Le besoin d'une constitution moderne pour le Canada est une nécessité historique
Une constitution moderne du Canada
doit mettre fin à l'injustice coloniale qui
étouffe les peuples autochtones et suivre le
principe de relations de nation à nation avec eux.
Elle doit reconnaître le droit du Québec à
l'autodétermination, garantir les droits qui
appartiennent aux citoyens et résidents du fait
qu'ils sont des êtres humains et créer les
conditions pour le renouveau démocratique du
processus politique, pour que tous les résidents
du Canada puissent décider directement des
questions qui les concernent et qui ont un impact
sur leur vie et sur la vie des peuples du monde en
raison de la politique étrangère du Canada.
L'histoire appelle les peuples du Canada et du
Québec et les peuples autochtones à établir entre
eux des arrangements modernes basés sur une union
libre et égale d'entités souveraines. Sur cette
base, ils pourront affronter les défis du XXIe
siècle en tant que souverains, maîtres des
décisions qui les concernent et décideurs des
institutions d'État et de la direction du pays.
Où réside la souveraineté
La Constitution du Canada fondée sur les
arrangements du XIXe siècle de l'Acte de
l'Amérique du Nord britannique (AANB)
considère toujours la reine d'Angleterre comme
souveraine et chef de l'État du Canada. Selon la Codification
administrative des lois constitutionnelles de
1867 à 1982 préparée par le ministère de la
Justice : « À la Reine continueront d'être et sont
par la présente attribués le gouvernement et le
pouvoir exécutifs du Canada. » Lorsque l'AANB,
une loi du parlement britannique, a été rapatrié
au Canada en 1982, ni le premier ministre canadien
d'alors Pierre Trudeau ni les premiers ministres
provinciaux n'ont cru bon d'en profiter pour
éliminer cet anachronisme de la loi fondamentale
du Canada. Puis, durant les pourparlers qui ont
mené à l'Accord du lac Meech en 1987 et dans le
consensus entre le premier ministre du Canada et
les dix premiers ministres provinciaux qui a mené
à l'Accord de Charlottetown de 1992, personne n'a
songé à recommander l'abolition de cette clause.
Transférer la
souveraineté du monarque au peuple n'est pas une
affaire sans importance : c'est une rupture
radicale avec le pouvoir des quelques-uns qui
imposent leurs intérêts étroits, pour établir le
pouvoir de la multitude et faire prévaloir le
grand intérêt public. À cette étape-ci de
l'histoire, il est impossible d'avoir une
constitution moderne conforme aux aspirations et
revendications du peuple sans une définition
claire et l'affirmation que c'est le peuple qui
est souverain. Le pouvoir souverain décide de tous
les aspects fondamentaux de la loi du pays et de
tout ce qui en découle.
Cet anachronisme qui fait de la reine
d'Angleterre la souveraine du Canada n'a pas été
aboli parce qu'en pratique le pouvoir souverain de
l'État a été transféré au premier ministre du
Canada et aux premiers ministres provinciaux en
tant que Reine-en-Parlement, aux assemblées
législatives et, dans le cas du Québec, à
l'Assemblée nationale. Maintenir la reine
d'Angleterre comme chef de l'État à titre nominal
permet à l'élite dominante de cacher ce fait.
L'autorité des premiers ministres est absolue dans
la tradition anglaise de concentration de pouvoir
entre les mains de la couronne-en-parlement.
Lorsque le premier ministre du Canada et les
premiers ministres provinciaux affirment avoir le
mandat de gouverner pendant une période de temps
déterminée, la Constitution canadienne leur donne
le pouvoir de le faire d'une manière absolue dans
le cadre de la séparation des pouvoirs fédéraux et
provinciaux. Cependant, si la Constitution
stipulait que la souveraineté réside dans le
peuple, il lui faudrait stipuler quels droits et
devoirs le peuple accorde à son gouvernement,
comment le gouvernement est choisi et comment il
est tenu responsable envers le peuple. Un
changement à cet égard qui reconnaîtrait la
souveraineté du peuple rendrait nécessaire
d'établir les moyens légaux par lesquels le peuple
exerce sa souveraineté. Cette modernisation
d'envergure historique, qui définit l'époque,
n'est pas quelque chose que l'élite dominante et
ses partis cartellisés sont disposés ou aptes à
accomplir.
