Pas de relâchement des grandes manifestations en Grande-Bretagne

Au Royaume-Uni, les grandes manifestations et les actions de la classe ouvrière se poursuivent sans relâche. Le 1er octobre, des mobilisations de masse ont eu lieu sous le slogan « Assez c'est assez ! » contre l'aggravation de la crise politique et économique. Plus de 100 000 personnes ont pris part aux manifestations organisées dans cette campagne dans plus de 50 villes, dont Londres, Manchester, Liverpool, Glasgow, Cardiff, Brighton et Nottingham.

Manifestation « Assez c'est assez » à Londres le 1er octobre 2022



Gazouilli de la campagne « Assez c'est assez » après la manifestation du 1er octobre

Le 2 octobre, une convergence appelée « Assemblée populaire contre l'austérité » a eu lieu devant l'édifice où le Parti conservateur tenait une conférence de presse à Birmingham. Une autre grande manifestation est prévue à Londres le 5 novembre.

Les manifestants ont également apporté leur soutien aux employés de la poste et du rail qui luttent pour de meilleures conditions de travail. Les 115 000 postiers de la Royal Mail, regroupés au sein du Syndicat des travailleurs des communications, poursuivent une grève nationale depuis le mois d'août, et d'autres grèves d'une journée auront lieu en octobre. Les cheminots ont fait la grève en juin, juillet et août. L'action la plus récente a eu lieu le 8 octobre, avec la participation de 40 000 travailleurs regroupés dans le Rail, Maritime and Transport Workers, qui regroupe les travailleurs à l'emploi du Network Rail, propriétaire et exploitant d'une grande partie des infrastructures de Grande-Bretagne, et pour 15 sociétés d'exploitation ferroviaire.

D'autres manifestations ont lieu à la défense des droits des immigrants et des demandeurs d'asile alors que se multiplient les attaques à leur endroit, qui comprennent le dénigrement et le traitement raciste des communautés de minorités nationales. Cela comprend les appels à défendre les « valeurs britanniques ».

L'opposition aux politiques énoncées par les secrétaires d'État à l'Éducation et à la Santé qui donnent feu vert à la privatisation et qui blâment les enseignants et les travailleurs de la santé pour l'effondrement des programmes sociaux se poursuit également sans relâche.

Dans une lettre publique, le syndicat de l'éducation nationale (NEU) déclare que le secrétaire d'État à l'Éducation a jusqu'à midi le 21 octobre pour donner aux écoles les fonds nécessaires pour augmenter les salaires du personnel « à un taux supérieur au taux d'inflation en septembre 2022 ». Les chiffres de septembre n'ont pas encore été publiés, mais la mesure a atteint 12,3 % en août.

Le conflit touche les enseignants et le personnel de soutien à l'emploi des académies et des écoles gérées par les autorités locales. Une lettre séparée a été envoyée avec un ultimatum semblable concernant le personnel des collèges.

Le co-secrétaire général du NEU, Kevin Courtney, a déclaré que si le secrétaire d'État à l'Éducation, Kit Malthouse, n'accepte pas de financer une augmentation salariale supérieure à l'inflation, « nous demanderons officiellement à nos membres d'aller en grève ». Faisant valoir que le personnel ne peut plus accepter des réductions en termes réels, il a dit : « Personne ne veut faire grève, mais le personnel de l'éducation ne peut plus accepter année après année des augmentations salariales inférieures à l'inflation, qui ont eu un impact majeur sur la valeur de leur salaire depuis 2010. »

Le NEU a officiellement demandé au secrétaire Malthouse d'utiliser ses pouvoirs en vertu de l'article 14 de la loi sur l'éducation de 2002, qui permet au gouvernement d'accorder une aide financière aux écoles pour la rémunération du personnel et pour promouvoir le recrutement et la rétention.

(Photos: Workers' Weekly, People's Assembly Against Austerity, JN news)


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Volume 52 Numéro 45 - 21 octobre 2022

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