Des actions résolues soulignent la Journée pour l'élimination
de la discrimination raciale

Des actions militantes dans tout le Canada pour réclamer des droits et un statut pour toutes et tous

Toronto

Pour marquer la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, des actions ont été organisées dans des communautés à travers le Canada, en coordination avec des actions menées en Jamaïque, aux îles Caïmans, à Sainte-Lucie, à Saint-Vincent-et-les-Grenadines et à Trinidad — des pays d'où viennent chaque année des travailleurs agricoles saisonniers et d'autres migrants au Canada. L'action reflétait le fait que dans le monde d'aujourd'hui, la classe ouvrière est internationale. Les manifestants se sont également opposés à la division des travailleurs en catégories arbitraires pour qu'ils soient exploités et maltraités par les employeurs, ce qui cause une baisse des salaires, des conditions de travail et de sécurité de tous les travailleurs.

Les actions ont également appelé au respect et à la défense des droits des peuples autochtones, ainsi qu'au soutien du peuple palestinien en lutte, du peuple du Yémen et d'autres peuples. Il a également été souligné que les réfugiés d'Inde, d'Afrique et du Moyen-Orient qui quittent l'Ukraine étaient rejetés par des pays de l'OTAN tels que la Roumanie et la Pologne, tandis que le Canada accélère le traitement des réfugiés ukrainiens au nom de grands idéaux. En même temps, de nombreux migrants de la classe ouvrière au Canada, originaires d'Asie, d'Afrique, d'Amérique latine et des Caraïbes, se voient refuser leur statut année après année, ce qui reflète la vision raciste de l'État canadien et de ses gouvernements.

Le thème principal des actions organisées par le Réseau des droits des migrants et ses organisations affiliées était le rejet des politiques racistes d'immigration et de réfugiés de l'État canadien et des intérêts privés qu'il sert, et la revendication de l'égalité, des droits et du statut permanent pour les quelque 1,6 million de travailleurs migrants, apatrides, réfugiés sans papiers et leurs familles qui vivent dans des conditions de quasi-esclavage, de peur et d'insécurité au Canada. Le droit des travailleurs agricoles qui viennent des Caraïbes au Canada à un statut pour eux-mêmes et leurs familles a également été soulevé au cours des actions. La situation critique des plus de 150 000 étudiants internationaux au Canada a également été soulignée lors de la journée d'action. Attirés ici par la promesse d'un bel avenir, ils se retrouvent dans une situation interminable à essayer de trouver un travail qui leur permettra d'obtenir la résidence permanente, souvent payé moins que le salaire minimum ou pas du tout.

Des travailleurs à la demande, des étudiants internationaux, des travailleurs de la santé et d'autres personnes ont parlé de leurs expériences de vie et de travail au Canada, souvent aux premières lignes dans les conditions difficiles de la pandémie. Divers travailleurs ont souligné que la pandémie a été utilisée par les employeurs pour les maltraiter et les exploiter davantage et leur refuser les droits fondamentaux à un salaire, à des conditions de travail décentes et à la sécurité aux endroits de travail. Ils se sont engagés à continuer à travailler ensemble en tant que membres de la classe ouvrière canadienne pour leurs droits et les droits de toutes et tous.

Le Réseau des droits des migrants a annoncé que d'autres actions seront organisées pour le Premier Mai 2022.

Terre-Neuve

Montréal

Ottawa

Toronto


Guelph

Niagara

Edmonton


Calgary

Burnaby

(Photos : LML, MWAC, WANNL, M. Suinnl, J. Burnt, C. Eyfe)


Cet article est paru dans
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Volume 52 Numéro 4 - 3 avril 2022

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