Le monde assiste à l'effondrement de l'État américain et de la démocratie à l'américaine
Les reportages sur les élections de mi-mandat se font du point de vue des riches et de leurs candidats. Le seul rôle donné au peuple est de se laisser entraîner dans un débat à leur sujet et de choisir un camp, le camp de Donald Trump qui veut « redonner sa gloire à l'Amérique » ou celui de Joe Biden qui veut « préserver la démocratie ».
Certains reportages ont parlé de la détérioration des conditions sur tous les fronts aux États-Unis, mais c'est fait comme désinformation, pour priver les travailleurs du pouvoir de décision sur les questions qui ont un impact sur leur vie. Des questions telles que l'économie de guerre catastrophique, les conditions de travail et de vie dangereuses et inacceptables, le racisme et la brutalité du gouvernement à l'égard des femmes, des Noirs, des Bruns et des Autochtones, ainsi que les questions relatives à la guerre et au génocide, sont hors de leur portée.
Le discours de Biden sur la démocratie et la préservation de l'ordre constitutionnel et celui de Trump sur la manière de rendre sa grandeur à l'Amérique en bafouant l'ordre constitutionnel et en s'assurant que les droits ne valent plus rien cachent deux faits essentiels. Le premier est que, quel que soit le président au pouvoir, le gouvernement américain actuel est un gouvernement de pouvoirs de police, sans égard pour l'État de droit. Les pouvoirs de police sont tous les pouvoirs de prérogative exercés par le président et les agences de son cabinet, et les postes exécutifs en général, comme les gouverneurs.
Le diktat présidentiel bafoue l'État de droit et ne se préoccupe plus de légitimité, comme en témoigne l'anarchie déclenchée contre les peuples à l'étranger, que ce soit en Europe qui est incitée à faire la guerre à la Russie « jusqu'au dernier Ukrainien » et étendre le contrôle de l'OTAN sur les peuples du continent, ou contre Cuba, le Venezuela, Haïti, la Palestine et d'autres pays d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et des Caraïbes.
La guerre par drones et l'utilisation des forces spéciales augmentent maintenant en Afrique avec l'utilisation de l'AFRICOM par l'armée américaine. C'est complètement illégal et en violation de la souveraineté des nations africaines, mais l'organisme continue néanmoins d'être élargi, en particulier depuis Obama. Les actions contre les immigrants et les réfugiés, comme la détention à long terme de femmes et d'enfants, sont également illégales mais maintenues. Les morts aux mains de la police aux motifs racistes restent un phénomène répandu. Ce n'est pas la loi qui domine, ce sont les pouvoirs de police dans un régime caractérisé par la dictature de l'exécutif, l'impunité et l'absence totale de responsabilité.
La deuxième chose qui n'a pas été discutée est que les deux premières années du mandat de Biden ont montré l'incapacité de sa présidence à régler quel que problème que ce soit. La présidence n'a fait qu'entraîner le pays dans des crises de plus en plus profondes, tant à l'intérieur qu'à l'étranger. Le monde assiste à l'effondrement de l'État américain. La démocratie de type américain, avec sa quête d'hégémonie mondiale et sa domination en tant que « nation indispensable », dictant sa loi à tous les autres, est en train d'échouer. Cela inclut l'échec du processus électoral lui-même et de la capacité des élections à résoudre les conflits au sein des cercles dirigeants.
Ce qu'il faut, c'est regarder les élections de mi-mandat du point de vue des peuples, aux États-Unis et à l'étranger, ce qui signifie examiner la meilleure façon de faire avancer la bataille aux États-Unis pour une démocratie populaire, une démocratie créée par le peuple lui-même, qui lui donne le pouvoir de gouverner et de décider de toutes les affaires qui affectent sa vie.
Cet article est paru dans
Volume 52 Numéro 57 - 9 novembre 2022
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