La position du PCC(M-L) sur différentes questions relatives à l'environnement
- K. C. Adams -
Le Parti communiste du Canada
(marxiste-léniniste) reçoit souvent des demandes
d'expliquer sa pensée sur comment les problèmes de
l'environnement naturel peuvent être résolus. Les
questions liées à l'environnement doivent être
traitées avec ce qu'on appelle objectivité de
l'examen. La façon dont les êtres humains vivent
et gagnent leur vie a une incidence sur
l'environnement. La question est de savoir comment
le peuple peut humaniser son rapport avec
l'environnement et la nature en général. Qu'est-ce
qui l'empêche de le faire ?
Des cartels et des
monopoles mondiaux possèdent et contrôlent
l'économie contemporaine et dominent la politique
officielle. Cette propriété privée de l'économie
est en contradiction avec la nature socialisée de
l'économie moderne, sa réalité interconnectée où
des milliards de producteurs réels créent le
produit social nécessaire à l'existence des
peuples et des sociétés, mais n'ont pas leur mot à
dire sur la direction de l'économie[1].
Le but de la propriété privée est de tirer le
maximum de profit des composantes de l'économie
que les propriétaires contrôlent, de soumettre
l'État à leurs exigences et de le forcer à payer
les riches. Cela conduit à un dysfonctionnement de
l'économie et à des crises récurrentes, car les
parties concurrentes de l'économie sont en conflit
les unes avec les autres et avec les producteurs
réels qui n'ont pas leur mot à dire. L'objectif
étroit des oligarques, le profit privé, se heurte
au besoin d'une économie moderne et à la nécessité
que ses divers secteurs et entreprises
fonctionnent en harmonie pour le bien commun.
La concurrence entre les cartels et les monopoles
au pays et à l'étranger se termine souvent par une
guerre qui implique des armées de l'État et des
armées privées et le pillage de l'environnement
qui s'ensuit. La lutte mondiale des cartels et des
monopoles privés pour la domination et pour le
contrôle d'États sur lesquels ils exercent une
influence ont conduit à des dépenses publiques et
privées pour les forces armées qui dépassent de
loin toutes les autres dépenses. Les affrontements
militaires qui s'ensuivent pour le contrôle des
marchés, des matières premières et de la
main-d'oeuvre bon marché et pour contrôler des
régions entières ont conduit ces dernières années
à la destruction de la vie humaine, de la
production et de l'environnement de pays entiers,
comme l'Irak, l'Afghanistan, la Libye, la Syrie,
le Yémen à la poursuite de guerres dévastatrices
en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud, en
Amérique centrale et dans les Caraïbes, et à
l'augmentation constante des dépenses militaires.
Les conditions objectives exigent des solutions
aux problèmes liés à l'environnement et à la
destruction de la nature. Les peuples n'ont pas de
contrôle sur leur économie, la politique
officielle, l'État et les forces armées. Le but et
la conception de l'oligarchie mondiale au pouvoir
sont fixés sur la défense et l'élargissement de
ses richesses et de son pouvoir privés. Les
oligarques contrôlent le travail que font les
travailleurs pour gagner leur vie, et l'État,
l'économie et l'armée là où ils dominent.
Sans prendre en
considération la domination de l'oligarchie
mondiale sur le peuple, l'économie, la politique,
l'armée et la nature et le but imposé qui est de
faire un profit privé pour les oligarques, la
plupart des efforts pour s'attaquer aux problèmes
de l'environnement sont manipulés et fragmentés
par ces mêmes forces puissantes qui sont à
l'origine des problèmes et transformés en
programmes pour payer les riches.
Les rapports de production liés à la propriété et
au contrôle privés des parties concurrentes de
l'économie ne correspondent pas aux conditions
objectives de l'économie socialisée, qui devrait
fonctionner en reconnaissant l'importance et la
nécessité les unes des autres pour l'avantage
réciproque de tous et pour le développement de
l'ensemble. La contradiction entre la façon dont
l'économie est détenue et contrôlée avec son
essence socialisée doit être reconnue lorsqu'il
s'agit de traiter des problèmes environnementaux
et de tous les autres problèmes auxquels sont
confrontés le peuple et la nature.
Bien sûr, les enjeux et les problèmes peuvent
être soulevés séparément, comme le besoin de faire
du Canada une zone de paix, de s'attaquer à la
pollution industrielle, aux changements
climatiques, à la fracturation hydraulique pour le
pétrole et le gaz, à la surpêche comme celle pour
la morue de l'Atlantique et d'autres problèmes
marins, la gestion des forêts, etc. Des
propositions, des campagnes et des solutions
peuvent être débattues et envisagées pour une
résolution temporaire, comme celle d'un moratoire
sur la pêche à la morue. Cependant, pour que le
succès sur ces fronts soit une victoire durable,
le problème des rapports de production et de la
domination des oligarques sur tous les aspects de
la vie doit être soulevé, et des efforts doivent
être faits pour surmonter cette domination et
bâtir le Nouveau.
Note
1. La valeur économique
du produit social est mesurée par le temps de
travail moyen ou standard nécessaire à la classe
ouvrière pour produire et fournir un bien ou un
service. La valeur économique comprend à la fois
l'ancienne valeur des moyens de production
consommés et transférés dans le produit social
pendant la production à un stade donné, plus la
nouvelle valeur du temps de travail standard
nécessaire aux travailleurs pour produire et
fournir au cours d'une étape actuelle de
nouveaux moyens de production ou services et
articles de consommation.
Cet article est paru dans
Volume 51 Numéro 8 - 21 mars 2021
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