Sommet de l'OTAN 2021
Une menace permanente pour la paix mondiale d'un vestige de la guerre froide
- Nick Lin -
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Webinaire
Contre-sommet
pancanadien contre
l'OTAN
Construire
une résistance
nationale face à
l'Alliance
Lundi 14 juin
16 h Pacifique /
17 h Rocheuses
/ 18 h Central / 19 h
Est
/ 20 h Atlantique
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Le sommet 2021 de l'Organisation du traité de
l'Atlantique Nord (OTAN) se tient à son siège à
Bruxelles, en Belgique, le 14 juin. Il réunit les
chefs d'État et de gouvernement de ses 30 pays
membres[1].
Les sommets sont des réunions du Conseil de
l'Atlantique Nord, principal organe de décision
politique de l'OTAN, au plus haut niveau. Ils ne
se tiennent pas régulièrement mais, selon l'OTAN,
à des moments importants de son processus
décisionnel, pour aborder des questions «
d'importance politique ou stratégique primordiale
», comme lorsqu'une nouvelle politique est
présentée ou une initiative majeure lancée. Le
dernier sommet s'est tenu en juillet 2018.
Au
cours de la période récente, avec la fin de la
division bipolaire du monde, les impérialistes
américains qui dominent l'alliance agressive ont
cherché à fournir une justification permanente de
l'existence de l'OTAN en tant qu'instrument pour
faire avancer leurs objectifs dans les nouvelles
conditions.
Pendant que les États-Unis prétendent que la
Chine et la Russie représentent une menace pour la
stabilité mondiale, l'OTAN utilise ces pays comme
prétexte pour exiger des gouvernements membres un
financement accru de la guerre.
Un autre aspect important du sommet est la
manière dont l'OTAN s'insinue davantage dans les
affaires politiques et sociales des pays membre et
dans l'orientation de leur économie pour servir
ses objectifs agressifs. Cela se produit alors
que, plus que jamais, les peuples du monde entier
affirment leur droit d'être les décideurs sur
toutes les questions qui touchent leur vie et
continuent de rejeter le recours à la force pour
régler les différends entre les nations et les
peuples.
L'OTAN tente de se donner un vernis progressiste
et démocratique en tant qu'acteur politique
bienveillant, affirmant qu'elle consulte des
experts, des jeunes, la société civile et le
secteur privé pour définir son orientation, que
toutes ses décisions sont prises par consensus et
qu'elle soutient un ordre international fondé sur
des règles. En même temps, elle exige de ses pays
membres une augmentation des dépenses militaires,
en contradiction avec la volonté des peuples, et
une allégeance à des « valeurs partagées », au
point que les critiques de l'OTAN et de son
bellicisme doivent être considérées comme étant un
acte servant des puissances étrangères, par
lesquelles elle entend généralement la Russie et à
la Chine.
