Certaines déclarations notables en opposition à la résolution de l'ONU et aux sanctions contre la Russie

Voici des extraits des déclarations de certains des pays qui ont parlé lors du débat à l'Assemblée générale de l'ONU sur la résolution antirusse des États-Unis. Cela comprend les déclarations de pays qui ont voté pour la résolution tout en s'opposant à l'escalade de la crise et à l'élargissement des dommages collatéraux causés dans le monde entier par les sanctions des États-Unis contre la Russie. Certains ont aussi dénoncé le racisme manifesté envers les réfugiés de l'Ukraine, principalement ceux d'origine africaine.

 République populaire démocratique de Corée

La RPDC a voté contre la résolution. Sa position a été clairement exprimée dans un communiqué de presse publié le 28 février. « La situation en Ukraine est présentement le centre de l'attention du monde entier », peut-on y lire. « La cause première de la crise ukrainienne est entièrement due à la politique hégémonique des États-Unis et de l'Occident qui se permettent d'agir de façon cavalière et arbitraire envers d'autres pays.

« Les États-Unis et l'Occident, au mépris de la demande juste et raisonnable de la Russie d'obtenir une garantie légale pour sa sécurité, ont systématiquement miné l'environnement sécuritaire en Europe en étant plus arrogants dans leurs tentatives de déployer un système d'armes d'attaque, poursuivant avec insolence l'expansion de l'OTAN vers l'Est.

« Les États-Unis et l'Occident, ayant dévasté l'Irak, l'Afghanistan et la Libye, parlent pompeusement de 'respect de la souveraineté » et d'« intégrité territoriale » pour ce qui est de l'Ukraine, une situation qu'eux-mêmes ont engendrée. Cela ne tient pas la route.

« Le plus grand danger qui guette le monde présentement est l'attitude dominatrice et arbitraire des États-Unis et de leurs acolytes qui menacent la paix et la sécurité des États souverains.

« La réalité prouve clairement une fois de plus que la paix ne sera pas atteinte dans le monde tant que subsistera la politique unilatérale et de double jeu des États-Unis qui menace la paix et la sécurité des États souverains. »

Dans une réunion séparée de l'Assemblée générale le 27 février pour réviser et moderniser la Charte de l'ONU elle-même, le représentant de la RPDC a rappelé à toute l'Assemblée les crimes et les agressions commis par les États-Unis contre la Corée au nom des Nations unies. L'ambassadeur a dit : « Le comité spécial doit prêter l'attention qui se doit au démantèlement d'un organisme illégal tel le 'Commandement de l'ONU' en Corée du Sud, en violation de la Charte de l'ONU. Comme nous le savons tous, le 'Commandement de l'ONU' est une création des États-Unis qui ont arbitrairement abusé du nom de l'ONU pour dissimuler leur caractère agressif en tant qu'instigateurs de la Guerre de Corée en 1950.

« Aujourd'hui, ce commandement pose de sérieuses menaces à la paix et à la sécurité dans la péninsule coréenne et le reste de la région au service de la politique hostile des États-Unis contre la RPDC et sa stratégie envers l'Asie.

« Les États-Unis ont pondu la 'résolution' concernant la fabrication du 'commandement de l'ONU' en violation ouverte de l'article 32 du chapitre 5 lié à la participation d'un parti à un conflit à l'étude du Conseil de sécurité et le paragraphe 3 de l'article 27 du chapitre 5 de la Charte de l'ONU relativement au processus de prise de décision au Conseil de sécurité. »

Enfin, il a souligné que le « commandement de l'ONU » en Corée du Sud est « essentiellement un Commandement des États-Unis qui n'est pas assujetti à la direction de l'ONU ni couvert par aucun budget de l'ONU et qui a fait un usage abusif du nom et du drapeau de l'ONU. Par conséquent, des mesures positives doivent être prises pour démanteler immédiatement ce commandement conformément à la résolution adoptée à la 30e session de l'Assemblée générale de l'ONU en 1975. »

Syrie

La Syrie a voté contre la résolution. L'ambassadeur de la Syrie a dit que « malgré les crises et les défis majeurs auxquels la communauté internationale a été confrontée pendant des décennies, les États occidentaux n'ont jamais manifesté autant d'excitation à vouloir convoquer une session spéciale d'urgence de l'Assemblée générale, ce qui est la preuve d'une politique d'hypocrisie et de deux poids deux mesures, fondée sur des intérêts et non sur des principes. »

