Sommet du Groupe des Sept en
Cornouailles, Angleterre, du 11 au 13 juin
Opposition généralisée au Sommet des dirigeants du G7
Le « Sommet des dirigeants » du Groupe des Sept
(G7), qui se tient du 11 au 13 juin, réunit les
chefs d'État des sept pays qui le composent :
Allemagne, Canada, France, Grande-Bretagne,
Italie, Japon et États-Unis. Il se tiendra dans la
petite ville de Carbis Bay en Cornouailles, en
Angleterre. Carbis Bay a une population d'à peine
3 500 habitants. Pour défendre le « partenariat du
G7 fondé sur des valeurs et des intérêts communs
», plus de 5 000 policiers de toute l'Angleterre
sont mobilisés. Il y a également des bateaux de
police, des drones, 150 chiens policiers et des
forces spéciales en tenue anti-émeute. Des
centaines de membres des forces armées sont
également présents.
Des actions des
peuples de Grande-Bretagne et d'Europe et des
réunions virtuelles dans le monde entier ont lieu
pour dénoncer le sommet du G7 et le sommet de
l'OTAN qui se tient le 14 juin à Bruxelles, en
Belgique. Ces actions présentent les
revendications des peuples comme la fourniture de
vaccins gratuits aux peuples du monde entier, les
revendications liées à la crise climatique, la
pauvreté, la demande d'égalité et de réparations
pour les crimes d'esclavage et de génocide et bien
d'autres. Les actions sont contre les activités
bellicistes de l'OTAN dirigée par les États-Unis
et dénoncent la position impérialiste qui défend
les attaques des sionistes contre le peuple
palestinien et l'occupation de la patrie
palestinienne. Les revendications comprennent le
démantèlement de ces alliances impérialistes et
l'établissement de gouvernements antiguerre. Plus
important encore, elles soulignent la lutte qui se
mène dans le monde entier pour investir les
peuples du pouvoir de décider en opposition à des
systèmes qui concentrent la prise de décision
entre les mains des élites dirigeantes de sept
pays, dont aucune ne représente les intérêts des
peuples du monde.
Des manifestations ont déjà eu lieu lors des
réunions des ministres des Finances et de la Santé
avant le sommet des « dirigeants » et d'autres
actions sont prévues.
Deux représentants de l'Union européenne seront
également présents. La Grande-Bretagne assure la
présidence de la rencontre cette année et fait
office de pays hôte. Elle a invité des
représentants des pays non-membres que sont
l'Afrique du Sud, l'Australie, la Corée du Sud et
l'Inde.
Hôte de l'événement, le premier ministre
britannique Boris Johnson a annoncé que le sommet
du G7 « vise à unir les principales démocraties
pour aider le monde à mieux se relever de la
pandémie de COVID-19 et à créer un avenir plus
vert et plus prospère ». Cela se fera :
« - en menant le rétablissement mondial du
coronavirus tout en renforçant la résilience
contre les pandémies futures;
« - en faisant la promotion de la prospérité
future en défendant le commerce libre et
équitable;
« - en luttant contre les changements climatiques
et en préservant la biodiversité de la planète; et
« - en défendant les valeurs mondiales partagées.
»
Le sommet du G7 comprend également des réunions
de ministres et de représentants de ce qu'on
appelle les « groupes d'intervenants » du G7 : W7
(femmes), Y7 (jeunes), B7 (affaires), C7 (société
civile), L7 (travail), S7 (science) et I7 (idées).
Leur intention est d'être les porte-paroles de la
propagande du G7 sur les « valeurs partagées »,
qui dissimule la violence organisée par l'État et
les efforts déployés pour diviser les peuples sur
la base des conceptions impérialistes des droits
et pour canaliser l'argent vers l'effort pour
saper la résistance des peuples des pays membres
et du monde entier à l'offensive néolibérale
antisociale.
La réunion de l'OTAN qui se tient immédiatement
après le G7 soulignera que le moyen de faire
respecter les soi-disant valeurs partagées et de
démontrer la « solidarité » est le recours à
l'armée. Dans le cadre des préparatifs de guerre
impérialistes, les forces de l'OTAN sont utilisées
pour encercler la Russie, y compris avec des
bases, des armements et environ 40 000 soldats à
l'heure actuelle. Les troupes des États-Unis et de
l'OTAN continuent de menacer les peuples de toute
l'Europe, de l'Asie de l'Ouest et de l'Est, tout
cela au nom de la protection des « intérêts et
valeurs partagés ».
Derrière les affirmations sur le prétendu succès
des programmes de vaccination aux États-Unis, en
Grande-Bretagne, en Allemagne et en France se
cache la réalité de l'augmentation de la pauvreté
et des inégalités, de la dégradation de
l'environnement naturel et de la violence. Le fait
que les personnes vivant dans les pays du G7 aient
77 fois plus de chances de se voir proposer un
vaccin que celles vivant dans les pays les plus
pauvres du monde est révélateur des « valeurs
partagées ». Au rythme actuel, il faudrait quelque
57 ans aux pays soumis aux « valeurs partagées »
du G7 pour que tout le monde soit entièrement
vacciné. Le partage des vaccins entre les pays du
G7 et le reste du monde est censé être à l'ordre
du jour du G7. Mais ce qui est caché, c'est la
façon dont les grandes entreprises pharmaceutiques
en profitent dans tous les cas par des stratagèmes
pour payer les riches. Lors de la réunion des
ministres de la Santé précédant le sommet, des
manifestants ont appelé le G7 à « cesser de faire
des promesses vides et de protéger les intérêts
des sociétés pharmaceutiques ». Cela va droit au
coeur du problème.
