Le « Sommet pour la démocratie » des États-Unis

Efforts futiles des États-Unis pour dicter l'issue de la crise de la démocratie

L'administration Biden a organisé son « Sommet pour la démocratie » virtuel pour coïncider avec la Journée des droits de l'homme le 10 décembre. Le sommet a été présenté comme une occasion de « soutenir la démocratie et de défendre les droits humains dans le monde ». Le président américain Biden a déclaré : « Nous rassemblons des dirigeants de plus de 100 gouvernements aux côtés de militants, de syndicalistes et d'autres membres de la société civile, d'experts et de chercheurs de premier plan, et de représentants du milieu des affaires [pour] faire équipe et réaffirmer notre engagement commun à améliorer nos démocraties. » Il s'agit notamment de diverses organisations et personnes que les États-Unis financent et soutiennent déjà au niveau international, comme la Communauté des démocraties et son réseau de jeunes. Ce qui a toujours été appelé organisations non gouvernementales est désormais appelé organisations de la société civile (OSC).

La fiche d'information publiée par la Maison Blanche le 9 décembre décrit ce que l'administration Biden a en tête. Elle indique que le travail visant à « renforcer la démocratie et à faire progresser le respect des droits humains » est une question de sécurité nationale pour les États-Unis : « L'Initiative présidentielle pour le renouveau démocratique représente un accroissement significatif et ciblé des actions du gouvernement des États-Unis visant à défendre, soutenir et développer la résilience démocratique avec des partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux partageant les mêmes idées. Au cours de l'année à venir, les États-Unis prévoient de fournir jusqu'à 424,4 millions de dollars pour l'Initiative présidentielle. »

Les États-Unis, dont la démocratie est en lambeaux, parlent de cinq domaines de travail « essentiels au fonctionnement d'une gouvernance transparente et responsable ». Ces domaines sont :

- Soutenir les médias libres et indépendants
- Lutter contre la corruption
- Soutenir les réformateurs démocratiques
- Faire progresser la technologie au service de la démocratie
- Défendre des élections et des processus politiques libres et équitables.

L'initiative est une farce compte tenu de l'état actuel de la démocratie américaine, largement considérée comme un échec sur tous les fronts, notamment en matière d'élections. De manière significative, aux États-Unis même, ce que l'on appelle les institutions démocratiques ne sont plus capables de résoudre les conflits entre les forces en présence. En outre, étant donné que les intérêts privés qui se sont emparés des pouvoirs de l'État sont mondiaux, le discours actuel sur la représentation d'un « intérêt national » ne correspond plus à la réalité. Les forces en présence se livrent une lutte acharnée pour affirmer que leur faction représente l'intérêt national et que leurs rivaux commettent une trahison. Le Congrès est tellement dysfonctionnel qu'il ne parvient pas à adopter un budget, qui aurait dû être adopté en octobre dernier, et menace sans cesse de fermer le gouvernement. Ces menaces affectent des centaines de milliers de travailleurs fédéraux, de personnes âgées, de mères, d'enfants et de chômeurs qui ont besoin de paiements fédéraux comme la sécurité sociale pour simplement survivre.

La Cour suprême a également été discréditée, considérée comme une force politisée au service de l'une ou l'autre faction en lice, non seulement en ce qui concerne le droit à l'avortement, mais aussi dans d'autres domaines. Il y a aussi les conflits entre les États et le gouvernement fédéral, sur des questions comme l'immigration, les élections, etc. Puis il y a le contrôle monopoliste et la corruption des médias existants, avec une technologie de plus en plus utilisée par des forces comme Facebook et le gouvernement lui-même pour intensifier les divisions et attiser les passions au sein de la population, tout en justifiant davantage de violence gouvernementale, de détentions racistes, d'incarcération de masse et plus encore.

