Le Canada, complice éhonté des crimes contre l'humanité d'Israël
- Margaret Villamizar -
Malgré leurs
lamentations sur la violence et les vies civiles
perdues à Gaza et en Israël, les États-Unis et le
Canada se révèlent comme des complices éhontés des
crimes de guerre et des crimes contre l'humanité
d'Israël. Invoquant des idéaux élevés, ils
refusent de condamner la punition collective
infligée par Israël aux Palestiniens qu'il
maintient emprisonné dans Gaza, affirmant
qu'Israël a le droit de se défendre contre ceux
qui résistent à ses crimes contre le peuple
palestinien – l'annexion continuelle de leurs
terres, dans le cadre de sa politique de nettoyage
ethnique.
Loin d'exiger d'Israël qu'il rende des comptes
pour ses violations du droit international et des
nombreuses résolutions de l'ONU, y compris la
résolution qui a créé l'État d'Israël, les
États-Unis et le Canada sont ses principaux
complices. Le rôle des États-Unis est bien connu,
mais celui du Canada l'est moins. En plus de
vendre des armes à Israël, les gouvernements
canadiens successifs ont permis à l'Armée de
défense d'Israël de recruter ouvertement des
jeunes Canadiens au Canada alors que la loi
canadienne considère comme une infraction le fait
de recruter ou d'inciter quiconque à s'engager
dans l'armée d'un pays étranger. Mais ce n'est pas
tout. En janvier 2020, l'ambassadeur du Canada en
Israël a en fait donné une réception à l'ambassade
à Tel Aviv pour les Canadiens servant dans l'armée
israélienne, disant que l'ambassade était très
fière de ce qu'ils faisaient et voulait continuer
à les soutenir.
L'ambassadrice du Canada en Israël, Deborah
Lyons, donne une réception à
l'ambassade du Canada à Tel Aviv pour honorer
les Canadiens qui servent dans l'armée
israélienne, le 16 janvier 2020.
On a continué de vanter l'amitié étroite et les
valeurs partagées du Canada avec Israël alors même
que les forces de sécurité israéliennes
envahissaient l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa à
Jérusalem-Est et lançaient des gaz lacrymogènes,
des grenades assourdissantes et des balles en
acier recouvertes de caoutchouc sur les fidèles à
l'intérieur, en plein Ramadan. Cela s'est
poursuivi tout au long des onze jours de folie
meurtrière d'Israël et de la destruction de Gaza.
Comment peut-on négocier avec un Netanyahou pour
qui les massacres et les destructions massives
sont une stratégie privilégiée pour atteindre ses
objectifs ? Comment les appels à la « désescalade
» du génocide et du nettoyage ethnique peuvent-ils
être considérés comme rationnels, et encore moins
comme acceptables ? Les crimes de guerre et les
violations du droit humanitaire international
doivent être arrêtés, pas « réduits » ! Le peuple
palestinien a tout à fait le droit, comme le
montrent clairement les manifestations massives
dans le monde entier, de résister à ces crimes
odieux et à l'occupation elle-même. Le peuple
palestinien prend ses responsabilités non
seulement pour ses propres générations futures et
pour lui-même, mais aussi pour l'humanité entière.
Sans les roquettes de la résistance
palestinienne, Israël continuerait à s'en tirer
avec les crimes qui sont la marque de son
occupation et que ses complices contribuent à
dissimuler. C'est le refus inébranlable du peuple
palestinien de se soumettre et sa détermination à
continuer de résister jusqu'à la libération qui
lui a valu le soutien sans précédent des peuples
du monde entier dans sa juste cause.
L'indignation dirigée contre les sionistes
israéliens est également dirigée contre leurs
complices. Les discours, les slogans et les
pancartes lors des grandes manifestations qui ont
rempli les rues des villes partout aux États-Unis
et au Canada ont clairement montré qu'en dépit de
toutes leurs tentatives de se présenter comme des
artisans de la paix et des champions des droits
humains, les propos irrationnels de gens comme le
président américain Joe Biden, le secrétaire
d'État américain Anthony Blinken, le premier
ministre canadien et le ministre des Affaires
étrangères ne sont que les divagations de ceux qui
n'ont aucun argument ou principe digne de ce nom.
Ils ont beaucoup de comptes à rendre, tant au
peuple palestinien qu'aux peuples de leurs propres
pays.
Cet article est paru dans
Volume 51 Numéro 12 - 24 mai 2021
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