Remarques provocatrices de la ministre des Affaires étrangères du Canada contre la Chine

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, dans une allocution prononcée le 9 novembre à la Munk School of Global Affairs de l'Université de Toronto, au sujet de la future stratégie indopacifique du Canada, a déclaré : « La Chine est une puissance mondiale de plus en plus perturbatrice qui cherche à façonner l'environnement mondial de manière à ce qu'il soit plus permissif pour des intérêts et des valeurs qui s'éloignent de plus en plus des nôtres.

« Et la montée en puissance de la Chine en tant qu'acteur mondial remodèle les perspectives stratégiques de chaque État de la région, y compris le Canada. »

Le 10 novembre, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Chine, Zhao Lijian, a répondu à une question d'un journaliste de Reuters à ce sujet. L'échange s'est déroulé comme suit :

Reuters : La ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly a déclaré mercredi que la Chine était une grande puissance mondiale de plus en plus perturbatrice. Quel est votre commentaire à ce sujet ?

Zhao Lijian : Ces remarques de la partie canadienne vont à l'encontre des faits, sentent le parti pris idéologique et constituent une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine. Nous les rejetons fermement et nous avons déjà entrepris des démarches solennelles auprès de la partie canadienne. Je voudrais souligner les points suivants :

Premièrement, la Chine prône le développement pacifique, l'ouverture, l'inclusion et la coopération gagnant-gagnant. Nous avons toujours été une force pour la paix mondiale, un contributeur au développement mondial et un défenseur de l'ordre international, ce qui a été largement reconnu par la communauté internationale. Le développement de la Chine apporte des opportunités au monde et renforce les forces de paix du monde. Quel que soit le stade de développement que nous atteignons, nous ne chercherons jamais l'hégémonie ni ne nous engagerons dans l'expansionnisme.

Deuxièmement, la paix, le développement et la coopération gagnant-gagnant sont la tendance de notre époque et l'aspiration commune des pays de l'Asie-Pacifique. La formulation d'une « stratégie indopacifique » est l'affaire du Canada, mais quel que soit le type de stratégie régionale qu'il élabore, elle doit être guidée par le principe d'un avantage mutuel plutôt que par celui d'un jeu à somme nulle. Ceux qui s'accrochent à la mentalité à somme nulle de la guerre froide, pratiquent la politique de groupe et alimentent la confrontation entre blocs ne trouveront aucun soutien et n'iront nulle part.

Troisièmement, les relations entre les pays ne peuvent être construites que sur la base du respect mutuel, de l'égalité et des avantages mutuels. Les relations entre la Chine et le Canada ne font pas exception. Les affaires de Taïwan, du Xinjiang et de Hong Kong sont des affaires purement intérieures de la Chine et ne tolèrent aucune ingérence de la part de quelque pays que ce soit. Les relations entre la Chine et le Canada sont actuellement à un carrefour. Les relations futures dépendent de la capacité du Canada à revenir sur une trajectoire rationnelle et pratique et à considérer la Chine sous un angle objectif et impartial.


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Volume 52 Numéro 5 - Novembre 2022

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