Des actions de masse exposent le « Festival mondial de l'écoblanchiment »

La Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) s'est tenue à Glasgow du 31 octobre au 12 novembre. Elle a adopté le slogan « unir le monde pour lutter contre les changements climatiques ».

Parmi les participants à la conférence figuraient plus de 120 dirigeants mondiaux et plus de 40 000 participants inscrits, dont 22 274 délégués des parties, 14 124 observateurs et 3 886 représentants des médias.

La cérémonie d'ouverture du 1er novembre a révélé l'ordre du jour des pays riches et puissants qui dominent le discours sur les changements climatiques. Les discussions ont porté sur l'urgence de la situation et sur la nécessité pour tous les pays participants et non participants de réduire les émissions de carbone, d'augmenter le captage du carbone et de développer des sources d'énergie renouvelables afin d'éviter que la température mondiale ne dépasse 1,5 degrés Celsius d'ici 2030. Il a également été beaucoup question du respect par les « pays développés » de leur engagement à financer les « pays en développement ».

Or les revendications de l'humanité n'ont pas été exprimées par ces dirigeants mais par les peuples eux-mêmes dans leurs manifestations et leurs actions de masse qui ont eu lieu continuellement pendant la COP26. Quelles que soient les mesures promises par les dirigeants au nom de la lutte contre la crise climatique, elles n'impliqueront pas la mobilisation des ressources humaines et naturelles de chaque pays d'une manière qui mette en avant les besoins des peuples, à commencer par leur besoin de prendre les décisions qui touchent leur vie.

Les gouvernements qui représentent les intérêts des oligopoles sont à leur service pour réaliser des superprofits avec l'« écologisation de l'économie ». C'est le fond du problème. Ils ont proposé un cadre clair : « le secteur privé » doit s'unir pour faire le travail qu'ils ont déclaré que le « secteur public » ne peut pas faire. Cela sert à obscurcir le fait que le secteur public a été repris par le secteur privé dans un monde marqué par la politisation des intérêts privés.

La COP26 n'aura été qu'une vaste fraude coordonnée à l'échelle internationale pour mettre en place des stratagèmes pour payer les riches, qu'il s'agisse des entreprises positionnées pour profiter de la situation ou des financiers qui récolteront les intérêts sur le financement de la nouvelle « économie verte » tout en exerçant un contrôle sur les personnes autorisées ou non à participer aux projets qu'ils financent.

Les peuples continueront à payer le prix fort, car ils n'ont pas leur mot à dire sur la question. Ils paieront sous diverses formes : intérêts sur les financements, qu'ils soient accordés par les gouvernements ou par des organismes supranationaux, augmentation du coût des biens et des services, et les conséquences des dommages causés à l'environnement. Les peuples refusent néanmoins d'être réduits à l'état de spectateurs. Ils s'opposent aux références et aux hommages condescendants et éhontés faits au courage et à la détermination des jeunes qui exigent une action contre la crise climatique. Ce que les jeunes réclament, c'est leur droit de décider, leur droit d'avoir leur mot à dire et un avenir brillant construit par les peuples du monde en leur faveur.

La COP26 a été une expression concentrée de la politisation en cours des intérêts privés et de la destruction de la gouvernance souveraine nationale. Les gens doivent discuter parmi leurs pairs et établir leurs propres positions politiques indépendantes, des positions qui unissent les peuples pour faire place au renouveau démocratique.


Cet article est paru dans

Volume 51 Numéro 16 - 14 décembre 2021

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