Tout en oeuvre pour s'opposer aux préparatifs de guerre des États-Unis dans la péninsule coréenne !

Pour dénucléariser la péninsule coréenne, les États-Unis doivent officiellement mettre fin à la guerre de Corée et faire la paix avec la RPDC

L'administration Biden a annoncé le 30 avril qu'elle avait terminé son examen de la politique américaine à l'égard de la République populaire démocratique de Corée (RPDC). Sans donner plus de détails, le porte-parole de la Maison-Blanche a déclaré : « Notre objectif reste la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne. Avec une compréhension claire que les efforts des quatre dernières administrations n'ont pas permis d'atteindre cet objectif [...] Notre politique appelle à une approche calibrée et pratique qui est ouverte à la diplomatie avec la RPDC et l'explorera [...]. »

Si les États-Unis étaient vraiment intéressés par la dénucléarisation de la péninsule coréenne, il n'y a aucun mystère sur ce qu'ils doivent faire. Les États-Unis doivent officiellement mettre fin à leur état de guerre contre la RPDC en signant un traité de paix et s'engager dans des relations pacifiques avec ce pays. Cela signifie qu'il faut mettre un terme aux menaces constantes d'agression militaire, notamment à la centaine d'exercices militaires conjoints de petite et de grande envergure que les États-Unis mènent conjointement avec la République de Corée (RdC), le Japon et d'autres alliés, dont le Canada, ainsi qu'aux menaces de « décapitation » des dirigeants de la RPDC et aux menaces d'annihilation nucléaire. Cela signifie qu'il faut mettre fin aux sanctions économiques et politiques brutales et illégales imposées par les États-Unis à la RPDC, qui constituent une forme de guerre économique et de punition collective contre un petit pays qui affirme son droit à l'existence et refuse de capituler. Ces sanctions font partie de la stratégie américaine pour diviser le peuple coréen et justifier la présence militaire des États-Unis dans la péninsule, avec pour objectif global un changement de régime en RPDC afin que toute la péninsule puisse être nucléarisée et sous diktat américain, aux portes de la Chine et de la Russie.


En Corée du sud, des militants marchent depuis plus de 40 jours en faveur de la construction d'un chemin de fer unique pour la paix en Corée, dans le but de relancer et de développer le projet de chemin de fer intercoréen qui a été mis à mal par l'ingérence des États-Unis dans les relations intercoréennes. Parmi les participants à la marche figurent des cheminots, des personnes dont les familles ont été séparées par la division de la Corée par les États-Unis ainsi que des syndicalistes et des organisations religieuses et de la société civile. On voit ici les marcheurs à Cheonan le 12 juin 2021.

La RPDC a indiqué à maintes reprises qu'elle souhaite la paix ; elle veut que la nation coréenne, au nord comme au sud, règle les contradictions de la péninsule par ses propres moyens, sans ingérence ni intervention étrangère. Elle a participé aux pourparlers à six organisés par la Chine entre 2003 et 2009, auxquels participaient la Chine, la Russie, le Japon, les États-Unis et la République de Corée, dans l'objectif de dénucléariser la péninsule coréenne, mais elle s'est retirée lorsqu'il est apparu que les États-Unis souhaitaient la dénucléarisation de la RPDC, mais pas de la péninsule coréenne. En outre, les États-Unis ont constamment violé tous les accords signés lors des négociations, à chaque étape, tout en continuant à armer l'ensemble de la République de Corée. Aujourd'hui, 28 500 soldats américains restent sur place aux côtés d'un arsenal massif d'armes mortelles, notamment conventionnelles, nucléaires et chimiques, faisant de la Corée du sud l'avant-poste le plus militarisé de l'impérialisme américain dans le monde.