Une autre « valeur partagée » est le niveau élevé
de corruption légale qui rend les sociétés les
plus puissantes toujours plus riches et les
pauvres toujours plus nombreux et toujours plus
pauvres. Une étude récente montre que la
rémunération moyenne des PDG des plus grandes
entreprises américaines a augmenté de 29 % pour
atteindre 15,3 millions de dollars en 2020,
pendant la pandémie de la COVID-19, tandis que le
salaire type des travailleurs a baissé de 2 % pour
atteindre 28 187 dollars. La rémunération au
sommet est quelque 490 fois supérieure à celle du
travailleur moyen. Le maintien de ce statu quo va
au coeur de ce qu'est la « valeur partagée »
associée à « la liberté, la démocratie et
l'égalité des chances ». Les PDG ont des « chances
égales » d'arnaquer le monde pour tripler leur
fortune dans les circonstances les plus
défavorables pour le monde.
Il est certain que les sommets du G7 et de l'OTAN
ne résoudront aucun conflit, car l'intensification
des conflits d'intérêts entre les oligopoles
mondiaux et leurs coalitions et cartels signifie
des gouvernements en guerre et encore plus de
plans de guerre, chaque intérêt privé étroit
s'efforçant de dominer l'autre. Au sein même du
G7, des membres comme la France et l'Allemagne
restent en conflit avec les États-Unis, notamment
en ce qui concerne les relations avec la Russie.
Nord Stream 2, par exemple, un gazoduc reliant la
Russie à l'Allemagne, est en cours de construction
malgré les objections des États-Unis. De même, la
présence même des troupes de l'OTAN signifie la
présence de bases, de troupes et de puissance de
feu américaines, et menace les pays dont elles
occupent le sol. Cela montre que le mantra sur les
« valeurs partagées » est une menace. Les pays se
font dire qu'ou bien les contradictions qui
prolifèrent sur tous les fronts sont résolues
d'une manière qui favorise les intérêts
impérialistes américains, ou bien le refus de le
faire entraînera la diffamation, les sanctions, la
mort et la destruction. Ces contradictions
comprennent celles relatives à l'accord nucléaire
avec l'Iran et bien d'autres où la lutte pour le
contrôle des marchés, des capitaux
d'investissement, des ressources et des zones
d'influence et de gains financiers conduit à des
affrontements politiques, ce qui signifie des
affrontements entre les pouvoirs de police. La
désinformation massive sur les questions liées aux
droits humains, au Belarus et à l'Ukraine sont
toutes de cette nature. Le G-7 a depuis longtemps
foulé au pied en toute impunité le droit des
peuples du monde de résoudre les conflits sans
recours à la force.
Les « règles » que les impérialistes américains
inventent au fur et à mesure, répétées servilement
par des pays comme le Canada, ne constituent pas
un guide pour résoudre ces contradictions au sein
du G7 ou de l'OTAN, pas plus qu'elles ne peuvent
résoudre les contradictions qui s'accentuent aux
États-Unis et au Canada. Ces contradictions sont
le résultat de structures de pouvoir obsolètes,
qu'elles soient coloniales ou modernes, dans la
mesure où elles sont conçues pour garder le peuple
sous contrôle, de sorte qu'il ne puisse pas
utiliser son propre pouvoir pour effectuer des
changements favorables à ses intérêts.
Ce sont les pays du G7 et leur démocratie
obsolète qui privent les peuples du pouvoir
politique et qui créent des conditions
insupportables pour les peuples du monde entier.
Le G7 a adopté le slogan de « redonner la gloire »
à leur pays et le slogan impérialiste de
l'administration américaine, repris par le Canada,
de « rebâtir mieux ». Le contenu de ces slogans
est tourné vers le passé qu'on cherche à projeter
dans l'avenir. Dans le présent, il prend la forme
de menaces alors que les temps exigent un
renouveau politique qui fasse naître des formes
permettant aux peuples de parler en leur propre
nom. L'action humaine est essentielle pour changer
le présent afin que la voie du progrès serve
l'humanité dans le présent. Le mot d'ordre des
peuples est Une humanité, une lutte pour les
droits de tous !
La marche de la grève du climat
et actions d'alarme
(Photos : Extinction
Rebellion, Resist G7, C. Paillard, Yudi, H.
Lindon, S. Williams, Netpol.)
Résistons au G7 et
disons Non à l'OTAN
Webinaire
Contre-sommet
pan-canadien de l'OTAN
Bâtissons une résistance
nationale à l'alliance
Lundi 14 juin à 16 h
(Pacifique) / 17 h (Rocheuses)
/ 18 h (Centre) /
19 h (Est) / 20 h (Atlantique)
Pour s'inscrire à
la réunion zome, cliquer
ici
Londres, Angleterre
Résistons au G7: Justice
pour la Palestine
Samedi 12
juin à 13 h
Devant le 10
Downing St.
Pour plus d'information cliquer
ici
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Cet article est paru dans
Volume 51 Numéro 13 - 11 juin 2021
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