Il a poursuivi : « Les mémos et les dossiers des Nations unies contiennent tout ce qu'il faut comme preuve des actes illégitimes d'intervention des États-Unis et de ses alliés de l'OTAN qui ont causé des millions de morts d'innocents en Corée, au Vietnam, en Afghanistan, en Irak et en Syrie, sans oublier les blocus imposés aux peuples d'Amérique latine et ailleurs pour atteindre leurs propres objectifs. »

Il a condamné la campagne organisée et dirigée par les États-Unis et l'Occident et leurs médias contre la Russie, ignorant la souffrance du peuple de la région de Donbass et ignorant les préoccupations sécuritaires légitimes de la Russie tout en n'hésitant pas un instant à fournir des armes, y compris des missiles, à l'Ukraine.

Bélarus

Le Bélarus a voté contre la résolution. Son ambassadeur a dit que la communauté internationale devait assumer sa part de responsabilité pour ce qui se passe présentement en Ukraine. Rappelant la signature des accords de Minsk d'il y a huit ans ainsi que les résolutions connexes adoptées par le Conseil et l'Assemblée, il a dit que la communauté internationale n'avait pu convaincre les autorités ukrainiennes de les mettre en oeuvre. L'Ukraine est dans un état de guerre civile depuis plusieurs années et des civils ont perdu la vie dans les provinces de Donetsk et de Louhansk. Soulignant l'hypocrisie du paragraphe 8 de la résolution qui exhorte toutes les parties à honorer les accords de Minsk, il a demandé aux parrains de la résolution où ils étaient ces huit dernières années.

Cuba

Cuba s'est abstenue. L'ambassadeur cubain a d'abord dit que Cuba respecte le droit international et la Charte des Nations unies. Cuba appuie fermement la Proclamation de l'Amérique latine et les Caraïbes pour une Zone de Paix, signée en 2014 à la Havane par les chefs d'État et les gouvernements de sa région. Cuba reconnaît la Loi humanitaire internationale et exhorte toutes les parties à protéger la population civile, leurs possessions et leur infrastructure.

Cuba a dit que la crise en cours est l'oeuvre des États-Unis. « Le rapprochement des forces militaires des États-Unis et de l'OTAN de régions avoisinantes de la Fédération russe ces derniers mois, après avoir expédié des armes modernes à l'Ukraine, ce qui n'est rien de moins qu'un siège militaire, est connu de tous. L'histoire demandera des comptes à rendre aux États-Unis pour les conséquences d'une doctrine militaire de plus en plus offensive en dehors des frontières de l'OTAN, qui menace la paix internationale, la sécurité et la stabilité. La résolution sur la situation en Ukraine et qui n'a pas été adoptée par le Conseil de sécurité le 25 février, ne vise pas à résoudre la crise actuelle. »

L'ambassadeur a poursuivi : « Le texte qui est maintenant à l'étude à l'Assemblée générale souffre des mêmes lacunes et est tout aussi déséquilibré. Il ne prend pas en compte les préoccupations légitimes de toutes les parties impliqués. Il ne reconnaît pas la responsabilité de ceux qui ont instigué et mené des actions agressives qui ont escaladé ce conflit. Cuba continuera de préconiser une solution diplomatique sérieuse, constructive et réaliste à cette présente crise en Europe par des moyens pacifiques, veillant à la sécurité et la souveraineté de tous, et à la paix, la stabilité et la sécurité internationales. »

Venezuela

Le Venezuela n'a pas été en mesure de participer au vote. Au cours du débat, son ambassadeur permanent auprès de l'ONU, Samuel Moncada, a commencé par dire qu'en sa qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité, le Venezuela avait voté en 2015 en faveur du « Paquet de mesures pour la mise en oeuvre des accords de Minsk » visant une solution pacifique à la guerre civile en Ukraine. Il a déploré que ces Accords aient été dilapidés après sept ans de non-respect, affirmant que cela a servi à approfondir les factures en interne et la souffrance de la population civile. La violente crise interne a été exacerbée par la pression externe croissante du bloc militaire de l'OTAN sur l'Ukraine elle-même, a-t-il dit, ce qui a eu un effet destructeur sur les garanties de sécurité pour tous qui sont la base de l'architecture de sécurité de l'Europe, touchant particulièrement la Fédération de Russie. Il a déclaré que l'expansion permanente de l'OTAN en Europe de l'Est ajoutait une menace de plus haut niveau et de nature stratégique à la crise nationale en Ukraine et que « notre rôle aujourd'hui n'est pas d'alimenter les tensions et les divisions à ses trois niveaux : national, régional et mondial ».

