Provocations et désinformation des États-Unis contre la RPDC

Les Sud-Coréens s'opposent fermement aux exercices de guerre américains

Manifestation à Séoul en Corée, le 13 août 2022, contre les exercices militaires conjoints
États-Unis/Corée du sud

L'administration de Joe Biden est à blâmer pour l'escalade des exercices militaires conjoints avec la République de Corée (RdC) et le Japon dans la péninsule coréenne, dans une démonstration de force contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et le peuple coréen pour lesquels l'histoire montre qu'ils n'ont absolument aucune considération.  Ces exercices de guerre sont partie intégrante de la stratégie dangereuse et criminelle des États-Unis visant à militariser l'Asie orientale pour encercler la Chine.

Du 26 août au 1er septembre, les États-Unis et la RdC ont mené les exercices militaires « Ulchi Freedom Guardian », les plus imposants depuis le début de la pandémie. Il s'agit de scénarios de « guerre totale » avec la participation de milliers de soldats des États-Unis et de la RdC et comprenant des exercices de tirs réels, des simulations d'attaques coordonnées et de destruction d'installations de défense stratégiques de la RPDC.

Les Sud-Coréens s'opposent résolument à ces exercices de guerre, à la subordination de la RdC aux États-Unis et aux démarches du nouveau gouvernement de la RdC pour miner les relations avec la RPDC et mettre en péril l'ensemble de la péninsule coréenne. La réponse du nouveau gouvernement de Yoon Seok-yeol aux revendications des Sud-Coréens a été de s'engager à « rester ferme » envers la RPDC et à « normaliser » ces exercices de guerre conjoints avec les États-Unis.

Dès le 26 septembre, un Groupe aéronaval américain, comprenant le porte-avions à propulsion nucléaire USS Ronald Reagan (CVN-76) et le destroyer USS Barry (DDG 52), équipé du système de combat Aegis, sont arrivés à Pusan pour y mener des exercices militaires conjoints avec la marine de la RdC dans la mer de l'Est. Ces manoeuvres ont eu lieu dans le cadre de la visite de la vice-présidente des États-Unis Kamala Harris en RdC. La marine de la RdC affirme que ces exercices sont l'expression de la « grande détermination » des deux pays face aux « provocations de la RDPC » et visent à consolider les opérations navales conjointes.

Il convient de mentionner que la RPDC n'a aucune troupe ni aucun missile à l'extérieur de ses frontières, contrairement aux États-Unis auxquels se sont joints le Canada, le Japon, la RdC et d'autres dans leurs efforts pour imposer la domination américaine dans le bassin indopacifique et en particulier en Asie orientale. La RPDC n'a participé à aucune guerre à l'exception de la guerre de Corée (1950-1953), déclenchée par les États-Unis avec le Canada, la Grande-Bretagne et l'OTAN ainsi que d'autres pays qui se sont battus sous le drapeau des Nations unies.

Depuis la fin de la guerre de Corée jusqu'à ce jour, ce sont les États-Unis qui ont refusé de respecter les termes de l'accord d'armistice qui a mis fin aux combats de la guerre de Corée et qui stipulait qu'ils devaient retirer leurs troupes et  leurs armements de la péninsule coréenne et signer un traité de paix.

Au lieu de cela, les États-Unis continuent de maintenir une présence militaire de 28 500 soldats, de marins, d'aviateurs et de marines américains dans la péninsule aux frais des Sud-Coréens et en se soustrayant aux lois de la RdC. Il s'agit d'une occupation américaine sous prétexte d'appuyer le Commandement des Nations unies en Corée. En outre, les États-Unis ont manigancé diverses sanctions au niveau du Conseil de sécurité de l'ONU contre la RPDC, en opposition à son droit d'être et en violation des droits humains de l'ensemble des Coréens. Malgré 70 ans de provocations et d'agressions  des États-Unis, la RPDC, qui a terriblement souffert de la guerre de Corée et, avant elle, de l'occupation japonaise, a bâti et continue de tester son arsenal d'armes nucléaires comme mesure d'auto-défense.

C'est aux États-Unis, au Canada et à d'autres pays de s'expliquer. Pourquoi rejettent-ils les efforts de la RPDC pour convaincre les États-Unis de signer un traité de paix qui mettra fin à la guerre de Corée ? La tension permanente dans la péninsule de Corée est un grave problème pour l'ensemble des Coréens. Le seul langage que connaissent les États-Unis est celui de la menace militaire, de la provocation, du chantage et de la guerre.

Le peuple coréen et les peuples du monde exigent qu'un traité de paix soit signé pour mettre fin à la guerre de Corée pour que les tensions puissent être réduites et pour que les problèmes de la péninsule coréenne puissent être résolus pacifiquement. C'est le désir profond du peuple coréen. Les Canadiens sont appelés à prendre des positions de principe contre le bellicisme des États-Unis et leur ingérence dans la péninsule coréenne et à exiger que le Canada cesse de participer aux exercices de guerre et aux sanctions.


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Volume 52 Numéro 51 - 1er novembre 2022

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