La posture du Canada pour dissimuler son rôle international négatif
D'après les informations publiées sur le site web du premier ministre Justin Trudeau qui font le bilan de sa participation, du 13 au 16 septembre, à la session de l'Assemblée générale de l'ONU (AGNU), celui-ci est un homme d'action. « Le premier ministre prend des mesures à l'Assemblée générale des Nations unies » est le titre du communiqué de presse émis par le bureau du premier ministre.
« Il a travaillé de près avec nos partenaires mondiaux pour aborder les plus grands défis auxquels le monde est confronté et améliorer la vie des gens. Il a fait progresser les travaux dans des domaines importants comme la santé, la sécurité alimentaire et l'action climatique. Il a également conjugué ses efforts à ceux de ses partenaires pour continuer de soutenir l'Ukraine face à l'invasion illégale et injustifiable de celle-ci par le président Poutine et de contrer les faux récits et la désinformation de la Russie », peut-on y lire.
Vient ensuite une liste des sommes d'argent qu'il a dépensées, une indication claire de ce que le gouvernement Trudeau préconise au cours de la présente session parlementaire qui a débuté le 15 septembre. Rien de tout cela n'est de bon augure pour les Canadien au nom duquel le gouvernement concentre de plus en plus de pouvoirs entre ses mains pour tout décider au nom d'intérêts privés étroits et de la machine de guerre des États-Unis. Le communiqué dit :
« En marge de l'AGNU, le premier ministre Trudeau a annoncé un nouveau financement de 1,21 milliard de dollars lors de la conférence d'annonces de contributions organisée par le président des États-Unis, M. Biden, dans le cadre de la septième reconstitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Ce financement, qui représente une augmentation de 30 % par rapport à la contribution précédente, contribuera à la lutte contre ces maladies et aidera à atteindre l'objectif du Fonds mondial de sauver 20 millions de vies au cours des trois prochaines années.
« Le premier ministre a annoncé que 100 millions de dollars du financement qui avait été annoncé sera affecté au dispositif de riposte à la COVID-19 du Fonds mondial pour aider les pays à atténuer les répercussions de la COVID-19 sur les programmes de lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme et à apporter de toute urgence des améliorations aux systèmes de santé et aux systèmes communautaires. Il a également annoncé qu'une somme de 55 millions de dollars avait été fournie à des partenaires pour atténuer les répercussions de la pandémie de COVID-19 et réaliser des progrès au chapitre de la santé mondiale et de la santé sexuelle et reproductive.
« Le premier ministre Trudeau a également participé au Sommet mondial sur la sécurité alimentaire, où il a souligné les efforts soutenus déployés par le Canada pour s'attaquer à la crise mondiale de la sécurité alimentaire. Il a également annoncé l'octroi d'un financement humanitaire de 245 millions de dollars aux organisations onusiennes, canadiennes et internationales qui oeuvrent à faire en sorte que personne ne souffre de la faim. ...
« [Le premier ministre ] a organisé une réunion avec des partenaires des Caraïbes et de la région pour continuer de promouvoir les moyens par lesquels la communauté internationale peut aider à soutenir la stabilité et le développement durable d'Haïti. Lors de cette réunion, il a annoncé une contribution de 20 millions de dollars au Fonds d'affectation spéciale multipartenaires du Programme des Nations unies pour le développement afin de soutenir les efforts de reconstruction en Haïti après le séisme. »
Selon le communiqué, il aurait fait face « à la montée de la haine et de l'extrémisme violent » et « souligné le leadership solide dont fait preuve le Canada au chapitre de l'action climatique et de la crise mondiale de la biodiversité ».
Il s'avère que le premier ministre est également coprésident du « Groupe des défenseurs des Objectifs de développement durable des Nations unies », et lors de cette réunion, il a « souligné l'engagement du Canada à améliorer la vie des gens, notamment en faisant la promotion de l'égalité des sexes. Il a annoncé une contribution de 10 millions de dollars sur trois ans à l'appui de l'initiative Investir dans la garde d'enfants pour garantir l'accès à des services de garde abordables et de qualité dans les pays à revenu faible et intermédiaire du monde entier, ce qui permettra d'éliminer l'un des principaux obstacles à la participation des femmes à l'économie ».
Toute cette posture de membre responsable de la communauté internationale semble lui avoir mérité une rencontre individuelle avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. « L'engagement du Canada de verser 1,21 milliard de dollars en nouveaux fonds au Fonds mondial représente une augmentation de 30 % par rapport à notre engagement précédent », lit-on dans le communiqué du bureau du premier ministre. L'appui du Canada à la machine de guerre des États-Unis a mérité à Justin Trudeau une place de choix « à une réception de bienvenue à l'intention des chefs de délégation donnée par le président des États-Unis d'Amérique, Joe Biden, et madame Biden. De plus, il a participé à une table ronde de dirigeants sur l'importance de débloquer et de réaliser les avantages d'une croissance inclusive de l'emploi. L'activité était organisée par la Clinton Global Initiative et animée par la secrétaire Hillary Rodham Clinton ».
Justin Trudeau a aussi rencontré le président de la Moldavie, le président de la République de Surinam et la présidente de la Commission de l'Union européenne, Ursula von der Leyen.
Compte-tenu des problèmes très graves auxquels l'humanité est confrontée, la posture de Trudeau pour s'accorder de l'importance et une certaine stature ne réussissent qu'à révéler à quel point il est un personnage banal. Le Canada ne joue pas un rôle positif à l'ONU ni dans l'arène internationale. Tant que les États-Unis mèneront le bal et que le Canada participera à ses visées destructrices, il en sera ainsi. Tout comme pour l'administration américaine, peu importe qui est au pouvoir, le Canada concentre les pouvoirs de police dans un nombre très restreint de mains privées. Il cherche à tout prix à être au service de la machine de guerre des États-Unis en lui fournissant ressources, armes, espace aérien, territoire, argent, forces armées – tout ce qui répond aux besoins des États-Unis.
Le gouvernement agit avec incohérence et témérité, espérant que personne ne le remarquera ou que ceux qui le font ne peuvent rien y faire. Personne n'est censé discuter du fait que l'ordre constitutionnel hérité du passé ne sert plus les pouvoirs en place qui n'ont aucune intention d'en instaurer un nouveau. Il est clair que ceux qui occupent des positions de pouvoir et de privilège ne cherchent qu'à profiter du moment et, pendant ce temps, et le monde peut aller en enfer pour ce qu'ils en ont à faire.
L'humanité, cependant, a un autre plan et elle se bat sur tous les fronts pour son droit d'être. C'est une humanité, une lutte avec une seule conscience de son droit d'être et de prévaloir !
Cet article est paru dans
Volume 52 Numéro 5 - Novembre 2022
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