C'est dans ce contexte de rivalité entre les factions au pouvoir, d'institutions discréditées et dysfonctionnelles et d'un mouvement grandissant des peuples qui revendiquent leurs droits et un plus grand contrôle, que l'initiative de Biden est présentée. Joe Biden s'efforce d'unir ce qu'il appelle « nous tous », derrière la présidence et au-delà des séparations habituelles entre les pays, les niveaux de gouvernement et les peuples qui s'organisent pour affirmer les droits humains. À titre d'exemple, des maires des États-Unis et d'ailleurs ont été réunis, en contournant les forces des niveaux étatique, provincial et fédéral. Les diverses responsabilités et autorités doivent être écartées de manière à « rassembler » tous ceux dont on peut dire qu'ils ont rejoint l'initiative du président.

Ce que les impérialistes entendent par soutenir les
médias libres et indépendants

L'USAID (Agence américaine pour le développement international) a été désignée comme le principal instrument de financement d'un « Fonds international pour les médias d'intérêt public, un nouveau fonds regroupant plusieurs donateurs, conçu pour renforcer l'indépendance, le développement et la durabilité des médias indépendants, en particulier dans les contextes fragiles et pauvres en ressources ». En outre, l'USAID fournira jusqu'à 5 millions de dollars « pour lancer un accélérateur de viabilité des médias » et améliorer « la viabilité financière des médias indépendants dans les marchés des médias sous-développés et plus développés ».

L'idée même que les médias financés par le gouvernement américain soient indépendants montre la grandeur du défi auquel est confrontée l'imagination de Joe Biden. L'USAID est réputée au niveau international pour financer les forces politiques les plus réactionnaires et pour miner le développement indépendant des économies. Il est clair que la question n'est pas seulement le financement, mais aussi et surtout la mise en place des diverses formes d'organisation qui ne sont plus secrètes mais manifestes dans leur mission d'ingérence dans les affaires de divers pays. Les médias officiels se sont joints à l'administration Biden pour promouvoir des organismes tels que la Central Intelligence Agency (CIA) et ses appendices de la « société civile » comme des champions des droits humains et de la démocratie. Seules une imagination et une présidence gravement déficientes peuvent être détachées de la réalité au point de penser que cela va se produire.

L'initiative appelle également à une « protection physique, numérique et juridique des journalistes ». Cela comprend offrir à ceux qu'elle considère comme des journalistes « une formation en matière de sécurité numérique et physique, une prise en charge psychosociale, une aide juridique et d'autres formes d'assistance ». Étant donné l'exigence de départ que tous soutiennent ce que les États-Unis déclarent être des « valeurs démocratiques », cela fait de tout journaliste qui expose les crimes de génocide, les guerres d'agression et la torture des États-Unis tout en élaborant des droits une persona non grata. Ce programme met ainsi en danger tous ceux qui se considéraient jusqu'à présent comme des membres de bonne foi d'une société civile. Seuls les réactionnaires doivent postuler à des emplois et seuls les réactionnaires les conserveront. Les États-Unis trouveront ainsi une justification supplémentaire pour s'ingérer dans les affaires intérieures d'autres pays et pour financer et aider ceux qui participent à leurs efforts de changement de régime.

Le « Sommet pour la démocratie » pose le problème de la démocratie comme une opposition entre ce qu'il considère comme le sommet de la démocratie le système raciste et misogyne des États-Unis basé sur l'oppression et l'exploitation et ce qu'il appelle les « autocraties ». Toute discussion sur la démocratie qui va au coeur du sujet est taboue. Seule la désinformation qui cible les efforts des peuples pour donner une garantie aux réclamations qu'ils sont en droit de faire à la société est considérée comme valable.

Lutter contre la corruption et soutenir
les réformateurs démocratiques

Sous la rubrique de « soutien aux agents de changement dans la lutte contre la corruption », 5 millions de dollars serviront à « soutenir et mettre en relation les acteurs de la lutte contre la corruption au sein de la société civile, des médias, du monde universitaire et des organisations syndicales ». Cinq autres millions de dollars serviront à promouvoir « des mesures de protection des lanceurs d'alerte, des activistes de la société civile, des journalistes et d'autres personnes en danger en raison de leur travail de lutte contre la corruption » et six millions de dollars serviront à « mettre en liaison les médias et les organisations de la société civile ».