Une démocratie qui ne donne pas aux citoyens du
pays les moyens d'exercer un contrôle sur les
politiques et les décisions des instances élues
suivant une loi fondamentale qu'ils ont eux-mêmes
adoptée est une forme de pouvoir autoritaire et
absolutiste.
Les arrangements constitutionnels des quelques
150 dernières années n'ont jamais investi le
peuple de la souveraineté. Au contraire, la
Confédération de 1867 était un arrangement sur le
partage des pouvoirs entre la Grande-Bretagne et
l'élite dominante du Canada et s'intéressait
principalement au partage des pouvoirs entre le
gouvernement central et les provinces. La promesse
de soumettre à l'approbation du peuple l'entente
qui allait regrouper quatre provinces en un
dominion a vite été abandonnée, puisqu'il était
devenu évident qu'elle allait être rejetée. Ni le
rapatriement de la Constitution de 1982 et l'ajout
d'une charte des droits et libertés, ni aucune des
modifications apportées au fil des ans depuis 1867
n'ont pu remédier au fait que la Constitution du
Canada n'émane pas du peuple et que la
Confédération n'est pas une union libre et égale
de peuples souverains.
Le Québec serait un des deux « peuples
fondateurs » du Canada, mais n'est pas signataire
de la Loi constitutionnelle de 1982
Le Québec n'a pas signé la Loi
constitutionnelle de 1982 à cause du refus
obstiné de l'élite dominante de reconnaître son
droit à l'autodétermination. Toutes les tentatives
de résoudre le problème de la place du Québec dans
la Confédération ont échoué parce que l'élite
dominante continue de maintenir les arrangements
anglo-américains anachroniques qui refusent de
reconnaître la souveraineté du Québec.
Un des obstacles à la
résolution de la place du Québec à l'intérieur ou
à l'extérieur de la Confédération, et un des
moyens pratiques utilisés pour priver le peuple
québécois de ses droits durant toute cette période
historique, est le fait que dès le départ les
aspirations du peuple à être maître de ses
décisions ont été éclipsées par l'imposition de
divisions basées sur des considérations relatives
à l'origine nationale, la langue et la religion.
Cela a commencé avec le Rapport Durham de 1839,
qui déclarait que le problème au Canada était
l'apparition d'une « haine mortelle qui divise les
habitants du Bas-Canada en deux groupes hostiles :
Français et Anglais » et que le conflit était «
une lutte, non de principes, mais de races ».
Il s'agissait d'une interprétation délibérément
fausse de ce qui s'était produit durant la
rébellion de 1837-1838 contre le pouvoir
britannique dans le Bas-Canada. C'était une
application de la fameuse tactique de diviser pour
régner des bâtisseurs d'empire britannique. Ils
ont fait la même chose en Inde quelques décennies
plus tard. Ils ont proclamé que le problème en
Inde était que les musulmans et les hindous se
détestent. En fait, les Indiens de toutes les
origines et de toutes les religions s'étaient unis
contre le pouvoir britannique durant la Guerre
d'indépendance de 1857. Le grand mensonge à propos
de la haine au sein du peuple a permis aux
colonialistes britanniques de se présenter comme
les pacificateurs et de répandre la doctrine de la
« tolérance » propre à l'empire britannique.
Justin Trudeau évoque cette même tolérance
aujourd'hui. C'est fait pour stigmatiser ceux qui
contestent les arrangements constitutionnels
actuels comme étant intolérants et ignorants.
Pour s'assurer que le ressentiment fondé sur les
différences ethniques et linguistiques s'empare
des colonies canadiennes, le Rapport Durham
recommandait ouvertement l'assimilation des «
Canadiens français », qu'il qualifiait de « peuple
sans histoire et sans littérature ». C'est dans
cet objectif que les bâtisseurs de l'empire
britannique ont imposé une union législative du
Haut et du Bas-Canada et un système factionnel de
gouvernement de partis. Cela allait mener à
l'institutionnalisation de la politique de
l'antagonisme au sein du peuple et à la division
en fonction des lignes de parti basées sur leurs
prétendues valeurs.
