L'Université du Québec à Montréal criminalise les stagiaires

Les étudiants en sciences de l'éducation ne doivent pas être punis pour avoir défendu leurs droits!

Le Parti marxiste-léniniste du Québec (PMLQ) dénonce la décision de la direction de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) de punir les étudiants et étudiantes en sciences de l'éducation qui luttent pour des conditions de stage et d'études leur permettant de compléter décemment leurs études.

Il est bien connu que les étudiants et étudiantes du Québec sont confrontés à des conditions d'étude de plus en plus difficiles. Ils doivent étudier et travailler, payer des frais élevés afin de pouvoir se réaliser et compléter leurs études pour faire leur contribution à la société. À l'UQAM, en sciences de l'éducation, ils s'organisent et mettent de l'avant leurs revendications pour que tous les étudiants puissent étudier et faire leur stage dans des conditions qui leur permettent de bien les terminer.

Il y a plusieurs problèmes à résoudre pour avoir une situation qui favorise les intérêts des étudiants. Entre autres, ces étudiants enseignent sans être rémunérés, mais ils doivent néanmoins payer des frais élevés. Ils ont une relation difficile avec l'université qui ne respecte pas leurs droits et leurs revendications ne sont pas traitées de manière démocratique dans les comités de programme. Il y a aussi des cas de harcèlement en milieu de stage et un manque de souplesse pour les parents enseignants. Ce ne sont pas des problèmes récents et cette session, les étudiants ont décidé de faire la grève pour obtenir gain de cause.

Réunis en assemblée générale le jeudi 17 novembre dernier, les étudiants ont décidé de mettre fin à leur grève et de terminer leur stage avec dignité. Mais le samedi 19 novembre, la direction de l'UQAM a décidé de se venger. Elle a informé les étudiants de manière cavalière, par courriel, que ceux qui ont fait la grève ne pourront pas terminer leur stage, qu'ils auront une mention « abandon » dans leur bulletin de session et qu'ils devront reprendre leur stage à l'automne 2023.

Il est inacceptable qu'on utilise des positions de pouvoir pour punir des étudiants qui se battent pour leurs droits. Depuis plusieurs années, les étudiants qui font des stages dans le cadre de leurs exigences de cours font part de leurs préoccupations mais l'administration leur fait la sourde oreille. C'est une démocratie brisée. Punir des étudiants qui se battent pour leur droit de terminer leurs études d'une manière abordable et qui tient compte de leurs besoins relève de la lâcheté et du mépris. Les étudiants sont déterminés à faire en sorte que l'administration de l'UQAM reconnaisse les stages et prenne les dispositions nécessaires pour leur permettre de poursuivre leurs études dans des conditions acceptables.

(Photos: ADEESE)


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Volume 52 Numéro 62 - 22 novembre 2022

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