La demande de protection des dénonciateurs intervient à un moment où les États-Unis ont réussi à obtenir l'extradition de Julian Assange de Grande-Bretagne vers les États-Unis et à emprisonner d'autres personnes qui ont exposé les crimes des États-Unis, en invoquant l'espionnage. Il s'agit d'un indicateur clair de la façon dont les États-Unis décideront qui est et n'est pas un « acteur de la lutte contre la corruption », tout en utilisant la corruption des fonds de l'USAID pour essayer d'unir « la société civile, les médias, le monde universitaire et les organisations syndicales ». Tous avaient des représentants participant au sommet sous diverses formes.

En outre, des millions de dollars supplémentaires seront alloués à « une plateforme de partenariat pour trouver des solutions participatives innovantes auprès d'entreprises, de technologues, de philanthropies et d'autres acteurs » afin « de dynamiser et d'institutionnaliser l'engagement existant du secteur public dans la lutte contre la corruption avec le monde des affaires ». Il semble également qu'au nom de la lutte contre la corruption des efforts seront faits pour augmenter le contrôle financier à l'échelle internationale. Combattre la corruption par la corruption fait partie de l'arsenal des guerres de territoire mafieuses, et c'est en fait ce qui se passe aux niveaux gouvernementaux aux États-Unis et, par extension, au Canada également. Avec des réformes et des initiatives telles que celles décrites dans le « Sommet pour la démocratie », les conflits entre ceux qui rivalisent pour le pouvoir aux États-Unis ne peuvent que poser davantage de dangers pour les peuples des États-Unis et du monde.

L'institutionnalisation des différents partenariats et la mise en place de moyens intégrés sous le commandement des pouvoirs exécutifs américains visent à placer les fonctions du gouvernement, du secteur public et de la « société civile » sous l'emprise d'intérêts privés étroits. Rien de plus et rien de moins ne fera l'affaire en ce qui concerne ces pouvoirs exécutifs.

Ceci est encore plus évident dans la section intitulée « Soutenir les réformateurs démocratiques ». Le langage et les demandes de droits formulés dans le monde entier sont utilisés pour confondre la résistance et l'amener à soutenir la soi-disant initiative démocratique. Il s'agit notamment de « renforcer l'autonomie des groupes historiquement marginalisés et veiller à ce que tous aient leur mot à dire dans la démocratie », ainsi que de cibler les femmes, les filles et la communauté LGBTQI+. Le secrétaire d'État Anthony Blinken s'est exprimé en ces termes : « Nos démocraties dépendent de leur réussite et la réussite dépend de la participation d'un plus grand nombre de jeunes en votant, en se présentant aux élections, en s'impliquant dans la vie civique, en améliorant nos démocraties ».

Dans cette veine, il y a une section « Soutenir les activistes, les travailleurs et les dirigeants réformateurs » et une autre intitulée « Initiative ‘Bridging Understanding, Integrity, and Legitimacy for Democracy (BUILD)' ». « BUILD » fait référence au slogan de Biden « Build Back Better » (reconstruire en mieux) et est ouvertement destiné à des fins d'ingérence pour « poser les bases pour fournir aux professionnels de carrière dans des espaces politiques fermés les compétences et les ressources nécessaires pour tirer parti des ouvertures démocratiques lorsqu'elles se produisent ».

Un autre volet de l'initiative présidentielle comprend l'octroi par USAID de 15 millions de dollars pour l'initiative « Powered by the People » (animé par le peuple), qui est spécifiquement conçue pour déstabiliser les vastes mouvements sociaux pour l'égalité, la justice et les droits. Elle vise à intervenir dans « les mouvements sociaux non violents en renforçant la coordination par le biais d'échanges, de subventions de démarrage et d'engagement avec des acteurs prodémocratie plus jeunes ».

