Discours de circonstance du président Poutine
Monsieur le président, invités cubains, moscovites, amis,
Nous sommes réunis ici, sur une place qui porte le nom de Fidel Castro, pour inaugurer le monument à la mémoire de cet homme d'État et personnalité politique exceptionnelle, fondateur de l'État cubain moderne.
Fidel Castro a consacré toute sa vie à la lutte pour le triomphe des idées de bien, de paix, de justice, pour la liberté des peuples opprimés, pour une vie digne pour les gens ordinaires, pour l'égalité sociale.
Fidel est considéré à juste titre comme l'un des dirigeants les plus brillants et les plus charismatiques du XXe siècle turbulent et dramatique, une personnalité véritablement légendaire et le symbole d'une époque marquée par les mouvements de libération nationale, l'effondrement du système colonial et la création de nouveaux États indépendants en Amérique latine et en Afrique.
Fidel et ses compagnons d'armes ont défendu avec abnégation la souveraineté de leur patrie; ils n'ont pas permis qu'elle soit brisée par les interventions de mercenaires, par des sanctions, par des embargos financiers et économiques, ou par des tentatives d'isolement extérieur; ils ont défendu le droit de Cuba à son propre modèle de développement conformément aux valeurs nationales et non à celles imposées de l'extérieur; ils ont fait en sorte que le monde tienne compte de l'opinion de Cuba et respecte ses intérêts.
Pour de nombreuses générations de nos concitoyens, l'image du Comandante a toujours été enveloppée de gloire romantique, de courage et de victoires. Les paroles de la célèbre chanson soviétique « Cuba, mon amour ! » reflètent nos sentiments sincères et enthousiastes non seulement pour l'île de la liberté et le peuple cubain tout entier, mais aussi directement pour Fidel, dont la force, l'énergie et la volonté puissante attiraient et continuent d'attirer les gens comme un aimant.
Chers amis, j'ai eu la chance de rencontrer Fidel Castro à plusieurs reprises, et je garde en mémoire de nombreuses heures de conversations avec lui, notamment notre dernière conversation en juillet 2014.
Il a parlé de choses qui étaient étonnamment en accord avec l'époque actuelle - l'époque de l'émergence d'un ordre mondial multipolaire - disant que l'indépendance et la dignité ne se marchandent pas et que chaque nation a le droit de se développer comme elle l'entend, de choisir sa propre voie, et que dans un monde vraiment juste, il ne peut y avoir de place pour la dictature, le pillage et le néocolonialisme. C'était un homme qui nous a impressionné par ses connaissances encyclopédiques, sa profonde vision du monde, son esprit vif et ses évaluations précises.
Fidel était un ami fidèle de notre pays et venait souvent nous voir. En 1963, il a voyagé dans presque toute l'Union soviétique. Il était toujours le bienvenu à Moscou, qu'il aimait beaucoup. Comme l'a dit Fidel, il était prêt à venir en Russie à tout moment, été comme hiver, avec ou sans neige.
Notre pays a toujours soutenu le peuple cubain épris de liberté et les dirigeants de la République. Et nous savons que c'est réciproque. Cuba a été, est et, j'en suis sûr, sera toujours notre partenaire stratégique et allié constant dans les affaires internationales.
Chers amis,
L'amitié russo-cubaine léguée par Fidel Castro est la richesse commune de nos peuples. Monsieur le Président, vous représentez la nouvelle génération de dirigeants cubains et vous apportez une énorme contribution à la promotion de relations amicales et fondées sur la confiance entre nos pays.
Ensemble, nous continuerons à renforcer notre alliance, en défendant les valeurs de liberté, d'égalité et de justice.
Je vous remercie de votre attention.
(Kremlin.ru. Traduit de l'anglais par LML)
Cet article est paru dans
Volume 52 Numéro 64 - 25 novembre 2022
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