En mémoire des victimes du nazisme, du fascisme et du militarisme japonais

– Pauline Easton –

En septembre, nous commémorons plusieurs anniversaires importants liés à la Deuxième Guerre mondiale. Nous nous souvenons des actes de bravoure défiant la mort et du courage des peuples des pays occupés et des nations alliées qui se sont joints à leur combat pour vaincre le fascisme italien, le nazisme allemand et le militarisme japonais. Nous rendons le plus grand hommage aux victimes de ces fléaux de l'humanité.

Le 1er septembre 1939, les nazis allemands ont envahi la Pologne. L'invasion de la Pologne a marqué le début de la Deuxième Guerre mondiale et de l'holocauste européen.

En Chine, le 2 septembre, le peuple célèbre la défaite de l'occupation japonaise de la Chine en 1945. Les Japonais ont envahi la Chine le 7 juillet 1937. Leur invasion a déclenché l'holocauste asiatique sur lequel les médias canadiens restent en grande partie silencieux.

Depuis 1962, la Journée internationale de commémoration des victimes du fascisme est également célébrée le deuxième dimanche de septembre de chaque année. Cette année, cette journée sera célébrée le 11 septembre.

Le monde entier rend hommage aux victimes du fascisme

La Deuxième Guerre mondiale a plongé dans la guerre 61 États-nations et plus de 80 % de la population mondiale et fait plus de 55 millions de victimes. Les hostilités se sont déroulées sur les territoires de 40 États et dans les vastes bassins des océans Atlantique, Arctique, Pacifique et Indien.

L'Union soviétique a supporté les plus grandes pertes en termes de personnes et de ressources matérielles. Vingt-sept millions de personnes ont perdu la vie, sans compter les pertes subies par ses forces armées, soit environ 8,7 millions de personnes. On estime que la Chine a supporté le deuxième plus grand nombre de pertes totales de la Deuxième Guerre mondiale. Pas moins de 20 millions de personnes sont mortes en Chine pendant l'holocauste asiatique, dont 3,75 millions de morts militaires et 18,19 millions de morts parmi les civils.


Des victimes civiles chinoises du massacre de Nankin, 1937

Le massacre de Nankin, également connu sous le nom du viol de Nankin, est le massacre de civils chinois perpétré par l'armée impériale japonaise à Nankin, la capitale de la République de Chine, immédiatement après la bataille de Nankin lors de la Seconde Guerre sino-japonaise. Commencé le 13 décembre 1937, le massacre a duré six semaines. Les militaristes japonais ont commis des atrocités comme des viols collectifs, des pillages et des incendies criminels. Ce massacre est entré dans l'histoire comme l'une des pires atrocités commises au XXe siècle.

Dans leur obsession maniaque à condamner la Russie et la République populaire de Chine comme des « régimes autoritaires », le premier ministre du Canada, le gouvernement du Canada et les médias gardent le silence sur qui a libéré la Chine de ces actes monstrueux et sur le rôle de l'Union soviétique dans la libération de l'Europe. Malgré les immenses sacrifices faits par les peuples des pays occupés et leurs libérateurs, le gouvernement du Canada et les médias au service des États-Unis dans leurs efforts de domination mondiale sont des pourvoyeurs de désinformation criminelle sur ce qui s'est réellement passé et sur l'importance de ces événements aujourd'hui.

Le Canada marche au pas avec les États-Unis, la Grande-Bretagne et différents pays européens et alliés de l'OTAN pour répandre des falsifications historiques afin de justifier ce qui ne peut l'être, à savoir le bellicisme des États-Unis et de l'OTAN et les crimes contre l'humanité au nom des valeurs canadiennes, de la paix, de la liberté et la démocratie. La restauration du nazisme, du fascisme et du militarisme japonais ne résoudra aucune des crises auxquelles ils sont confrontés alors qu'ils plongent le monde dans l'abîme de guerres de destruction aux conséquences inconnues.