« Les Nations unies ne peuvent être utilisées pour aggraver les conflits », a déclaré M. Moncada. Il a proposé que la crise soit « traitée par l'ONU et les membres responsables de la communauté internationale » de manière équilibrée et avec une extrême prudence pour éviter d'aggraver les divisions. « À cet égard, a-t-il dit, nous rejetons l'application de mesures coercitives et de représailles unilatérales, qu'elles soient économiques, commerciales ou financières, car elles intensifieront la crise et prolongeront le conflit. Alors que l'humanité continue de ressentir les effets de la pandémie de COVID-19, une nouvelle crise économique mondiale sera imposée - à dessein - dans le but exprès de générer des souffrances pour des centaines de millions de personnes dans le monde. Une crise délibérément générée pour déstabiliser une puissance nucléaire. Ce n'est pas le chemin de la paix. »

L'ambassadeur a déclaré que le principe de sécurité indivisible présuppose que la sécurité d'un pays ne peut pas sacrifier la sécurité des autres, et que les blocs militaires tels que l'OTAN ne peuvent pas s'étendre indéfiniment, menaçant la sécurité d'autres régions de la planète. C'est pourquoi il a déclaré qu'il était nécessaire d'engager des négociations directes « qui permettront une résolution rapide, pacifique, globale et durable de la situation actuelle ... en tenant compte des préoccupations de toutes les parties concernées ». Cela devrait comprendre un dialogue politique entre la Russie et l'Ukraine, a-t-il dit, se félicitant des récents contacts en Biélorussie. Il devrait également y avoir des discussions directes sur un pied d'égalité entre la Russie et l'OTAN, a-t-il ajouté, afin de parvenir à « un mécanisme de sécurité européen équilibré, efficace et durable ».

En conclusion, l'ambassadeur Moncada a réitéré « l'engagement inébranlable du Venezuela envers les buts et principes inscrits dans la Charte des Nations unies » et a déclaré : « Depuis cette tribune, nous appelons à l'arrêt de la propagande de guerre, ainsi que du discours d'intolérance, guidé par des idéologies haineuses, et nous soulignons que seuls la diplomatie, le dialogue et l'endiguement, sans pression ni sanctions, peuvent permettre de construire un pare-feu nécessaire entre les trois niveaux de la crise en Ukraine, et ainsi éviter une réaction en chaîne qui nous conduira en somnambules vers l'abîme. »

Bolivie

La Bolivie s'est abstenue. S'adressant à l'Assemblée générale, la Bolivie a souligné les invasions de l'Afghanistan, de l'Irak, de la Libye, de la Syrie et de la Palestine. Invoquant le bombardement de la Yougoslavie qui a eu lieu sans le consentement du Conseil, il a condamné le deux poids deux mesures de certaines puissances qui incitent à la confrontation plutôt que de chercher la paix.

Chine

La Chine s'est abstenue et a réaffirmé sa position constante qui veut que « la sécurité d'un pays ne doit pas se faire aux dépens de la sécurité d'un autre pays et a fait une mise en garde vis-à-vis l'expansion de tous blocs militaires. La communauté internationale devrait s'en tenir à une orientation générale de règlement politique et encourager un climat constructif et les conditions pour des dialogues directs entre les parties concernées. La priorité à présent est d'empêcher la situation en Ukraine d'escalader ou de devenir hors de contrôle. »

L'ambassadeur de la Chine a dit : « « Malheureusement, la résolution telle que soumise au vote dans cette session d'urgence spéciale ne prend pas en compte l'histoire et la complexité de la présente crise. Elle ne met pas en lumière l'importance le principe de la sécurité indivisible, ou de l'urgence de préconiser un règlement politique et d'intensifier les efforts diplomatiques, des lacunes qui sont contraires aux positions de la Chine. »

« Le fait d'exercer une pression aveugle et d'imposer des sanctions et inciter la division et la confrontation ne fera que rendre la situation encore plus compliquée, et la crise risque de devenir encore plus négative et d'affecter encore plus de pays », a-t-il dit.