Le Parti libéral
d'aujourd'hui est né d'une scission du Parti rouge
créé par les Patriotes pour poursuivre leur cause
après l'écrasement des rébellions de 1837-1838.
Certains dans le Parti rouge furent séduits par la
politique de la division comme moyen de se hisser
au pouvoir tandis que ceux qui s'y opposèrent et
continuèrent de défendre les idées républicaines
des Patriotes furent persécutés, pendus, isolés,
emprisonnés, bannis, ostracisés et même
excommuniés par l'Église qui interdisait la
lecture de leurs écrits. Les champions de la
politique de division allaient créer le Parti
libéral du Canada après la Confédération.
La lutte pour la république dans le Bas-Canada
contre le pouvoir colonial antidémocratique et
l'élite dominante représentée par la Clique du
Château, constituée de riches et puissants
marchands, avait réuni toutes les personnes
éprises de démocratie toutes origines confondues.
Cette lutte s'accompagna d'un soulèvement
parallèle dans le Haut-Canada mené par William
Lyon Mackenzie contre les privilèges et l'emprise
de la clique dominante appelée le Family Compact.
La politique de division a été utilisée depuis
pour accabler le peuple québécois et comme
instrument d'oppression de la nation québécoise.
Elle a des adhérents à l'intérieur comme à
l'extérieur du Québec, et même à l'intérieur du
mouvement nationaliste. La motion adoptée en 2006
par le gouvernement de Stephen Harper «
reconnaissant la nation du Québec » stipule que la
Chambre « reconnaît que les Québécois forment une
nation au sein d'un Canada uni ». Le mot «
québécois » est utilisé en anglais également, pour
signifier un groupe particulier de Québécois. La
motion de 2006 limite la nation du Québec à un
groupe ethnique dont la langue est le français.
Elle n'inclut pas les Québécois qui parlent une
autre langue ou qui ont une autre origine
nationale et ne prévoit pas un rapport de nation à
nation avec les peuples autochtones dont les
territoires non cédés sont habités. Elle introduit
une notion diffuse de Québécois sans un territoire
précis et éparpillés dans des communautés de gens
d'origine canadienne-française partout au Canada.
Avec cette définition alambiquée, la « nation du
Québec » ne peut jamais être conçue comme étant
souveraine et ayant le droit à
l'autodétermination, et surtout pas le droit de
sécession. Comme pour tout mariage, seule une
union d'égaux librement consentie permet
l'épanouissement de chacun des éléments de
l'union.
La stratégie de confiner
la nation du Québec à un groupe ethnique était
également celle de Pierre-Elliott Trudeau pour
nier son existence et pour enlever au peuple
québécois ses droits nationaux. Dans les années
1960, Pierre Trudeau a proclamé que le
nationalisme était « arriéré » et un ennemi de
l'État moderne, imposant sa définition
irrationnelle et intéressée de la nation. Il
affirmait que la nation du Québec n'existait pas
et qu'il s'agissait uniquement d'un vaste groupe
ethnique au sein du Canada. Le « biculturalisme »
a été proclamé politique officielle de l'État
canadien comme moyen de contourner les
revendications et aspirations de la nation du
Québec et aussi des nations autochtones et pour
affaiblir l'unité de tous les peuples du Canada et
d'origine autochtone et leur demande de nouveaux
arrangements pour résister au projet d'empire et
d'annexion de l'impérialisme américain.
Après l'élection fédérale d'octobre 2015, Justin
Trudeau a appliqué un concept semblable au Canada
: « Aujourd'hui, il n'y a pas d'identité profonde
ou de courant dominant au Canada, a-t-il dit. Il y
a des valeurs qui sont partagées –
l'ouverture, le respect, la compassion, la volonté
de travailler dur, être là les uns pour les
autres, rechercher l'égalité et la justice. » Il a
ajouté que « ce sont ces qualités qui font de nous
le premier État postnational ».