Dans ces pays, des monuments sont érigés dans le but d'amalgamer le nazisme et le communisme pour se conformer à la volonté d'hégémonie mondiale des États-Unis. Cela inclut la réhabilitation des forces néo-nazies et militaristes dans des positions de pouvoir et permettre à des armées privées et des forces paramilitaires privées de marauder, de piller et de commettre des crimes en leur nom.

L'affirmation selon laquelle le Canada n'honore pas les nazis mais les « combattants de la liberté contre les communistes » ne trompe personne. À sa grande honte, le gouvernement du Canada, quel que soit le parti cartellisé au pouvoir, avec le NPD à sa remorque, participe à la pérennisation de cette fraude de l'histoire. Tous suivent la même stratégie qui cherche à camoufler honteusement la trahison commise lors de la conclusion des accords de Munich, le 30 septembre 1938, par l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France et l'Italie, qui ont donné le feu vert à Hitler pour occuper d'abord la Tchécoslovaquie en mars 1939, puis envahir la Pologne le 1er septembre 1939.

Le pacte de non-agression germano-soviétique signé le 23 août 1939 a été imposé à l'Union soviétique parce que la Grande-Bretagne et la France refusaient de conclure une alliance de défense en Europe pour empêcher les hitlériens d'envahir d'autres pays. Ces pays avaient déjà signé les accords de Munich avec l'Allemagne le 30 septembre 1938. Cet acte scandaleux d'apaisement et de collaboration a permis à l'Allemagne d'annexer les Sudètes de la Tchécoslovaquie, a ordonné aux Tchèques de ne pas résister à l'agression nazie et a donné aux nazis le feu vert pour lancer de nouvelles agressions dans toute l'Europe.

Depuis 2005, à l'initiative de la Russie, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté chaque année des résolutions appelant à mettre fin à la glorification du nazisme et exhortant les États membres à combattre les pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance qui y est associé.

Par ces résolutions, l'Assemblée générale a exprimé sa profonde inquiétude face aux tentatives de glorification du nazisme, du néonazisme et des anciens membres de la Waffen-SS, sous quelque forme que ce soit, y compris la construction de monuments et l'organisation de manifestations publiques. Les résolutions expriment l'inquiétude face « aux tentatives répétées de profanation ou de démolition de monuments érigés à la mémoire de celles et ceux qui ont combattu le nazisme durant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que d'exhumation ou de levée illégales des dépouilles de ces personnes », et prennent note avec inquiétude de la multiplication des incidents à caractère raciste et des violences racistes partout dans le monde.

Aujourd'hui, même les Nations unies sont utilisées pour promouvoir la fraude de l'histoire anglo-américaine appelée ordre international fondé sur des règles. Que la mémoire de celles et ceux qui ont donné leur vie dans la lutte pour la liberté, la paix et la démocratie vive dans la bataille des générations actuelles pour un monde libéré du fléau de l'agression que nous voyons aujourd'hui menée par les puissances anglo-américaines et européennes au nom du changement de régime et de la « responsabilité de protéger ». Il est dit qu'il y a plus de personnes qui perdent la vie aujourd'hui à cause de la lutte impérialiste actuelle pour la domination des ressources, de la main-d'oeuvre, des zones d'investissement et d'influence du monde que pendant la Deuxième Guerre mondiale.

La nécessité d'établir des gouvernements antiguerre dans le monde entier n'a jamais été aussi grande. Faisons notre devoir envers les victimes du nazisme, du fascisme et du militarisme japonais et assurons-nous d'établir un tel gouvernement au Canada.


Lors d'une manifestation de masse sur la colline du Parlement le 19 septembre 2015, les Canadiens ont rejeté la tentative du gouvernement Harper d'imposer son monument anticommuniste et son offensive anti-sociale comme valeurs canadiennes


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Volume 52 Numéro 21 - 1er septembre 2022

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