Le 50e anniversaire du soulèvement d'Attica, 9 au 13 septembre 1971

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LML consacre un supplément au soulèvement de la prison à sécurité maximum d'Attica, dans l'État de New York, qui a commencé le 9 septembre 1971 et s'est terminée par le massacre brutal perpétré par la police de l'État de New York envoyée par le gouverneur Nelson Rockefeller le 13 septembre 1971.

Nous vous présentons l'histoire telle qu'elle a été enregistrée par la Coalition Attica Is All of Us, ainsi qu'un extrait de l'éloge prononcée par John Steinbach sur le frère Attica Dacajaweiah (Splitting the Sky) lors de ses funérailles en 2013. Dacajaweiah a été placé dans le système carcéral américain et s'est retrouvé à Attica où il a pris part au soulèvement. Il a ensuite été condamné à la prison à vie sur de fausses accusations de meurtre d'un gardien de prison durant le soulèvement.

En cette occasion, nos pensées vont à Dacajeweaiah qui est décédé le 13 mars 2013 de s nombreux traumatismes qu'il a endurés tout au long de sa vie, à tous les frères d'Attica et à toutes ces familles et tous ces résistants, avocats épris de justice et défenseurs des personnes incarcérées par le système carcéral américain. Ils ont lutté et continuent de lutter pour mettre fin à ce système raciste et inhumain d'injustice brutale qui existe aux États-Unis. Ils apportent une contribution majeure à la création d'une société qui affirme les droits de tous sans exception et leur expérience est la preuve que notre sécurité réside dans la lutte pour les droits de toutes et de tous.

Avec nos plus profonds respects, nous dédions ce Supplément du LML à tous les hommes, femmes et jeunes qui luttent courageusement pour abolir le système carcéral raciste des États-Unis et ceux qui mènent la même bataille dans d'autres pays, dont le Canada[1].

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Note

1. Dans les années 1970, le système pénitentiaire américain s'effondre. À Walpole, San Quentin, Soledad, Angola et dans de nombreuses autres prisons, les prisonniers se sont battus pour défendre leurs droits. Depuis les années 1970, la population carcérale a explosé et les technologies de contrôle et d'isolement cellulaire sont devenues les plus perfectionnées et les plus répressives de l'histoire mondiale. Les prisons sont devenues plus dépendantes de l'esclavage et de la torture pour maintenir leur stabilité. Nombre d'entre elles sont privées, les juges qui envoient les prisonniers en prison étant propriétaires des prisons et récoltent les profits des sommes reçues de l'État pour l'entretien des prisonniers qu'ils empochent.

Il y avait environ 2,12 millions de personnes incarcérées aux États-Unis en 2020, sur une population de 329 064 917 personnes. Les États-Unis se disent le modèle de la démocratie dans le monde, mais ils sont les plus grands violateurs des droits humains. En comparaison, la population carcérale estimée en Chine en 2020 s'élève à 1,71 million de personnes pour un pays dont la population est de 1 433 783 686 personnes.

Au Canada, le système n'est pas moins raciste et inhumain. En 2017-2018, un jour donné, 38 786 adultes et 792 jeunes (âgés de 12 à 17 ans) étaient en prison au Canada (fédéral et provincial), pour un total de 39 578 prisonniers.

Au Canada, par rapport à toutes les autres catégories d'accusés, les autochtones continuent d'être emprisonnés plus jeunes, de se voir refuser plus fréquemment la libération sous caution, d'être moins souvent libérés sur parole et donc d'être libérés plus tard au cours de leur peine, d'être surreprésentés en isolement, d'être surreprésentés en détention provisoire et d'être plus susceptibles d'être classés comme délinquants à haut risque. Ils sont plus susceptibles d'avoir des besoins dans des catégories telles que l'emploi, l'intégration communautaire et le soutien familial (Parkes 2012 ; Green 2012).

Bien que les adultes autochtones ne représentent qu'environ 3 % de la population adulte au Canada, ils sont surreprésentés dans les admissions aux services correctionnels provinciaux et territoriaux ; en 2015-2016, ils représentaient 26 % des admissions. (Statistique Canada, 2016) Chez les femmes, 38 % des personnes admises en détention après condamnation dans les provinces et territoires étaient autochtones, alors que le chiffre comparable pour les hommes était de 26 % des admissions identifiées comme autochtones. (Ibid.) Dans les services correctionnels fédéraux, les femmes autochtones représentaient 31 % des admissions en détention après condamnation, tandis que les hommes autochtones représentaient 23 % des admissions. (Ibid.)

Les écarts entre les taux d'incarcération des autochtones et des non-autochtones sont plus prononcés dans certaines juridictions que dans d'autres. Par exemple, alors qu'au Québec la proportion d'autochtones condamnés à l'emprisonnement est le double de leur représentation dans la population québécoise, en Saskatchewan, la proportion de détenus autochtones est environ sept fois plus élevée que leur représentation dans la population provinciale. Bien que le problème de la surreprésentation des adultes autochtones dans le système correctionnel soit un problème général dans la plupart des juridictions, en particulier pour la détention provisoire et la détention après condamnation, le problème est plus prononcé dans les provinces de l'Ouest.

(Photos et illustrations : Attica News, Project NIA)


Cet article est paru dans

Volume 51 Numéro 20 - 9 septembre 2021

Lien de l'article:
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