveau du processus politique !

Les préoccupations face à la dégradation de l'environnement et la destruction de la Terre Mère doivent être consciemment orientées et élargies vers un mouvement pour investir le peuple du pouvoir de décider, pour placer les travailleurs au centre de toutes les décisions économiques, politiques et sociales. Le peuple doit assumer la position de décideur, prendre le contrôle de la direction de l'économie et l'organiser de manière à protéger l'environnement et à affirmer le droit d'être des peuples du monde entier. C'est la voie à suivre pour véritablement humaniser l'environnement social et naturel. Cela peut se faire ! Cela doit se faire !

Humanisons l'environnement naturel et social !



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Volume 53 Numéro 4 - Avril 2023

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