En ce qui concerne le Québec, Justin Trudeau a
dit à plusieurs occasions que « le nationalisme
est une vieille idée du XIX siècle » basée « sur
une petitesse d'esprit qui construit des barrières
entre les gens ».
Ce désir de Trudeau fils de faire du Canada le «
premier État postnational » aide à mettre en
perspective les dissertations de Trudeau père sur
le nationalisme dans les années 1960 et 1970.
L'attaque des Trudeau père et fils contre ce
qu'ils appellent le nationalisme étroit d'esprit
se résume au fond à une attaque contre le droit du
peuple de bâtir son pouvoir décisionnel à son
niveau, contre la concentration du pouvoir entre
les mains de la toute petite minorité privilégiée
qui s'exerce aujourd'hui au niveau supranational
dans l'ensemble économique néolibéral mondial. La
lutte pour l'affirmation de ce droit commence avec
la rébellion contre le contrôle colonial et
l'emprise des riches marchands de la Clique du
château au XIXe siècle et comprend la lutte pour
mettre fin au pouvoir de puissants oligopoles
supranationaux qui agissent au niveau mondial et
disposent d'un bras armé, l'OTAN.
Il y a un refus obstiné de reconnaître le droit
du Québec à l'autodétermination et le droit du
peuple d'exister et de se gouverner avec des
institutions modernes. Ce refus s'accompagne de
tentatives constantes de diviser le peuple sur
toutes les questions. L'élite dominante est
incapable de doter le Canada de la perspective
moderne d'une union libre et égale des peuples du
Canada et du Québec, des peuples autochtones et
métis. Dans le fédéralisme canadien fondé sur les
notions libérales des bâtisseurs d'empire, le
peuple est sujet et le pouvoir souverain réside
dans le monarque. C'est aujourd'hui une façade
pour la concentration du pouvoir dans le bureau du
premier ministre agissant pour le compte des
monopoles les plus puissants, à la base du système
impérialiste d'États dominé par les États-Unis.
La nécessité de mettre fin à l'injustice
coloniale et à la négation des droits, et de bâtir
des relations de nation à nation
avec les peuples autochtones
La Constitution canadienne ne reconnaît pas les
droits ancestraux inhérents et les droits issus de
traités des peuples autochtones et ne reconnaît
pas la souveraineté de leurs nations. Les droits
ancestraux des peuples autochtones sont leur droit
d'être et leur droit de vivre sur leurs
territoires traditionnels selon ce que leur
enseigne leur matériel de pensée, la façon dont
eux-mêmes définissent leurs besoins et ce dont ils
ont besoin en ce XXIe siècle pour concrétiser
leurs droits et leur donner pleine expression.
L'invasion coloniale a été un effort pour nier les
droits ancestraux et les autres droits et le
développement des peuples qui habitaient l'Île de
la Tortue et les territoires de ce qui est appelé
les Amériques depuis des temps immémoriaux[1]. Pour que
justice soit faite, cette négation des droits doit
elle-même être niée et des relations de nation à
nation doivent être établies de manière concrète
pour que les peuples autochtones puissent
s'épanouir.
La Constitution ne reconnaît pas les
responsabilités fiduciaires du Canada en tant que
pays qui s'est bâti par l'appropriation coloniale,
l'occupation et l'exploitation des territoires et
du travail des autochtones, et les tentatives
génocidaires d'éliminer les autochtones en tant
que peuples. En vertu de ces responsabilités
fiduciaires, le niveau de vie le plus élevé doit
être garanti aux peuples autochtones et tous les
services requis doivent être fournis, au niveau le
plus élevé qu'une société moderne a atteint. Le
renouvellement sur une base moderne des relations
entre des nations autochtones souveraines, la
nation métisse, un Québec souverain, un Canada
souverain, des peuples souverains en tant
qu'individus et collectifs, est essentiel au
renouveau de la Confédération et à la
modernisation des conditions de vie elles-mêmes.
