Droits, régularisation, statut pour tous

Défendons les droits de toutes et tous !

À la veille de l'ouverture de la session d'automne du Parlement canadien, des rassemblements et des marches sont prévus partout au pays pour exiger l'égalité des droits et le statut de résident permanent pour toutes les personnes sans papiers, les travailleurs migrants, les étudiants avec visa, leurs familles et les réfugiés. Le gouvernement Trudeau a promis de présenter un programme de régularisation et les activistes descendent dans la rue pour insister que ce programme doit régulariser le statut de toutes et tous, sans exception. Ils s'opposent à la création d'un programme partiel, restreint et d'exclusion qui reconnaîtra certains droits à quelques-uns et refusera tous les droits à la plupart.

https://cpcml.ca/images2020/WorkersEconomy/MigrantWorkers/200606-MontrealStatusforMigrantWorkers-Deboutpourladignite-09cr.jpgLa pandémie de la COVID-19 a ouvert les yeux des Canadiens sur les injustices auxquelles sont confrontés tous les migrants vivant au Canada. Au plus fort de la pandémie, ces derniers ont continué de faire un travail essentiel dans les hôpitaux, de s'occuper des enfants et des personnes âgées, d'assurer l'agriculture et de livrer de la nourriture, tout en affrontant une exploitation impitoyable, l'absence de soins adéquats et des conditions de travail dangereuses. La revendication mise de l'avant dans les actions prévues est pour l'égalité des droits pour toutes et tous en étendant la résidence permanente aux 1,7 million de travailleurs étrangers, dont quelque 500 000 sont sans-papiers.

L'appel Un statut pour toutes et tous ! est fondamental pour la défense de la dignité et des droits de tous. Nombreux sont ceux qui, au fil des ans, sont devenus des sans-papiers sans que ce soit leur faute, à cause des mauvais traitements de toutes sortes. Cela comprend entre autres l'exclusion arbitraire des demandeurs qui cherchent à obtenir le statut de réfugié, l'utilisation accrue de permis temporaires d'études et de travail qui sont plus difficiles à renouveler, les activités sans scrupules des agences de placement, des recruteurs et des consultants qui présentent de manière inexacte les options d'immigration, induisent les gens en erreur et les forcent à devenir des sans-papiers. D'autres ne sont tout simplement pas capables de s'y retrouver dans le système complexe de l'immigration sans un soutien, lequel peut être difficile et coûteux.

Les personnes sans statut font partie des communautés où ils vivent; ce sont des voisins, des conjoints, des enfants, des collègues de travail et des aides-soignants. Elles vivent dans des logements précaires, sont victimes de mauvais tratiements au travail, vivent dans la pauvreté et la peur. L'incertitude face à l'avenir, le stress constant de ne pouvoir joindre les deux bouts et les risques de détention et d'expulsion ont un impact sur la santé physique et mentale des individus et de leurs familles. Cela ne peut être toléré dans une société qui se prétend un modèle en matière des droits humains.

Vivre sans statut signifie une bataille constante de tous les jours, et cela exige une énorme résilience. Rendre l'existence aussi difficile dans un pays qui est doté de tant de ressources équivaut à un appel à l'action et à l'intensification de la lutte pour les droits de toutes et tous.

Les organisations de défense des droits des migrants soulignent que la régularisation du statut par l'obtention du statut de résident permanent est le moyen le plus direct pour les personnes sans papiers de vivre une vie dans la dignité et la sécurité. Les demandes des organisations de défense des droits des migrants méritent d'être appuyées. Elles demandent un programme de régularisation élargi et simple avec un processus de demande clair et simplifié, qui inclut les personnes à charge, les conjoints et les membres de la famille immédiate, qui interdit les exclusions basées sur les échecs passés ou des critères d'inadmissibilité, et qui interdit la détention ou les expulsions. La régularisation et le statut complets pour tous doivent être l'objectif du programme.

Il y a une seule classe ouvrière dans ce pays. Elle n'est pas divisée en fonction des catégories arbitraires que le gouvernement établit pour humilier et criminaliser les demandeurs. Cibler des personnes vulnérables au nom d'idéaux élevés est un abus auquel il faut mettre fin.


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Volume 52 Numéro 27 - 16 septembre 2022

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