Entente entre les partis de l'Assemblée nationale sur le statut et les conditions des partis pour la session parlementaire
Le 25 novembre, les médias ont annoncé qu'une entente a été conclue entre les quatre partis représentés à l'Assemblée nationale, qui définit leur statut et les conditions et privilèges qui seront les leurs lors de la session parlementaire qui s'ouvre le 29 novembre. Notons que le Parti conservateur du Québec, qui a recueilli 12,92 % des votes exprimés mais n'a fait élire aucun député, n'a pas fait partie de ces négociations et de cette entente.
L'entente détermine des choses comme le statut du parti, les budgets, les privilèges et le nombre de questions que chacun pourra poser en Chambre au gouvernement chaque semaine.
Suite à la rencontre du 25 novembre, durant laquelle les dirigeants de la Coalition avenir Québec (CAQ), du Parti libéral du Québec (PLQ) et de Québec solidaire (QS) auraient scellé le sort du Parti québécois, les médias ont rapporté les déclarations suivantes :
Simon Jolin-Barette, leader parlementaire du gouvernement :
« Nous sommes heureux d'avoir conclu une entente avec les trois partis d'opposition, tel que nous nous y étions engagés. En ce début de nouvelle législature, tous les partis ont maintenant les outils nécessaires pour travailler au bénéfice de tous les Québécois. »
Marc Tangay, chef intérim du Parti libéral du Québec :
« Très heureux de vous confirmer que l'opposition officielle a donné son accord à une entente négociée entre les partis à l'Assemblée nationale. Nous avons su participer à une discussion constructive dans l'intérêt des Québécois. »
Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire (QS) :
« Nous sommes très heureux d'être arrivés à une entente avec les autres partis. La session parlementaire débute mardi prochain et les député(e)s solidaires auront les moyens nécessaires pour faire leur travail d'opposition face au gouvernement Legault. »
Un article sur Info Radio-Canada cite le leader en Chambre de QS, Alexandre Leduc, qui dit que, ayant sécurisé « une reconnaissance pleine et entière » de son parti, il a obtenu « trois cabinets »[les budgets et le personnel] pour assurer les fonctions de chef de la deuxième opposition.
Alexandre Leduc soutient que ce financement obtenu par QS lui permettra de « construire une aile parlementaire robuste avec un minimum de trois questions par jour au Salon bleu ».
QS aurait obtenu 31 questions par cycle de 100, contre 19 lors de la dernière législature, et son budget sera de 2,7 millions de dollars par année pour la durée du mandat de quatre ans, contre 1,7 million de dollars dans le mandat précédent.
Le chef du Parti québécois a parlé d'une entente à rabais qu'il a dû signer sinon les trois autres partis s'apprêtaient à signer une entente à trois, ce qui aurait enlevé au PQ même ce qu'il avait été capable de négocier jusque-là.
Le PQ obtient :
- 7 % des questions plutôt que 5 %, soit deux questions par semaine;
- Un budget de 570 000 dollars plutôt que 495 000 dollars, qui permettra l'embauche d'un employé de plus;
Un siège « d'observateur » au Bureau de l'Assemblée nationale, sans droit de vote.
Dans une déclaration sur Facebook, le chef du PQ déclare que l'objectif de la CAQ était de s'assurer que le PQ ne se relèvera pas et que le PLQ et QS ont collaboré à l'atteinte de cet objectif. Il lance l'appel aux gens qui ont voté pour le PQ de recueillir des fonds pour un montant de 120 000 dollars d'ici la fin de l'année pour combler le manque à gagner du PQ.
Cet article est paru dans
Volume 52 Numéro 65 - 29 novembre 2022
Lien de l'article:
https://cpcml.ca/francais/Lml2022/Articles/L520653.HTM
Site web : www.pccml.ca Courriel : redaction@cpcml.ca