Les cheminots américains luttent pour des
conditions
de travail sécuritaires et la sécurité du public
Les travailleurs du rail manifestent pour leurs droits
Le 13 décembre, les cheminots américains et leurs partisans se
sont rassemblés au Capitole, aux assemblées législatives des
États de l'Ohio et de l'Iowa, ainsi qu'au Minnesota, au Michigan
et au Nevada et dans six autres États pour défendre leurs droits
et la sécurité publique.
Des manifestations se sont tenues le 7 décembre, dans plusieurs
grands centres ferroviaires comme Baltimore et New York. Les
orateurs à ces actions ont dénoncé le président Biden et le
Congrès pour avoir imposé une convention collective que la
majorité des travailleurs avaient rejeté et pour les empêcher
d'exercer leur droit à la négociation collective et à la grève,
prévue pour le 9 décembre. Sur les pancartes on lisait que le
geste de Biden est de la tyrannie.
Par leurs efforts concertés, les cheminots américains ont réussi à mobiliser les travailleurs d'autres syndicats et d'autres secteurs, dont des pilotes de compagnies aériennes qui ont exprimé leur appui inconditionnel et leur rejet de la Loi du travail sur les chemins de fer, qui a déjà été utilisée contre eux. Des travailleurs d'Amazon, des syndicats du transport en commun, des travailleurs d'universités, de la santé et d'autres se sont joints à eux.
Plusieurs travailleurs du rail ont fait valoir que leurs revendications comme des congés de maladie font partie du droit humain à la santé. Ce minimum essentiel a été refusé par le président Biden, tout comme les autres revendications touchant à une meilleure sécurité du public, comme mettre fin aux longues heures de travail, augmenter les effectifs, obtenir des congés pour un décès, et d'autres revendications touchant à la santé et à la qualité de vie.
Les travailleurs ont aussi souligné que Joe Biden avait tenté de briser l'unité bâtie par les cheminots, qui avaient rassemblé douze syndicats pour former les Syndicats unis du rail pour négocier en bloc. La ferme résistance de la majorité et l'unification des douze syndicats mettaient les travailleurs du rail dans une position plus forte que par le passé pour faire la grève. C'est ce que Biden a voulu empêcher en intervenant ouvertement au service des oligopoles du rail.
Les actions unies ont aussi mis en lumière les nombreux problèmes et les multiples injustices que les travailleurs ont en commun ainsi que leur volonté d'intensifier leur résistance. Les nombreux alliés sur place ont applaudi la juste lutte et la détermination des travailleurs du rail, ayant contribué à la lutte pour tous et toutes pour leurs droits.
Cet article est paru dans
Volume 52
Numéro 75 - 15 décembre 2022
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