Un des engagements les plus importants du point de vue financier, soit l'octroi de 122 millions de dollars provenant des départements du Travail et d'État et de l'USAID, permettra « d'établir un partenariat multilatéral pour l'organisation, l'octroi de pouvoir aux travailleurs et les droits (M-POWER) ». Ce partenariat est censé « aider les travailleurs du monde entier à faire valoir leurs droits et à améliorer les salaires ainsi que les conditions de travail, en renforçant les organisations de travailleurs démocratiques et indépendantes et en soutenant la réforme et l'application du droit du travail ».

Il est clair que les États-Unis craignent le mouvement grandissant de résistance organisée des travailleurs et leurs nombreuses luttes pour le changement qui cherchent à résoudre la crise en faveur des intérêts du peuple. L'hypocrisie de l'initiative est mise en évidence par le fait que les millions d'infirmières aux États-Unis et dans le monde réclament des conditions de travail sécuritaires et des soins de santé pour tous, dont des dizaines de milliers sont en grève présentement. « L'application du droit du travail » est inexistante. Loin d'avoir pour objectif de donner du pouvoir au peuple, il s'agit de créer des formes d'organisation qui éliminent l'état de droit et les normes existantes et d'institutionnaliser l'ordre américain fondé sur des règles où l'exécutif décide seul des règles. La classe ouvrière américaine ne sera jamais d'accord avec cela, et les peuples du monde non plus. Les tentatives de prétendre que ces mesures sont une alternative aux guerres de destruction et d'occupation sont carrément stupides.

Faire progresser la technologie au service de la démocratie

L'utilisation et la restriction de l'Internet est un autre domaine abordé par l'Initiative présidentielle. Cette section mentionne à plusieurs reprises le besoin de « concrétiser les avantages des technologies numériques qui soutiennent les valeurs démocratiques et respectent les droits humains, plutôt que les compromettre ». Là encore, c'est l'exécutif qui déterminera qui est dans le tort et qui est dans le droit. Des pays comme Cuba, le Venezuela, l'Iran et la République populaire démocratique de Corée sont déjà des cibles parce que, selon les États-Unis, elles minent les « valeurs démocratiques ». L'USAID va maintenant fournir jusqu'à 20,3 millions de dollars pour « s'appuyer sur la programmation soutenant les écosystèmes numériques ouverts, sécurisés et inclusifs. Cette programmation aidera les gouvernements à inscrire les principes démocratiques dans l'utilisation, le développement et la gouvernance des technologies dans leur pays, tout en permettant à la société civile, aux technologues et au secteur privé de les encourager. »

Les États-Unis sont habités par la croyance en leur propre supériorité. Ils sous-estiment donc toujours la créativité et les capacités des peuples libres à les surpasser dans de nombreux domaines.

Toujours dans le but de justifier davantage l'intervention dans les affaires des autres pays, l'« Initiative » appelle également à « se défendre contre l'autoritarisme numérique ». Cette initiative est censée « réduire le risque de violation des droits humains que permettent certaines technologies à double usage » et laisse présager une guerre brutale pour le contrôle de l'espace. Dans ce contexte, à l'issue du sommet, les États-Unis, l'Australie, le Danemark et la Norvège ont annoncé l'initiative « Contrôle des exportations et les droits humains » visant tous ceux qui ne se rallient pas à la « vision des technologies ancrées dans les valeurs démocratiques » définie par les États-Unis. Les quatre pays ont été rejoints par le Canada, la France, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne. Cette initiative de « contrôle des exportations » est censée s'attaquer à la « cyberintrusion, à la surveillance et à d'autres technologies à double usage » qui sont « utilisées à mauvais escient pour étouffer la dissidence, harceler les défenseurs des droits humains, intimider les communautés minoritaires, décourager les dénonciateurs, refroidir la liberté d'expression, cibler les opposants politiques, les journalistes et les avocats, ou interférer arbitrairement ou illégalement dans la vie privée ».

Tout cela sert à souligner que la bataille pour la démocratie et la bataille de la démocratie ont vraiment éclaté au grand jour.

