Le Pacte de Glasgow pour le climat


Marche pour la justice climatique dans les rues de Glasgow, 6 novembre 2021

Les délégués des parties signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques à la Conférence des Parties (COP26) qui s'est tenue à Glasgow du 31 octobre au 13 novembre, ont adopté le Pacte de Glasgow sur le climat. Les Nations unies ont fourni un résumé des décisions prises qui sont incluses dans le document officiel, ainsi que dans d'autres « accords parallèles » qui ont été conclus à la Conférence.

Les points saillants du rapport de synthèse des Nations unies sur le Pacte climatique de Glasgow sont les suivants :

- Réaffirmation de l'objectif de l'Accord de Paris de limiter l'augmentation de la température moyenne mondiale à un niveau bien inférieur à 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre les efforts pour la limiter à 1,5 degré Celsius.

- Les pays ont souligné l'urgence d'agir « en cette décennie critique », au cours de laquelle les émissions de dioxyde de carbone doivent être réduites de 45 % pour atteindre un niveau net nul vers le milieu du siècle. L'accord appelle tous les pays à présenter des plans nationaux plus solides l'année prochaine lors de la COP27.

- Les pays ont accepté une disposition appelant à une réduction progressive de l'énergie au charbon et à une suppression des subventions « inefficaces » aux combustibles fossiles. Il a été noté que de nombreux pays et ONG considéraient que la formulation sur le charbon était affaiblie, passant d'une disparition progressive à une diminution progressive, et n'était pas aussi ambitieuse qu'elle devait l'être.

- Les pays développés n'ayant pas tenu leur promesse de verser 100 milliards de dollars par an aux pays en développement, l'engagement a été réaffirmé et l'urgence pour les pays développés de verser la totalité des 100 milliards de dollars annuels a été soulignée.

- Un doublement du financement pour aider les pays en développement à s'adapter aux effets des changements climatiques et à renforcer leur résilience.

- L'achèvement des détails opérationnels pour la mise en oeuvre pratique de l'accord de Paris, y compris les normes relatives aux marchés du carbone qui permettent aux pays en difficulté d'acheter des réductions d'émissions à d'autres nations qui ont dépassé leurs objectifs, et sur les délais et les formats pour que les pays rendent compte de leurs progrès.

- Renforcer le réseau de Santiago qui relie les pays vulnérables aux fournisseurs d'assistance technique, de connaissances et de ressources pour faire face aux risques climatiques.

Les Nations unies signalent également que d'autres accords ont été conclus, en dehors du Pacte de Glasgow pour le climat, qui, s'ils sont mis en oeuvre, « peuvent avoir des effets positifs majeurs ». Il s'agit notamment de :

- L'engagement de 137 pays de stopper et d'inverser la perte de forêts et la dégradation des terres d'ici 2030, une promesse soutenue par 12 milliards de dollars de fonds publics et 7,2 milliards de dollars de fonds privés, et l'engagement des PDG de plus de 30 institutions financières représentant plus de 8 700 milliards de dollars d'actifs mondiaux de supprimer les investissements dans les activités liées à la déforestation.

- Un engagement mondial sur le méthane, signé par 103 pays, dont 14 grands émetteurs, pour réduire les émissions de méthane de 30 % d'ici à 2030, par rapport aux niveaux de 2020.

- Accélération de la décarbonisation du transport routier. Plus de 30 pays, six grands constructeurs automobiles et d'autres acteurs, comme les villes, ont fait part de leur détermination à ce que toutes les ventes de voitures et de fourgonnettes neuves soient des véhicules à émissions nulles d'ici 2040 au niveau mondial et 2035 sur les principaux marchés.

- Les dirigeants de l'Afrique du Sud, du Royaume-Uni, des États-Unis, de la France, de l'Allemagne et de l'Union européenne ont annoncé un partenariat visant à soutenir l'Afrique du Sud à hauteur de 8,5 milliards de dollars au cours des trois à cinq prochaines années pour assurer la transition vers des alternatives au charbon.

- Des institutions financières privées et des banques centrales, dont la Glasgow Financial Alliance for New Zero, qui regroupe 450 entreprises de 45 pays contrôlant 130 000 milliards de dollars d'actifs, ont annoncé des mesures visant à réorienter des milliers de milliards de dollars vers la réalisation d'émissions nettes nulles.


Cet article est paru dans

Volume 51 Numéro 16 - 14 décembre 2021

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