Actions unies à l'échelle du pays à la défense des droits des femmes


Le contingent du Texas à la marche de Washington, DC, du 2 octobre 2021

Le 2 octobre a été une journée de grande action unie aux États-Unis pour affirmer les droits des femmes, en particulier leur droit aux soins de santé. Ces derniers mois ont été marqués par de nombreuses actions, notamment des piquets de grève et des grèves des travailleurs de la santé, exigeant des conditions de travail sécuritaires pour toutes et tous, notamment une augmentation du personnel et des mesures de protection contre la COVID-19, du dépistage et des jours de congé de maladie.

Les actions du 2 octobre se sont concentrées sur les attaques actuelles contre le droit à l'avortement, établi comme un droit constitutionnel légal par une lutte longue et résolue qui a culminé avec l'arrêt Roe c. Wade de la Cour suprême des États-Unis rendu en 1973. La date a été choisie pour signaler à la Cour suprême (qui a repris ses travaux le 4 octobre) et au Congrès (qui débat d'un projet de loi qui inscrit le droit à l'avortement dans la loi) que les femmes rejettent fermement ces attaques brutales contre leurs droits. En grand nombre, des centaines de milliers de femmes dans tout le pays se sont levées pour revendiquer leur droit aux soins de santé et leurs droits spécifiques de femmes en tant qu'êtres humains responsables qui donnent naissance et élèvent les enfants. De nombreuses mères et filles ont participé à ces manifestations, ainsi que des personnes de tous horizons.

Des actions ont eu lieu dans pas moins de 660 villes, grandes et petites. Comme l'indique l'appel aux actions, les manifestantes luttent « pour nos droits humains » et « nous ne lâcherons jamais notre vision de justice reproductive; pour un accès sans entrave à l'avortement et pour tout ce dont nous avons besoin pour soutenir et faire grandir nos familles afin qu'elles s'épanouissent et vivent en bonne santé ».

L'organisation de la Marche des femmes a été rejointe par 90 autres organisations pour lancer l'appel aux manifestations. Des rassemblements, des piquets, des déploiements de bannières, des réunions virtuelles, des marches et d'autres événements ont eu lieu dans tous les États. L'une des plus grandes manifestations s'est déroulée à Washington, DC, et d'énormes rassemblements ont également eu lieu à Houston, Texas, Chicago, Illinois, et Los Angeles, Californie, pour n'en citer que quelques-uns. Les travailleurs de la santé, en majorité des femmes, ont joué un rôle important.

Parmi les revendications soulevées, figurait celle de déclarer une récente loi du Texas injuste, illégale et un exemple de la sombre réaction imposée au peuple. Comme le disaient des pancartes, « Gardez vos lois loin de mon corps ». La loi du Texas impose une interdiction presque totale des avortements. Elle ne prévoit aucune exception pour le viol ou l'inceste et rend les avortements illégaux lorsqu'un battement de coeur peut être détecté à environ six semaines, alors que de nombreuses femmes ne savent même pas qu'elles sont enceintes. Les soignants ont clairement indiqué que 85 à 90 % des avortements ont lieu après six semaines.

Une loi similaire du Mississippi, qui sera soumise à la Cour suprême en décembre, rend les avortements illégaux après 15 semaines. D'autres États, notamment dans le sud et le Midwest, ont également limité l'accès à l'avortement. Les précédents jurisprudentiels actuels de la Cour suprême, notamment l'arrêt Roe c. Wade et d'autres depuis, interdisent aux États d'interdire l'avortement avant le moment où le foetus est viable en dehors de l'utérus, soit environ 24 à 28 semaines de grossesse.

Les lois du Texas et du Mississippi s'inscrivent dans le cadre de vastes attaques des gouvernements contre les femmes et les enfants, et leurs droits en matière de soins de santé, notamment contre les nombreuses personnes contraintes de vivre dans des camps de détention à la frontière et ailleurs, les conditions dangereuses dans les écoles, le manque de services de garde d'enfants, etc. On craint également qu'étant donné les attaques croissantes du gouvernement contre les droits, la Cour suprême renverse ses décisions précédentes.

Au coeur de la lutte actuelle se trouve le droit humain aux soins de santé pour toutes et tous et la satisfaction des besoins des femmes et des enfants, qui est essentielle pour fournir ces soins. Comme le montrent les actions du 2 octobre et de nombreuses autres, les femmes de tout le pays affirment clairement leurs droits en exigeant du gouvernement de les respecter. Elles s'expriment en leur propre nom pour défendre leurs droits, comme continuent de le faire les nombreux orateurs et participantes du 2 octobre, les infirmières en grève et les enseignantes qui rejettent les écoles non sécuritaires.

Alaska


Seattle, Washington


Bellingham, Washington


Los Angeles, Californie


Arizona

Colorado


Fargo, Dakota du Nord


Austin, Texas


Houston, Texas



Dallas, Texas

St-Louis, Missouri


Chicago, Illinois



Woodstock, Illinois


Columbus, Ohio


Nashville, Tennessee

Savannah, Géorgie

Charlotte, Caroline du Nord


Acton, Maine

North Hampton, Maine


Albany, New York


Ville de New York, New York




Washington, DC


Voice of Revolution est le journal de l'Organisation marxiste-léniniste des États-Unis

(Photos : Womens March, Stand Up Alaska, Nank H, Refuse Fascism, Indivisible Bellingham, Indivisible Massachusetts, Athiests United, devinx, pp Rocky mountion, IV Words, Rev. Angela W, cmc, M, Fraker, tinney-r, D. Adank, Clinic Vest Project, Janes Due Process, R. Steffen, N. Nique)


Cet article est paru dans

Volume 51 Numéro 12 - 17 octobre 2021

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