Les forces du peuple s'en vont dégoûtées

Le 13 novembre, dernier jour de la conférence qui devait se terminer la veille, les militants pour le climat ont quitté en masse la COP26, dégoûtés. La Coalition COP26 a publié une déclaration le lendemain après avoir quitté la rencontre, en réponse au Pacte de Glasgow pour le climat, le communiqué publié par la COP26.

La Coalition est une coalition de la société civile basée au Royaume-Uni, composée de quelque 240 groupes et individus qui se sont mobilisés autour de la justice climatique pendant la COP26. Parmi ses membres figurent des ONG de défense de l'environnement et du développement, des syndicats, des campagnes menées dans les communautés par la base, des organisations religieuses, des groupes de jeunes et des réseaux de justice raciale et de migrants, pour n'en citer que quelques-uns. Leur déclaration est la suivante :

« Hier, le Sommet des peuples, qui a fait salle comble, a quitté la COP26 en signe de protestation. Nous sommes déçus et en colère qu'une autre COP ait encore renforcé les injustices qui causent la misère de millions de personnes dans le monde, tout en renforçant les profits des entreprises et des pays riches.

« Le Royaume-Uni a été chargé de produire la COP 1,5, mais ce qu'il a livré, c'est la COP 2,5. Plus intéressés à se faire mousser avec des communiqués de presse et des annonces, ils n'ont pas fait leur travail.

« Nous avions besoin que les pays riches prennent les devants et fassent enfin leur juste part de l'action climatique, tout en offrant des indemnisations pour la destruction des vies et des moyens de subsistance déjà causés par les changements climatiques dans les pays qui ont le moins fait pour créer cette crise. Au lieu de cela, les besoins des pays les plus pauvres ont été relégués au second plan, afin de satisfaire les lobbyistes des combustibles fossiles, largement surreprésentés.

« Les pays riches ont essayé de faire croire qu'ils se souciaient des changements climatiques, mais il est clair qu'ils ont l'intention de continuer à polluer en toute impunité, en sacrifiant les plus pauvres. L'industrie pétrolière et gazière, une fois de plus, s'en tire à bon compte et quitte la COP26 en s'en mettant plein les poches.

« Les pays en développement, déjà accablés par la crise de la COVID, les inégalités et la spirale de la crise de la dette, avaient désespérément besoin d'une augmentation considérable de l'aide financière pour faire face aux impacts des changements climatiques, et d'une indemnisation pour les dommages déjà causés. Pourtant, les pays riches ont refusé catégoriquement de mettre de l'argent sur la table, offrant à la place une pitoyable ligne d'assistance-conseil.

« À la COP26, les plus riches ont obtenu ce qu'ils étaient venus chercher et les plus pauvres repartent les mains vides. »


Cet article est paru dans

Volume 51 Numéro 16 - 14 décembre 2021

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