La Chine encourage activement les efforts de médiation et le ministre des Affaires étrangères de l'Ukraine Dmytro Kuleba a dit : « La Chine a joué un rôle constructif dans cette question et l'Ukraine est prête à communiquer davantage avec la Chine ». Il a dit qu'il avait hâte aux « efforts de médiation encourageant un cessez-le-feu ».

République démocratique populaire lao

La République démocratique populaire lao s'est abstenue. Le représentant lao a dit que son pays avait déjà souffert des affres de la guerre et connaissait trop bien les conséquences négatives interminables qu'elles causent aux vies innocentes. Félicitant les Nations unies et les États-membres qui ont offert de l'aide humanitaire aux gens affectés, il a souligné que son pays reste sceptique devant des sanctions unilatérales, signalant que de telles mesures pourraient avoir des impacts à long terme sur des gens innocents., y compris la grande communauté mondiale, en particulier pendant la pandémie. Dans ce sens, il a exhorté toutes les parties impliquées à ne pas s'engager dans des actions qui pourraient escalader les tensions, de chercher des solutions pacifiques, et de rétablir la paix et la sécurité. Exprimant son appui aux efforts pour trouver un règlement diplomatique pacifique, il a souligné l'importance de prendre en compte les préoccupations de sécurité légitimes de toutes les parties. « C'est notre espoir le plus cher que, par cet effort diplomatique, nous pourrons rétablir la paix, qui est au coeur même de notre organisation, les Nations unies », a-t-il dit.

Le Vietnam

Le Vietnam s'est abstenu. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Le Thi Thu Hang, a gazouillé : « Le Vietnam a insisté pour le respect du droit international et de la Charte de l'ONU, pour le dialogue pour trouver des solutions à long terme, protéger les civils et l'infrastructure civile, et intensifier l'aide humanitaire. Le Vietnam est heureux qu'il y ait un dialogue continu entre l'Ukraine et la Russie et espère que les deux côtés trouveront bientôt des solutions pacifiques à long terme prenant en compte les droits et les intérêts légitimes des parties concernées. »

Iran

Le représentant de l'Iran a réitéré la position de principe de son pays de respect pour la Charte, le droit international et la loi humanitaire internationale. Soulignant l'importance d'éviter les deux poids deux mesures dans le maintien de la paix, il a rappelé le conflit au Yémen. Exprimant sa préoccupation face à l'inaction du Conseil, il a noté que sa délégation s'est abstenue lors du vote.

Inde

L'Inde s'est abstenue, comme elle l'a fait pour la résolution du 25 février que les États-Unis ont présentée au Conseil de sécurité de l'ONU. L'ambassadeur de l'Inde a réitéré les appels précédents de sa délégation en faveur d'une cessation immédiate de la violence et de la fin des hostilités, notant que tous les États membres des Nations unies sont non seulement tenus de suivre la Charte mais aussi de respecter le droit international, l'intégrité territoriale et la souveraineté des États.

Afrique du Sud

L'Afrique du Sud s'est abstenue. Sa représentante a déclaré que le texte actuel ne conduit pas à un environnement propice à la médiation et pourrait conduire à un fossé plus profond entre les parties. Sa délégation aurait également préféré un processus ouvert et transparent dans les négociations plutôt que la résolution. Elle appelle la communauté internationale à aller au-delà des gestes qui semblent simplement promouvoir la paix sans garantir une action significative. Elle a également exhorté les pays européens à prendre des mesures pour résoudre la situation actuelle dans laquelle certains ressortissants africains et des personnes d'origine africaine aux frontières de l'Ukraine ne sont pas autorisés à traverser et à se mettre en sécurité.