Dans l'intérêt de la paix, la RPDC a également signé des accords à plusieurs reprises avec le gouvernement de la République de Corée pour mettre fin aux hostilités, instaurer la confiance et renforcer les liens afin de surmonter plus de 70 ans de division imposée de force par les États-Unis et contre la volonté du peuple coréen. La RPDC s'est engagée à travailler avec la République de Corée à la réunification pacifique de la Corée sur la base d'une confédération à deux systèmes socio-économiques différents du nord et du sud. Elle attend toujours que la RdC remplisse ses obligations de mettre fin aux exercices militaires conjoints et aux autres actes d'agression sur la base de la déclaration historique de Panmunjom signée par les deux Corées en avril 2018.

La seule raison pour laquelle la RPDC a acquis des armes nucléaires en premier lieu – s'appuyant sur ces propres réalisations scientifiques et technologiques – était de se défendre contre les menaces constantes de guerre nucléaire et conventionnelle et les répétitions de menaces d'agression par les forces armées américaines et de la RdC, ces dernières restant sous le commandement des États-Unis et non de la RdC. En outre, ce sont les États-Unis qui ont introduit les premières armes nucléaires en RdC en 1958, en violation de l'accord d'armistice de 1953, et ils ont continué à le faire.

Dans son rapport au VIIIe Congrès du Parti du travail de Corée en janvier de cette année, le dirigeant de la RPDC Kim Jong Un a souligné que la clé de l'établissement d'une nouvelle relation entre la RPDC et les États-Unis est la cessation de la politique hostile des États-Unis envers elle. Le rapport clarifie notamment la position du Parti de vouloir approcher les États-Unis sur la base du principe de répondre à la puissance par la puissance et à la bonne volonté par la bonne volonté à l'avenir.

Cependant, le dirigeant de la RPDC, s'appuyant sur l'expérience du peuple coréen avec les administrations américaines successives, a également déclaré que la RPDC avait une évaluation très réaliste de ce qu'elle pouvait attendre des résultats des élections présidentielles américaines. Dans son rapport au VIIIe Congrès du Parti du travail de Corée, il note que « peu importe qui accède au pouvoir aux États-Unis, les véritables intentions de la politique des États-Unis à l'égard de la RPDC ne changeront jamais ». Le rapport souligne la nécessité d'une stratégie « adroite » envers les États-Unis, tout en élargissant de façon soutenue la solidarité avec les forces anti-impérialistes et indépendantes du monde.

Kim Jong Un a réaffirmé que la RPDC a atteint une capacité de défense nationale si élevée qu'« elle peut contenir de façon préventive la menace venant de forces hostiles à l'extérieur de notre territoire, et à l'avenir toute exacerbation des tensions dans la péninsule coréenne aurait comme conséquence une déstabilisation de la sécurité des forces qui nous menacent ». Il a également souligné que la RPDC, contrairement aux États-Unis, est « un État nucléaire responsable » qui « n'utilisera pas ses armes nucléaires à moins que les forces hostiles agressives ne tentent de recourir à leurs armes nucléaires contre elle ».

Dans son discours à la session conjointe du Congrès le 29 avril, le président américain Biden a désigné l'Iran et la RPDC comme des « menaces pour la sécurité américaine et la sécurité du monde » et s'est engagé à répondre à ces « menaces posées par ces deux pays par la diplomatie, ainsi que par une dissuasion sévère ». Ainsi, l'évaluation du dirigeant de la RPDC selon laquelle il n'y aurait aucun changement dans la politique américaine envers la RPDC avec la nouvelle administration s'est avérée correcte. L'« approche pragmatique » de la « diplomatie » et de la « dissuasion sévère » de Biden est que la fin – qui est de faire renoncer la RPDC à son droit d'être – justifie les moyens. Une telle approche ne trompe personne, surtout pas le peuple coréen, et comme les diverses approches intéressées des administrations précédentes, elle échouera. Ni le chantage, ni la ruse ni le recours à la force ne fera plier la RPDC.