Les politiques du
gouvernement libéral et la négation par
l'opposition conservatrice, qui rivalisent pour
former le prochain gouvernement, sont dénuées de
principe. Le sous-ministre adjoint principal de
Justin Trudeau, pour les Traités et gouvernement
autochtone, Relations Couronne-Autochtones, Joe
Wild, l'a bien exprimé quand il a dit au sujet des
moyens d'« insuffler une nouvelle vie » à la
Constitution canadienne et des relations du Canada
avec les Premières Nations et leur souveraineté :
« Il y a une notion de souveraineté qui peut
encore exister d'une manière qui ne menace pas le
tissu de la nation. Il peut y avoir quelques
domaines où vous devez être un peu prudent, comme
mettre en place une armée, la frontière du pays
par rapport aux autres pays, mais le reste ? Vous
pourriez probablement trouver des moyens où cela
pourrait fonctionner et ne menacerait pas le
statut du Canada en tant que Canada[2]. »
Wild a aussi dit que son gouvernement allait
traiter avec chaque communauté ou nation
autochtone comme une entité séparée, dans le but
d'en arriver à une entente avec chacune d'entre
elles séparément.
Ces propos illustrent bien la continuation de la
relation coloniale d'oppression que réitère le
gouvernement Trudeau aujourd'hui lorsqu'il dit
qu'il va continuer de prendre des décisions qui
affectent les peuples autochtones sans leur
consentement. La lutte des nations autochtones
pour la souveraineté sur leurs terres et dans
toute prise de décision n'a pas à répondre à un
pouvoir au-dessus d'elles qui décide pour elles et
prétend représenter le tissu social de la nation.
Être souverain veut dire que ce sont les peuples
autochtones qui décident et que les relations
entre elles et le Canada sont des relations entre
entités souveraines et que cette relation moderne
est enchâssée dans la Constitution. Le renouveau
de la Constitution doit éliminer tout vestige des
relations coloniales et bannir les expressions
passe-partout comme « approche de collaboration »
qui en pratiquent servent à maintenir le statu
quo.
La
demande d'une constitution moderne est une lutte
de plus qui vient renforcer l'unité d'action entre
les peuples autochtones, canadien et québécois qui
réclament leurs droits. La lutte de tous ces
peuples est essentiellement une seule lutte pour
le renouveau politique et constitutionnel pour que
les droits de tous puissent être garantis dans une
constitution moderne qui reconnaît, soutient et
garantit les droits de tous. L'État colonial
raciste du XIXe siècle et sa constitution
régressive font obstacle à l'avancement auquel
tous les peuples aspirent, comme individus et
comme collectifs.
C'est le temps maintenant que les femmes et les
jeunes, avec tous les travailleurs et leurs alliés
dans les autres couches et classes de la société
au Canada et au Québec, travaillent avec les
peuples autochtones pour renouveler en profondeur
les arrangements politiques de la société et
priver les autorités de leur pouvoir de priver le
peuple de ses droits. Ce sont les peuples
eux-mêmes qui doivent être investis du pouvoir de
prendre contrôle de leurs affaires économiques,
politiques et sociales. Le renouveau
constitutionnel et politique est une condition
préalable à une réconciliation véritable entre les
peuples autochtones, le Canada et le Québec.
Note
1. Abya
Yala est le terme avec lequel les Indiens Cuna
(Panama) désignent l'ensemble du continent
américain. Cela signifie « terre en pleine
maturité » et a été suggéré par le dirigeant
Aymara Takir Mamani qui a proposé que tous les
peuples autochtones l'utilisent dans leurs
documents et déclarations oraux parce qu'appeler
la terre par le nom étrange de Nouveau Monde
n'est pas acceptable.
2. 4 juin
2017
(Version abrégée d'un article
publié à l'origine dans le numéro 25 du 29
juin 2019 du Marxiste-Léniniste)
Cet article est paru dans
Volume 51 Numéro 17 - 1er juillet 2021
Lien de l'article:
https://cpcml.ca/francais/Lml2021/Articles/LS51173.HTM
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