Vengeance et politique de la corde raide à l'ordre du jour du Congrès, pas la gouvernance

La composition du Sénat des États-Unis qui compte 100 membres, reste la même, moitié démocrate, moitié républicain, bien qu'il pourrait y avoir un démocrate de plus suite au deuxième tour en Géorgie le 6 décembre. La Géorgie est l'un des rares États où le candidat doit obtenir 50 % des votes plus un. Aucun candidat ne l'a obtenu au premier tour et le second tour opposera les deux candidats qui ont obtenu le plus grand nombre de votes, soit la sénatrice sortante Raphael Warnock et son adversaire Herschel Walker.

Les résultats définitifs à la Chambre des représentants ne sont pas encore disponibles mais jusqu'à présent le décompte est de 219 pour les républicains et 212 pour les démocrates. Il importe de souligner qu'aucune des deux forces n'agit comme devrait le faire un parti politique, ils agissent plutôt comme des participants à un système cartellisé rongé par les factions, caractérisé par des changements d'alliances, la vengeance et la politique de la corde raide. Il n'y a plus la moindre prétention de gouverner pour le bien public. Puisque 218 représentants sont requis pour avoir une majorité sur un total de 435, il est évident qu'une poignée de représentants des factions Biden ou Trump, en se regroupant ou séparément, pourront bloquer des projets de lois, entreprendre ou empêcher des enquêtes, des nominations en commission, etc. Il en ressortira que le Congrès sera encore plus dysfonctionnel et la vengeance y règnera plus que jamais.

Déjà, des nouveaux responsables de comités partisans de Donald Trump ont dit clairement que la priorité ne sera pas de trouver des solutions à l'inflation, l'appauvrissement, l'inégalité croissante, le droit aux soins de santé et au logement, à la destruction de l'environnement et aux vagues de chaleur, aux inondations et aux incendies qui les accompagnent. La priorité sera plutôt d'avoir la peau de Hunter Biden et par lui celle du président Joe Biden.

En outre, Kevin McCarthy, élu pour mener les troupes républicaines, a annoncé qu'il ne permettrait pas que la représentante du Minnesota, Ilhan Omar, fasse partie de la commission des Affaires étrangères en raison de son appui à la Palestine. Les Californiens Adam Schiff et Eric Swalwell sont aussi exclus des comités. Ce n'est pas certain si Kevin McCarthy obtiendra le nombre de votes nécessaires pour les exclure.

Pour qu'il soit élu à titre de président de la Chambre, le poste le plus élevé, Kevin McCarthy doit obtenir une majorité de 218 votes. Mais lors des élections pour diriger les républicains, 31 personnes ont voté contre lui. En toute vraisemblance, dans la course à la présidence de la Chambre, ainsi que pour l'adoption de projets de loi, il ne sera pas facile d'aller chercher les appuis nécessaires, ce qui accroîtra la corruption et les ententes de coulisses.

La situation dans son ensemble, avec la vengeance et la politique de la corde raide au premier plan, ne fait qu'irriter encore plus le peuple américain et met plus que jamais en lumière que l'ordre constitutionnel actuel ne fonctionne plus. Une nouvelle direction et une nouvelle constitution sont nécessaires, et cette nécessité en habite plusieurs alors qu'ils s'organisent pour défendre leurs droits.

(Voice of Revolution)


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Volume 52 Numéro 63 - 23 novembre 2022

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