Manifestation anti-OTAN à Bruxelles le 13 juin
2021
Dans un article traitant de l'ordre du jour de
son sommet de 2021, l'OTAN déclare que le sommet
de cette année arrive à « un moment charnière pour
l'Alliance et pour la sécurité collective. En ces
temps de rivalités géopolitiques, les Alliés
intensifient leurs efforts face aux défis présents
et futurs, parmi lesquels le comportement agressif
récurrent de la Russie, le terrorisme, les
cyberattaques et les technologies de rupture, la
montée en puissance de la Chine, et les incidences
du changement climatique sur la sécurité. »
Comme si l'OTAN
n'était pas la création des États-Unis en premier
lieu, sous le commandement des États-Unis à tout
moment, les médias rapportent que Joe Biden
a donné à l'OTAN le soutien sans équivoque des
États-Unis, contrairement à Donald Trump qui
lançait l'idée qu'il allait s'en débarrasser
complètement et ne perdrait pas son temps à
permettre aux alliés des États-Unis de faire du
trouble en exprimant leurs contradictions. « Les
États-Unis sont pleinement engagés dans notre
alliance de l'OTAN, et je me réjouis de vos
investissements croissants dans les capacités
militaires qui permettent nos défenses communes »,
a déclaré le président américain Joe Biden lors
d'une session en ligne de la Conférence sur la
sécurité de Munich le 19 février. Il a également
confirmé l'engagement des États-Unis à l'égard de
la défense dite collective de l'OTAN, ajoutant : «
Une attaque contre l'une de ses parties est une
attaque contre toutes ses parties. C'est notre
engagement inébranlable. »
Avec le retour au bercail des États-Unis, cette
crise de la menace existentielle évitée, l'OTAN
affirme que ce sommet offre « une occasion unique
de renforcer le lien qui unit l'Europe et
l'Amérique du Nord et de préparer l'OTAN pour
l'avenir. C'est pour laquelle l'initiative OTAN
2030, qui vise à poursuivre l'adaptation de
l'Alliance, est au coeur des discussions du sommet
de Bruxelles. » OTAN 2030 sera le principal point
à l'ordre du jour du sommet de cette année.
Le Canada sera représenté au sommet de l'OTAN par
le premier ministre Justin Trudeau. Dans un
communiqué de presse publié le 2 juin par le
cabinet du premier ministre, on peut lire : « Au
Sommet de l'OTAN, le premier ministre Trudeau et
d'autres dirigeants renouvelleront leur engagement
à contrer les menaces et les défis qui pourraient
survenir au chapitre de la sécurité
transatlantique. Ils renforceront leurs
engagements communs en matière de sécurité qui
permettent d'assurer la sécurité de nos
populations. » On lit également que l'« OTAN est
l'une des pierres angulaires de la politique du
Canada en matière de sécurité internationale. Il
s'agit de la principale tribune mondiale pour
mobiliser les autres pays sur les enjeux relatifs
à la défense et à la sécurité transatlantiques. »
Rien ne saurait être plus faux. Aucun des points
à l'ordre du jour du Sommet de l'OTAN ne répond
aux préoccupations fondamentales des Canadiens, à
savoir une économie indépendante capable de
produire tout ce dont le peuple a besoin, et non
une économie asservie aux besoins de la machine de
guerre et de l'économie de guerre des États-Unis.
L'OTAN et son programme belliciste sont en
contradiction directe avec les aspirations des
Canadiens à entretenir des relations pacifiques et
amicales avec les autres pays, et de recourir à
une véritable diplomatie, et non à la diplomatie
coercitive qui est la spécialité des États-Unis et
que le Canada pratique également, pour régler les
différends entre les pays. Aucun des points à
l'ordre du jour du sommet ne traite de la
nécessité pour les Canadiens d'avoir leur mot à
dire sur toutes les questions qui affectent leur
vie.
L'OTAN est une relique de la guerre froide qui
représente un danger pour l'humanité. Ce que
l'OTAN appelle la préparation de l'avenir ne fait
que promettre davantage de destruction, de
désespoir et de régression, et non le progrès de
l'humanité. Le Canada doit se retirer de l'OTAN et
l'OTAN doit être démantelée.
Note
1. En
1949, l'OTAN comptait 12 membres fondateurs :
la Belgique, le Canada, le Danemark, les
États-Unis, la France, l'Islande, l'Italie, le
Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, le
Portugal et le Royaume-Uni. Les autres pays
membres sont : Grèce et Turquie (1952),
Allemagne (1955), Espagne (1982), République
tchèque, Hongrie et Pologne (1999), Bulgarie,
Estonie, Lettonie, Lituanie, Roumanie,
Slovaquie et Slovénie (2004), Albanie et
Croatie (2009), Monténégro (2017) et Macédoine
du Nord (2020).
Cet article est paru dans
Volume 51 Numéro 14 - 14 juin 2021
Lien de l'article:
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