Les États-Unis isolés en raison de l'héroïque résistance du peuple cubain et du soutien des peuples du monde
Cette année est le 60e anniversaire de la proclamation qui a officialisé le blocus économique criminel des États-Unis contre Cuba. C'est également la 30e année du vote à l'Assemblée générale des Nations Unies sur la « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les États-Unis d'Amérique ». Chaque année depuis 1992, une résolution contre ce blocus criminel a obtenu le soutien de la grande majorité des États membres de l'ONU.
Depuis, dans leurs interventions à l'Assemblée générale des Nations unies, de nombreux États membres ont souligné que le vote de la résolution est un appel collectif de la communauté internationale à respecter les principes directeurs de l'ONU et de sa Charte, que le blocus constitue une forme de terrorisme économique qui entrave le développement économique non seulement de Cuba mais de toute la région et que la résolution appelle au respect des principes de non-ingérence et de non-intervention dans les affaires intérieures d'autres pays.
Des études juridiques ont également souligné que, depuis la seconde moitié du XXe siècle, des embargos ont souvent été imposés à l'initiative des États-Unis et du Conseil de sécurité des Nations unies au mépris des règles les plus élémentaires du droit international. Elles soulignent également le caractère extraterritorial des lois nationales américaines telles que Helms-Burton qui sanctionnent les acteurs économiques étrangers qui ne se plient pas aux exigences du Congrès des États-Unis. En soi, cela constitue d'une violation du principe de souveraineté énoncé dans l'article 2 de la Charte des Nations unies, qui stipule que l'ONU est fondée sur le principe de l'égalité souveraine de tous ses membres.
Malgré tout cela, les représentants des États-Unis continuent de croire qu'ils ont le pouvoir de se présenter à l'Assemblée générale de l'ONU et de critiquer l'ensemble de la communauté internationale pour sa position contre le blocus contre Cuba et pour défendre les principes fondateurs de l'ONU. L'an dernier, par exemple, le porte-parole des États-Unis, Rodney Hunter, a déclaré : « Comme avec les autres États membres, les États-Unis déterminent leurs relations économiques avec d'autres pays en fonction de leurs intérêts nationaux. Les sanctions sont un moyen légitime d'atteindre des objectifs de politique étrangère, de sécurité nationale et d'autres objectifs nationaux et internationaux, et les États-Unis ne sont pas les seuls à le penser ou à le faire.
Les États-Unis sont effectivement seuls, isolés mais convaincus d'être la nation indispensable qui donne les ordres, à l'encontre des principes mêmes qu'ils prétendent défendre. Les États-Unis persistent à défendre leur doctrine de la Destinée Manifeste, qui est une autre forme d'autorité donnée par Dieu pour conquérir et piller. Cette expression a été inventée en 1845 pour propager l'idée que les États-Unis sont destinés - par Dieu, selon ses disciples - à étendre leur domination et à répandre la démocratie et le capitalisme sur tout le continent nord-américain et au-delà.
Aujourd'hui, l'isolement des États-Unis sur la question du blocus est dû avant tout à la résistance héroïque du peuple cubain et au soutien qu'il a obtenu au cours des années pour sa position de principe. L'isolement des États-Unis vient aussi de l'expérience vécue par les nations face à l'ingérence, au pillage, au changement de régime et à l'agression des États-Unis. Le vote contre le blocus apparaît comme une marque de l'isolement des États-Unis et de l'opposition des nations et des peuples au diktat, au chantage et à la brutalité des États-Unis dans leur manière de conduire les affaires étrangères. Le monde serait certainement mieux sans le blocus et sans l'ingérence, l'intimidation et la stratégie de la corde raide des États-Unis.
Cet article est paru dans
Volume 52 Numéro 54 - 4 novembre 2022
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