Défendre des élections et des processus politiques
libres et équitables

Comme pour le reste de l'« Initiative », les États-Unis sont tellement discrédités sur le front électoral que peu de gens prêtent attention à leurs prétentions. En fait, la plupart s'en moquent, sachant qu'elles sont, au mieux, creuses. Néanmoins, Joe Biden affirme que le droit de voter, de voter librement, est « sacré ». « Le droit de voir son vote compté est le seuil de la liberté pour la démocratie, pour toute démocratie. Avec ce droit, tout est possible. Sans lui, pratiquement rien n'est possible », a-t-il déclaré. Ses efforts pour intégrer « la société civile, les médias, le monde universitaire et les organisations syndicales » visent tous à miner la résistance et à institutionnaliser la domination sous les pouvoirs exécutifs directs des États-Unis.

Cette institutionnalisation doit fournir jusqu'à 17,5 millions de dollars pour créer un « Fonds de défense des élections démocratiques » afin de « piloter, d'élargir et d'appliquer des réponses factuelles aux menaces à l'intégrité électorale et aux processus politiques connexes dans le monde entier. Ce Fonds s'attaquera à des problèmes tels que la cybersécurité, la manipulation électorale nationale et étrangère, la violence électorale, y compris la violence basée sur le genre, le financement politique national et étranger illicite, la désinformation liée aux élections et les obstacles à la participation politique des populations marginalisées. »

Bien que cela ne s'adresse pas seulement aux forces à l'étranger mais aussi à l'intérieur des États-Unis, il est difficile de concevoir comment les élections, qui ne servent plus à résoudre les conflits entre les factions en présence mais les intensifient, vont miraculeusement servir à unir les intérêts divergents ou à éliminer les divergences. Ce qui est évident, cependant, c'est que dans le grand schéma des choses, 17,5 millions de dollars, ce n'est pas beaucoup d'argent, ce qui signifie que des pays comme le Canada sont censés utiliser leurs propres pouvoirs exécutifs pour imposer la même chose dans les domaines qui relèvent de leurs compétences.

L'ensemble de l'« Initiative » est un effort grossier et désespéré pour faire face à la résistance et au rejet croissant, dans le monde entier, des institutions démocratiques libérales anglo-américaines existantes. Pour y parvenir, « deux nouveaux programmes transversaux de réponse rapide » seront également développés.

Le premier, « Prouver que la démocratie tient ses promesses » pour les pays « en transition démocratique », fournira 55 millions de dollars pour lancer des « Partenariats pour la démocratie ». Ce programme est censé permettre aux États-Unis de « renforcer l'assistance intersectorielle aux gouvernements réformateurs partenaires, afin de les aider à produire des bénéfices visibles pour leurs populations dans des domaines tels que les soins de santé et l'éducation ».

Le second, destiné au « renforcement de l'état de droit, la lutte contre la corruption, le renforcement de la sécurité civile et la promotion des droits humains », est le « Fonds pour le renouveau démocratique (FDR) ». Ce « fonds d'intervention rapide et flexible permettra aux bureaux du département d'État » de « réagir de manière collective et collaborative pour soutenir les partenaires qui travaillent sur les lignes de front de la démocratie ».

Le mot « partenaires » fait référence à une variété de forces en dehors des gouvernements existants. La pauvreté de leur matière intellectuelle est telle que tous les efforts sont faits pour diriger l'attention vers le passé, vers « l'Alliance pour le progrès » de Kennedy et le « New Deal » de Franklin Delano Rosevelt. Il s'agit d'une tentative futile de cacher ce qui ne peut l'être, à savoir que la sécurité et l'avenir du monde sont dans la volonté des peuples de s'émanciper. Décrire l'échec et le dysfonctionnement de la démocratie et des valeurs de type américain est une perte de temps et d'efforts. Leur prétention à garantir les droits humains des peuples dans leur pays et à l'étranger est creuse. Tous les efforts devraient être dirigés vers la satisfaction des demandes de l'époque pour que les peuples eux-mêmes gouvernent et décident.


Cet article est paru dans

Volume 51 Numéro 15 - 12 décembre 2021

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