La désinformation sur les « droits humains » que les États-Unis propagent contre la RPDC fait partie de leur arsenal pour diaboliser cette dernière et maintenir un état de guerre afin de justifier leur occupation de la péninsule coréenne, d'encercler la Chine et de projeter la domination américaine dans la région indopacifique. Elle vise également à détourner l'attention de leurs propres crimes au pays et à l'étranger, à tenter d'arrêter le mouvement du peuple coréen en faveur de la paix et de la réunification, et à détourner l'opposition du monde à l'impérialisme américain, qui est la plus grande menace pour l'humanité et la paix mondiale.

S'exprimant le 2 mai en opposition aux remarques grossières du porte-parole du département d'État le 28 avril, qui a dit que l'administration Biden travaillera avec ses alliés « pour sensibiliser à la situation flagrante des droits humains en Corée du nord, enquêter sur les abus et les violations » lors de la soi-disant « Semaine de la liberté en Corée du nord »[1], le ministère des Affaires étrangères de la RPDC a souligné que les États-Unis ne sont guère en position de parler des droits humains, ayant « infligé des souffrances et des douleurs indicibles au peuple de la RPDC avec leur politique hostile brutale ».

Le ministère des Affaires étrangères de la RPDC a cité le bilan quotidien de la mort de « personnes innocentes en raison de l'inégalité sociale et de la discrimination raciale » aux États-Unis, et le bilan horrible de plus d'un demi-million de morts en raison de l'intervention inadéquate pour endiguer la pandémie de COVID-19 et protéger la vie humaine. La RPDC a également indiqué que plus de 40 000 personnes meurent chaque année de la violence liée aux armes à feu aux États-Unis et a souligné que ce sont les États-Unis qui doivent faire l'objet d'une enquête et être sanctionnés pour les violations flagrantes des droits humains dans le pays et à l'étranger. La RPDC a condamné les États-Unis comme étant un « champ de ruines des droits humains ».

Les peuples du Canada et du monde entier peuvent attester ces observations de la RPDC et que l'appel à soumettre les États-Unis à une enquête pour les crimes généralisés en matière de droits humains au pays et à l'étranger est justifié.

Depuis sa fondation en 1948, la RPDC a défendu par principe sa souveraineté, son indépendance et l'honneur de la nation coréenne. Elle a demandé la fin de l'occupation militaire de la Corée par les États-Unis et la fin de tous les actes d'hostilité et d'agression dirigés contre elle par les États-Unis et leurs alliés. Ses efforts héroïques pour maintenir la paix dans la péninsule coréenne constituent une contribution à la paix mondiale et méritent l'appui inconditionnel et indéfectible de toutes les personnes éprises de justice et de paix au Canada et dans le monde.

Troupes américaines, hors de Corée !
Tous pour la paix dans la péninsule coréenne !

Note

1. La « Semaine de la liberté en Corée du nord » est organisée et parrainée par la Defence Forum Foundation, une soi-disant ONG dirigée par d'anciens militaires américains, des politiciens, des chefs religieux et des cadres du secteur privé, dont la mission est : « Maintenir l'Amérique forte. Promouvoir la liberté, la démocratie et les droits humains à l'étranger. » La présidente de l'organisation est Suzanne Shultz, qui est également présidente honoraire de Free North Korea Radio, du North Korea People's Liberation Front et vice-présidente du Committee for Human Rights in North Korea. Elle est également membre du conseil d'administration de Christian Solidarity Worldwide-USA, toutes ces organisations sont impliquées dans la diffusion constante de mensonges anticommunistes sur les violations des droits humains en RPDC afin de justifier les sanctions illégales et autres actes de guerre et d'agression contre ce petit pays, et d'aider la « diplomatie » américaine à obtenir un changement de régime en RPDC.

(Sources : LML, KCNA, Département d'État américain, Maison-Blanche)


Cet article est paru dans

Volume 51 Numéro 15 - 15 juin 2021

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