L'objectif de la propagande impérialiste sur les droits humains
La désinformation sur la question de savoir ce que sont les droits humains, comment ils sont violés et par qui, est endémique. L'objectif est de priver le peuple d'une perspective qui établit un point de vue qui lui est favorable. Tant que les gens utilisent la conception impérialiste des droits humains comme référence, ils restent prisonniers d'un monde de vieilles controverses qui ne tient pas compte d'eux et de leurs besoins.
Les plus grands parmi ceux qui nient et qui violent les droits humains sont ceux qui accusent avant tout le communisme et ce qu'ils appellent les régimes autocratiques et autoritaires, ainsi que les religions qu'ils décrivent comme barbares, médiévales et arriérées. Tout cela repose sur les valeurs eurocentriques défendues par les puissances coloniales européennes et les missionnaires à leur service qui ont proclamé la doctrine de la découverte et de la terra nullius pour justifier l'expropriation des populations autochtones, les massacres dont elles ont été victimes et le génocide dans les pays où ils ont pourchassé les peuples autochtones pour s'emparer de leurs terres.
La propagande qui déforme l'essence de ce qui constitue un droit humain et la manière dont il est affirmé est l'un des principaux moyens utilisés par les cercles dirigeants des démocraties libérales établies par les puissances impérialistes et les anciennes puissances coloniales européennes pour discréditer et dénigrer le communisme. Selon eux, les individus perdent leurs droits humains sous le communisme et ne peuvent les conserver que sous le capitalisme. Ils partent du principe que leurs régimes ne sont pas des régimes autocratiques qui violent les droits humains avec chaque loi et chaque action à l'intérieur et à l'extérieur du pays, mais des régimes démocratiques irréprochables.
Les communistes luttent pour un corps politique fondé sur le principe de la collectivité des droits. Cela est nécessaire pour garantir les droits individuels et les droits collectifs, ainsi que le bien-être général de la société. Il est impossible de parler de droits du fait d'être humain en dehors d'un tel cadre.
Une partie de la désinformation promue par les cercles dirigeants consiste à croire que les personnes, en tant qu'individus, existent dans la société comme des individus isolés. Ce n'est pas le cas. Nous sommes tous nés dans la société et existons donc en tant qu'individus et en tant que collectifs, les deux ensemble. Ils ne peuvent être séparés. Et nous dépendons de la société pour notre bien-être individuel et collectif.
Les droits humains appartiennent à tous les humains du fait qu'ils sont humains – c'est la définition moderne. Les dirigeants actuels réduisent les droits humains à ce qui existe ou n'existe pas en droit, avec ses « limites raisonnables » et ses « exceptions » fondées sur les « menaces à la sécurité nationale ». Qui définit les limites, qu'est-ce qui constitue une « limite raisonnable » et sous quelles conditions et circonstances, ou quelles sont les « exceptions », tout cela est étouffé.
Les droits appartiennent également aux individus et aux collectifs en raison des conditions concrètes de l'individu et du collectif. Une femme, par exemple, appartient à la collectivité des femmes avec des droits qui appartiennent aux femmes du fait qu'elles sont des femmes, comme tout ce qui concerne l'accouchement et le bien-être des enfants. Il ne s'agit pas de « problèmes de femmes » mais de questions dont la société est responsable afin que les femmes individuelles puissent vivre en paix.
Nous voyons aujourd'hui aux États-Unis l'attaque brutale de l'État américain contre les femmes concernant les avortements et les soins de santé en général, et pourtant on dit que les individus ont des droits humains. Mais sans leurs droits en tant que collectivité, on peut voir que leurs droits individuels ne peuvent être respectés. On pourrait dire la même chose des travailleurs, des jeunes, des nationalités opprimées et de pays entiers dont la souveraineté est violée.
En bloquant et en attaquant les droits collectifs et, plus largement, la collectivité des droits, la démocratie libérale ne peut assurer les droits humains des individus ou des collectivités ni le bien-être général de la société. Cela est évident aujourd'hui lorsqu'on examine toute question relative aux droits humains, comme le droit au logement, aux soins de santé, aux moyens de subsistance, à l'éducation et à d'autres droits collectifs.
Il est également évident que les institutions démocratiques libérales ont échoué. Leur légitimité est en lambeaux. La conception des droits telle qu'elle a été conçue dans les régimes démocratiques libéraux a fait l'objet d'une attaque brutale de la part des gouvernements eux-mêmes qui ont été réduits à leurs pouvoirs de police, ayant écarté tous les aspects civils de leur pouvoir. Le règne des pouvoirs de police, de l'impunité, est devenu la norme, comme c'est le cas au Canada et aux États-Unis.
Loin d'être en mesure d'assurer des droits et d'aborder les nombreux intérêts conflictuels évidents dans la vie d'aujourd'hui, les conditions de la guerre civile au pays et de la guerre impérialiste à l'étranger s'intensifient. Le communisme et tous ceux qui luttent pour lui aujourd'hui reconnaissent que ce qui est nécessaire, c'est d'harmoniser les droits de l'individu avec ceux des collectivités en les mettant sur un pied d'égalité, non pas l'un au-dessus de l'autre, mais en fournissant une équivalence, à égalité. Les droits de tous les individus et collectifs doivent également être harmonisés avec le bien-être général de la société.
Faire avancer la lutte pour le communisme et les droits humains implique de mettre en avant la collectivité des droits, notamment le droit individuel et collectif de gouverner et de décider.
Cet article est paru dans
Volume 52 Numéro 21 - 1er septembre 2022
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