Brésil

Le Brésil a voté en faveur de la résolution mais a appelé à la fin de l'escalade du conflit en disant que ces dernières années, le monde a assisté à une détérioration de la sécurité et de l'équilibre des forces en Europe de l'Est, ce qui a ouvert la voie à la crise actuelle. Toutefois, cela « ne justifie en aucun cas le recours à la force contre l'intégrité territoriale et la souveraineté d'un État membre ». Appelant à mettre fin aux actes bellicistes avant qu'il ne soit trop tard, il a également demandé à tous les acteurs de réévaluer leurs décisions concernant la fourniture d'armes et l'application de sanctions, en particulier celles qui pourraient affecter l'économie mondiale dans des domaines aussi critiques que la sécurité alimentaire.

Serbie

La Serbie a voté pour. L'ambassadeur a rappelé que la première attaque majeure en Europe après la Deuxième Guerre mondiale avait eu lieu en 1999 dans l'ex-Yougoslavie. Il a déclaré qu'il n'y avait eu aucune réaction des Nations unies à l'égard de la Serbie, et que les conséquences se font encore sentir aujourd'hui. Pour sa part, la Serbie continuera à plaider pour la fin du conflit, exprimant l'espoir que les parties instaureront la paix par le dialogue.

Djibouti

Djibouti a voté pour. Son représentant a insisté pour qu'un pays, s'il a des préoccupations légitimes en matière de sécurité, donne la priorité à l'utilisation des outils de la Charte. Il a réitéré l'appel de l'Union africaine à établir immédiatement un cessez-le-feu et à entamer sans délai des négociations sous les auspices des Nations unies. Il s'est alarmé des « représentations négatives » persistantes à l'égard des Africains et des déclarations de soi-disant experts qui établissent des distinctions entre les réfugiés fuyant le conflit au Moyen-Orient et ceux fuyant le conflit en Ukraine. « Nous sommes à un moment critique de l'histoire des Nations unies et nous devons mettre fin aux conflits et tout faire pour prévenir d'autres conflits. C'est à notre portée. [...] Mobilisons notre volonté politique pour y mettre un terme », a-t-il déclaré.

Argentine

L'Argentine a voté pour. Le ministre argentin des Affaires étrangères, Santiago Cafiero, a confirmé lors d'une conférence de presse le 4 mars que la position de son pays, telle qu'exprimée précédemment par le président Alberto Fernandez, est que le dialogue et l'utilisation des voies diplomatiques et non des sanctions contre la Russie sont nécessaires pour résoudre le conflit en Ukraine.

L'Argentine appelle à la paix, à la désescalade du conflit, et les mesures coercitives unilatérales n'y conduiront pas, ni à un dialogue franc pour résoudre le conflit et sauver des vies, a déclaré M. Cafiero, ajoutant que son gouvernement était également opposé à la coupure des signaux des chaînes de télévision russes, comme le demandaient des membres de l'opposition, dans l'intérêt de la liberté de la presse.

Mexique

Le Mexique a voté pour. Lors de sa conférence de presse quotidienne du 2 mars, le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a déclaré que son gouvernement n'imposerait pas non plus de sanctions à la Russie. Et ce, malgré l'opinion qu'il a exprimée précédemment, à savoir que toute forme d'invasion, en particulier par les grandes puissances, devrait appartenir au passé, car elle est contraire au droit international. M. López Obrador a déclaré que les sanctions économiques ne faisaient pas partie de la politique du gouvernement mexicain et qu'il s'efforcerait plutôt de promouvoir le dialogue pour parvenir à la paix. Il a ajouté que le Mexique souhaitait maintenir de bonnes relations avec tous les gouvernements du monde et être dans des conditions permettant de parler aux parties en conflit.

Invité à donner son avis sur l'interdiction des médias russes comme le font certains pays, il a déclaré qu'il n'était pas d'accord avec la censure des médias. "J'étais contre lorsque le compte de médias sociaux du président Trump a été annulé, et je ne suis pas d'accord avec le fait que les médias russes ou ceux de tout autre pays soient censurés ; nous devons défendre la liberté", a-t-il déclaré.

Il a ajouté : « Il ne peut y avoir de double langage, de double standard. Nous ne pouvons pas parler de liberté et, en même temps, nous ne pouvons pas parler d'un autre monde. Nous ne pouvons pas parler de liberté et en même temps limiter la liberté d'expression. »


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Volume 52 Numéro 3 - 7 mars 2022

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