Vingt ans après la tragédie du 11 septembre
2001
Les pertes que nous pleurons et les défis que nous acceptons
Le 11 septembre prochain sera le 20e anniversaire des attentats
terroristes perpétrés contre les tours jumelles à New York, le Pentagone
à Washington et d'autres cibles ailleurs.
Le
11 septembre est également le jour où, en 1973, les États-Unis ont
orchestré un coup d'État au Chili qui a renversé le gouvernement
démocratiquement élu du président Salvador Allende et instauré la
dictature brutale d'Augusto Pinochet, qui a commis des crimes
innombrables contre le peuple
chilien. Ce coup d'État a donné le coup d'envoi d'un terrorisme d'État soutenu contre
les peuples d'Argentine et d'Amérique du Sud avec l'opération Condor de
la CIA, et des sales guerres menées par les États-Unis partout en
Amérique centrale et dans les Caraïbes.
Nous pleurons les pertes de vie liées à ces deux événements,
notamment les nombreux Canadiens qui ont péri dans les tours jumelles et
les autres attentats. Nous pleurons profondément ceux qui sont morts
dans la guerre de vengeance lancée avec une sauvagerie militaire inouïe
après le 11 septembre par les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN – dont le Canada –
et dans les autres guerres de ce même type visant un changement
de régime dans d'autres pays sous le prétexte inventé qu'ils abritaient
des terroristes.
La soif de vengeance des États-Unis et leur désespoir d'étendre leur
hégémonie mondiale n'ont ni excuse ni justification. Comme des milliers
de Canadiens, nous sommes profondément préoccupés par la perte des
libertés civiles. Nous sommes également préoccupés par le fait que la
division de la
société sur la base de la race, de l'origine nationale, de la religion,
des opinions politiques ou d'autres considérations est devenue la
nouvelle normalité après 20 ans d'opérations occultes et de camps de
torture et la mort de millions de personnes en conséquence des guerres
d'agression et
d'occupation, des invasions, des assassinats par drone et des sanctions
économiques des États-Unis, les attentats du 11 septembre et la « guerre
contre la terreur » servant d'outils de propagande.
Le gouvernement du Canada et d'autres qui aiment débiter des
sornettes au sujet de grands idéaux ne font pas le deuil de ces pertes,
qu'ils ne reconnaissent même pas. Au nom de la sécurité nationale, de
l'intérêt national et d'un soi-disant ordre international basé sur des
règles, ils bafouent
les principes de la Charte des Nations unies et forment des
gouvernements de guerre au service de l'activité criminelle des
États-Unis.
En
outre, au nom de la préservation des institutions démocratiques
libérales, ces gouvernements justifient le recours toujours plus
fréquent aux pouvoirs de police que l'on retrouve dans le fondement des
constitutions de ce que l'on appelle les démocraties occidentales. Ces
constitutions
permettent d'imposer ce que l'on appelle l'état de droit au service
d'intérêts privés, étrangers et supranationaux, et non au service des
intérêts du peuple. Cet « état de droit » est contraire à une conception
moderne du droit qui sert la cause de la justice en défendant les
droits et les intérêts
du peuple, et qui punit ceux qui violent les droits du peuple ou portent
atteinte à son bien-être. L'état de droit et les pouvoirs de police
fondés sur ces constitutions occidentales ne sont pas en phase avec les
besoins de l'époque, car leur raison d'être est de tenir le peuple à
l'écart du pouvoir
afin que les dirigeants puissent agir en toute impunité.
Les Canadiens, dans l'ensemble, ont fait savoir qu'ils ne voulaient
pas participer à l'agression et à la guerre des États-Unis, ni à leur
politique étrangère fondée sur la domination d'autres pays aux dépens
des peuples et travailleurs du monde entier. Or, le gouvernement du
Canada et les partis
cartellisés des riches qui ambitionnent de former le prochain
gouvernement à la suite de la 44e élection générale, n'ont aucun mot de
regret pour les pertes subies à la suite des attentats du 11 septembre.
Ceux qui ont usurpé les pouvoirs du gouvernement aujourd'hui sont à
la fois antisociaux et amoraux, ce qui signifie qu'ils sont inaptes à
gouverner. C'est sous leur gouverne et contre la conscience anti-guerre
exprimée par la majorité des Canadiens que le Canada a été pleinement
intégré à la machine
de guerre, à la Sécurité intérieure et aux lois des États-Unis. Cela ne
doit pas passer !
Malgré
ce que disent les impérialistes américains et leurs apaiseurs, ce qui a
suivi les événements du 11 septembre 2001 a été le début d'un nouveau
cycle de terrorisme d'État, d'anarchie et de violence d'État, comme l'a
été le 11 septembre 1973 pour les peuples du Chili et de l'Amérique du
Sud,
de l'Amérique centrale et des Caraïbes. De même, le 20e anniversaire des
attentats du 11 septembre est le début d'un nouveau cycle de même
nature, comme le montrent les événements en cours en Afghanistan.
À cette occasion, le Parti marxiste-léniniste du Canada exprime sa
solidarité avec les peuples des États-Unis et du Chili qui luttent pour
que justice soit rendue dans les conditions actuelles. Nous exprimons
également notre solidarité avec les peuples de tous les pays qui ont été
et continuent
d'être soumis à la destruction par les forces des États-Unis et de
l'OTAN, y compris du Canada. Nous saluons tous ceux qui luttent pour la
paix, la démocratie et la liberté dans les conditions d'aujourd'hui.
Unissons-nous pour défendre les droits de tous et relevons les défis qui
nous attendent.
Cet article est paru dans
Volume 51 Numéro 10 - 6 septembre 2021
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